Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Après plusieurs requêtes introduites par ses avocats: Kilifeu bénéficie enfin d’une liberté provisoire
Publié le mercredi 22 decembre 2021  |  Enquête Plus
Les
© aDakar.com par DR
Les rappeurs Kilifeu et Simon
Comment


Le juge d’instruction a ordonné, hier, la levée de la détention provisoire de l’activiste Landing Mbessane Seck dit ‘’Kilifeu’’. Placé sous contrôle judiciaire, Kilifeu doit se présenter chaque mois devant le juge.

Le rappeur et membre fondateur du mouvement Y en a marre, était placé sous mandat de dépôt, le 15 septembre 2021. Il est inculpé pour association de malfaiteurs, de tentative de trafic de migrants, de tentative de faux dans un document et de corruption.

A plusieurs reprises, les avocats de Kilifeu avaient sollicité une mise en liberté provisoire. Mais leurs requêtes ont toujours été rejetées. ‘’Nous avons introduit une demande de mise en liberté provisoire, juste après l'audition au fond. Le juge s’y est opposé. Nous avons relevé appel de l'ordonnance de refus. Nous avons plaidé devant la Chambre d'accusation de la cour d'appel et Simon Kouka a obtenu une liberté provisoire. Mais la chambre a confirmé le refus pour Kilifeu. Nous avons introduit une nouvelle requête pour ce dernier et le juge d'instruction a ordonné sa mise en liberté provisoire aujourd'hui’’, a soutenu l’un des avocats de Landing Mbessane Seck, en l’occurrence Me Danfakha.

Les mouvements Y en a marre et Frapp se réjouissent de la décision. Dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’, ils ‘’prennent acte de cette liberté provisoire acquise de haute lutte, car il a fallu la jonction d'un combat judiciaire et d'un combat médiatique pour faire reculer le régime en place dans sa volonté de garder arbitrairement le plus longtemps possible Kilifeu en prison’’.
Ils saluent également ‘’cette victoire d'étape qui est la victoire des avocats de Kilifeu que nous félicitons et saluons, mais également la victoire de tous les citoyens, des démocrates qui ont dénoncé l'arbitraire dont Kilifeu était victime’’.

Cependant, préviennent-ils, ‘’la lutte va continuer jusqu'à ce que la justice soit rendue dans cette affaire sans aucune ingérence. Pour Y en a marre et le Frapp, la justice doit être au-dessus des contingences partisanes et ne doit pas être un instrument au service d'un régime’’. Ils disent attendre de la justice ‘’qu'elle soit à la hauteur des enjeux et des aspirations légitimes du peuple sénégalais : une justice impartiale, indépendante et libre. Une justice qui lutte contre la pauvreté, en protégeant par exemple les deniers publics détournés à La Poste, au Trésor, à la Lonase...’’.

Par ailleurs, les deux mouvements annoncent qu’elles vont continuer à mener une réflexion populaire profonde autour d'assises nationales de la justice ou d'états généraux de la justice. Des jurys citoyens sur la question de la justice vont être initiés. Ce système où la justice est une caisse de résonance du présidentialisme va être "traduit à la barre".

Les deux mouvements sont préoccupés par ce qui se passe à La Poste. ‘’Dans un pays normal, le directeur général de La Poste devrait quitter la tête de La Poste victime d'un carnage financier. Chaque jour où Abdoulaye Bibi Baldé restera directeur général de La Poste, est un jour où le président Macky Sall donne en réalité un permis de détourner à ses directeurs et ministres’’, lit-on dans leur note.
Commentaires