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Enquête Plus N° 876 du 15/5/2014

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Affaire Hissein Habré: Son épouse crache le feu sur Sidika Kaba et Mbacké Fall
Publié le jeudi 15 mai 2014   |  Enquête Plus


Hissène
© Autre presse par DR
Hissène Habré


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 Dans le dossier

Le dossier de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, se retrouve de nouveau sur la scène médiatique. Cette fois, c’est son épouse, Mme Fatimé Raymonne Habré, qui vient de saisir le Président en exercice de l'Union africaine, le Président mauritanien Mouhammed Ould Abdelaziz. Elle dénonce les ‘’dérives’’ du procureur des CAE, soutenu à ses yeux par le ministre de la Justice Sidika Kaba.


L’épouse de Hissein Habré n’est pas contente de la posture adoptée par les autorités sénégalaises dans le dossier judiciaire de son mari. Elle le fait remarquer dans une lettre en date du 4 mai adressée au président en exercice de l’Union africaine. Selon Fatima Raymonne Habré, son époux est en train de subir une série de tirs nourris contre son honorabilité tant du côté des autorités sénégalaises par la voix du ministre de la Justice, que du côté des Chambres africaines extraordinaires (CAE). Elle parle même d’humiliation.

Dans une note parvenue à EnQuête, il est spécifié que ‘’dans sa lettre, Mme Habré dénonce l'attitude des autorités politiques à travers les insultes du ministre de la justice Sidiki Kaba, mais aussi expose les nombreuses dérives du Procureur Mbacké Fall, sans compter le climat d'hostilité qui prévaut au sein des Chambres africaines. La confiscation des biens, comptes bancaires, cartes grises de véhicules de manière illégale et abusive''.

Mais, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’affaire du Turban, ‘’symbole pour Mme Habré d'une justice de l’humiliation et de la démonstration sur le marché de la puissance à Dakar des exigences du confort visuel d’un procureur, soutenu et encouragé par un ministre de la Justice férocement partisan et confortablement installé dans une posture illégitime au regard de son passé dans cette affaire.’’

'' Le port du turban est une tenue traditionnelle''

Pour Mme Habré, les autorités sénégalaises ne se sont pas contentées de violer les règles de bienséance, mais semblent encourager ‘’la liquidation d’un homme dont le corps (qu’il faut mettre à nu) est devenu un objet de communication pour le Procureur Mbacké Fall qui prétendait se mobiliser dans la recherche des preuves des crimes contre l’humanité commis au Tchad mais aussi de leurs auteurs directs, totalement oubliés à ce jour''.
D’ailleurs sur le port du turban, Mme Habré juge inopportun l’arrêt du 29 avril qui entre dans le cadre d’une opération ‘’d’humiliation’’ orchestrée contre son époux.

‘’L’humiliation par stigmatisation a consisté, pour certains juges, à nous désigner comme étant des déviants, c’est ainsi que le port du turban fut caricaturé et réduit à un symbole d’arrogance et de non-respect du tribunal. Le port du turban est une tenue traditionnelle portée au Tchad, en Mauritanie, au Soudan, au Sénégal et dans de nombreux autres pays. Les juges des CAE qui se sont déplacés à trois reprises au Tchad pouvaient-ils l’ignorer ?‘’.

Justice de club

Dans le même registre, elle ajoute que ‘’le Procureur des CAE, faute de pouvoir prouver les accusations fantaisistes claironnées depuis des décennies, a trouvé une voie de diversion et des ressorts dans l’organisation d’une justice de l’humiliation. Nous avons subi l’humiliation par déni d'égalité ; ainsi, 11 mois après le lancement des activités des CAE, c’est toujours et uniquement le Président Hissein Habré qui est gardé en prison et subit un régime carcéral d’exception et de discrimination''.

Mme Habré tire aussi à bout portant sur le chef de la Cellule de communication des CAE M. Marcel MENDY, ‘’un personnage qui a ainsi révélé au grand jour la pratique au sein des Chambres africaines d’une espèce de justice de club, très proche de ce que l’on peut appeler "les droits selon le faciès", selon que vous soyez sénégalais ou étranger, musulman ou chrétien, ou encore que vous portiez un boubou ou un costume, un béret ou un turban’’. En attendant une réponse à sa note, l’épouse de l’ancien président tchadien continue de croire que son mari est victime de ''11 mois d’emprisonnement abusif.’’

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