Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



Sud Quotidien N° 6317 du 20/5/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Art et Culture

Ousmane Sow "Soleil" sur la biennale de Dakar: « C’est un échec, il n’y a pas de réalisations depuis des années »
Publié le mardi 20 mai 2014   |  Sud Quotidien




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Ousmane Sow «Soleil» artiste plasticien, est le président de l’association «Sombé art» qui travaille pour la valorisation de la culture lébou. Présent dans cette biennale avec une exposition au terrou-bi, l’artiste qui a participé à trois biennales de Dakar nous livre ici, ses impressions sur l’organisation de l’évènement, mais aussi sur son association et sa technique. Pour lui, cette onzième edition de la biennale est un échec.

La creation de cette association est partie du constat que notre cité a des problèmes et auxquels il fallait faire face. Et «Soumbé Art» est le fruit de nos concertations qui ont duré cinq ans. Aujourd’hui je preside aux destinées de cette association. Nous avons beaucoup de projets et nous comptons obtenir des financements pour pouvoir accompagner l’Etat aux fins de développer le pays. C’est notre seule ambition. Mais, malheureusement, nos appels sont restés vains. Et pourtant nous ne manquons pas d’idées.

Votre association a participé au Dak’art avec un collectif de six artistes. Quelle est la technique d’Ousmane Sow en matière de peinture ?

Je suis plasticien et pour l’être, il faut être sculpteur et peintre. Il y a certains qui sont peintres ou sculpteurs et se disent plasticien. Mais pour l’être il faut concilier les deux. Ma technique se retrouve sur beaucoup de matière, mais pour ce qui est de la plus prisée, je préfère ne peux pas la révéler. Je fais des sculptures grandeur nature, de la peinture immense sur les façades. Pour la peinture, on a de bonne qualité sur terre pour en faire du modelage et de la sculpture.

Qu’est-ce qui explique le choix de vos thèmes tournés sur les problèmatiques qui traversent le continent noir ?

Il n’est pas difficile de le comprendre, parce que les organisateurs de la biennale ont axé le thème de la présente biennale sur «art contemporain africain. Depuis toujours, on ne peut pas vivre dans la soumission, on à des atouts pour se développer. C’est pour cela, que je sors de ce cadre pour essayer de l’internationaliser pour, en fait, faire appel aux grands décideurs, de penser au pays qu’ils estiment pauvre. Pour moi, si ce pays était pauvre pourquoi les autres continents s’y rendent pour récupérer nos matières premières.

Peut-on parler de l’art contemporain africain ?

L’art est universel. Tout ce qu’on voit dans la vie représente l’art. Il y a l’art organique et l’art matière, condensé qui est ouvert ou encore l’art qui vit et il n’y a que l’être humain qui réfléchit. On utilise le concept contemporain car, si on fait un retour dans le passé, il y a de fortes chances de rencontrer des civilisations anciennes. Mais, les organisateurs ne se donnent pas la peine de faire même des recherches aux alentours de leurs ombres. Et chaque fois, que tu mets quelque chose en place, au lieu d’essayer de t’accompagner, ils préfèrent te mettre les batons dans les roues. Chaque jour que le soleil se lève, c’est le monde qui continue.

Après onze éditions, quel bilan tirez-vous de la biennale ?

Sincèrement, j’ai contribué à trois biennales des arts. Mais, toutes les editions, depuis les années 80, n’ont pas laissé de traces. Pour la biennale des arts, il fallait réaliser des œuvres, créer des cités ou même des industries. Mais jusqu’à maintenant, il n’y a pas encore de réalisations concrètes.

Est-ce à dire que c’est un fiasco ?

C’est un échec total. Le ministère de la culture et la direction de la biennale ne font que jeter de l’argent par la fenêtre et essayer de dire qu’ils soutiennent l’art alors qu’ils le tuent. Chacun a son mot à dire dans la vie. Cependant, cette biennale des arts, il devait même orienter le thème sur ce que je pourrais dire « planter la paix » parce que l’art n’est que paix

 Commentaires