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Le Soleil N° 13192 du 16/5/2014

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Longue absence d’Idrissa Seck, défections en série…: « Rewmi » face à l’équation des élections locales ?
Publié le vendredi 16 mai 2014   |  Le Soleil


Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Idrissa Seck, leader du "Rewmi" visitant la Foire aux problèmes


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Miné par de nombreuses défections de taille, « Rewmi », le parti d’Idrissa Seck pourra-t-il faire bonne figure aux prochaines élections locales ? Pour le maire de Thiès, ces joutes sont un test important, dans la perspective du prochain scrutin présidentiel prévu en 2017.

Les élections locales du 29 juin prochain constituent un enjeu important pour Idrissa Seck et son parti « Rewmi ». Elles serviront notamment de test à la capacité du maire de Thiès à rebondir après ses échecs à l’élection présidentielle de 2007 et à celle de 2012. L’ancien Premier ministre va donc jouer son va-tout lors de ces joutes afin de mieux préparer le prochain scrutin présidentiel prévu en 2017. En dépit de ses deux candidatures infructueuses à la magistrature suprême, l’homme reste convaincu qu’il a un destin présidentiel.

Seulement, à moins de deux mois des « Locales », la formation du maire de Thiès ne semble pas au meilleur de sa forme. En effet, depuis plus d’un an, elle fait face à des défections de taille dans ses rangs. Le dernier départ en date est celui de Léna Sène, qui a récemment soutenu qu’elle prenait sa retraite politique. Fidèle parmi les fidèles, l’ancienne stagiaire à la Maison blanche, était réputée d’être proche du maire de Thiès. Au point d’occuper la direction de campagne de M. Seck durant la dernière présidentielle. C’est dire que cette défection a surpris plus d’un observateur de la scène politique. Au-delà, ce départ confirme ce que l’on sait déjà : le parti de l’ancien Premier ministre va mal !

Départs de Oumar Guèye et Pape Diouf
La saignée que connait cette formation a débuté avec Omar Guèye et Pape Diouf, qui furent respectivement secrétaire national des élections et responsable de la vie politique dans ce parti. A l’origine de leur dissidence, la mutation de leur ancien leader en opposant radical au nouveau régime, un an après l’accession de celui-ci au pouvoir. Et alors que les nouvelles autorités célébraient en grande pompe, le premier anniversaire de leur accession à la magistrature suprême, Idrissa Seck s’était démarqué de la majorité présidentielle en déclarant, avec le sens de la formule qu’on lui connait, : « Rewmi doxul ! (le pays ne marche pas) ». Pour les deux représentants de « Rewmi » dans le gouvernement, cela était la goutte d’eau de trop. Surtout que ces derniers étaient sommés, par certains responsables de l’Apr, de clarifier leur position à la suite de ces déclarations de l’édile de la ville de Thiès. Résultat : Omar Guèye et Pape Diouf ont vite pris leurs distances avec Idrissa Seck. Des divergences de vues sur la gestion du pays par le nouveau pouvoir qui ont donc fini par sceller définitivement le divorce entre le patron de « Rewmi » et ses deux anciens compagnons. Le ministre de l’Hydraulique Pape Diouf et son homologue du Tourisme et des Transports aériens, Oumar Guèye, ont signé le dernier acte de cette séparation en mettant sur pied récemment, chacun, un mouvement politique et en réaffirmant leur ancrage dans la mouvance présidentielle voire pour le cas de Oumar Guèye, son adhésion à l’Apr. Entre autres, défections ayant pris de court les observateurs, il y a eu sans nul doute celle de Youssou Diagne, ancien président de l’Assemblée nationale. Ex n°2 de cette formation, ce haut responsable politique à Ngaparou a été un compagnon de galère de l’ancien Premier ministre, n’hésitant pas à le suivre quand ce dernier a claqué la porte du Pds en 2004. Rendue célèbre par l’affaire du protocole de Rebeuss qui avait défrayé la chronique lors de l’emprisonnement d’Idrissa Seck, Me Nafissatou Cissé figure, elle aussi, dans le lot des intimes qui sont entrés en dissidence.

Risques de fragilisation ?
La notaire qui a finalement adhéré à l’Apr est même en passe de devenir le plus grand pourfendeur de son ancien mentor en agitant souvent tel un épouvantail, le fameux protocole de Rebeuss. Deux autres anciens cadres du parti, en l’occurrence, Ousmane Thiongane et Waly Fall complètent la liste des grosses pointures qui ont mis fin à leur compagnonnage avec le fondateur de « Rewmi ». Une liste qui aurait pu s’allonger si Idrissa Seck n’avait pas réussi à faire changer d’avis Oulimata Seck, une autre grande responsable sur le point de quitter le navire « Rewmi ».

Ces départs ne risquent-ils pas de fragiliser davantage « Rewmi » et de réduire ses chances aux élections locales ? Beaucoup le redoutent ; surtout que Idrissa Seck est resté longtemps coupé des militants ; en raison de son voyage qui a duré plusieurs mois à l’étranger.

Pour le député Thierno Bocoum, ces défections n’auront aucune incidence négative dans la participation de « Rewmi » aux élections locales. « Ces derniers mois, nous avons travaillé et durement travaillé. Nous avons sillonné tout le pays et installé nos structures dans 602 collectivités locales du pays », justifie-t-il. Selon lui, « Rewmi » reste plus que par le passé, un parti fort ; malgré les nombreux départs qu’il a connus. A en croire le chargé de la communication de « Rewmi », cette situation se traduit par le fait que « Rewmi » est constamment attaqué par les tenants du pouvoir. « C’est la preuve que nous sommes les véritables adversaires du pouvoir actuel », poursuit-il.

Même optimisme chez Idrissa Seck qui ne semble nullement ébranlé par les défections de ses anciens camarades de parti. Et il se veut plus que jamais rassurant quant à une bonne participation de sa formation à ces élections. « Nous avons minutieusement préparé les prochaines élections. Une équipe dynamique et jeune a pu installer les structures du parti dans les 602 collectivités locales et nous seront présents dans des listes, soit seuls, soit en coalition. Cette coalition est très large, ce qui nous donne d’ailleurs de très grands espoirs à l’occasion de ces élections locales », a-t-il récemment soutenu.

Depuis l’élection présidentielle de 2007, « Rewmi » est en chute libre. Classé deuxième force politique après le Pds lors de ce scrutin, ce parti a été relégué à la 5ème position lors de la dernière élection présidentielle. Va-t-il rebondir à l’occasion des prochaines élections locales ?

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