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Sénégal: les deux rappeurs de Y’en a marre attendent d’être fixés sur leur sort judiciaire
Publié le mardi 14 septembre 2021  |  RFI
Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" exige la libération immédiate de leurs camarades détenus à Kinshasa
Dakar, le 16 Mars 2015 - Le mouvement "Y en a marre" a rencontré la presse nationale et internationale pour faire le point sur la situation de leurs camarades arrêtés à Kinshasa (RDC). Les "Y en a marristes" demandent leur libération immédiate. Photo: Kilifeu, membre de "Y en a marre"
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Les rappeurs Simon Kouka et Kilifeu - deux membres fondateurs du mouvement citoyen Y'en a marre - ont été déférés au parquet ce lundi 13 septembre. Le premier est poursuivi pour trafic de passeports, le deuxième pour escroquerie sur visa. Toujours en détention, ils devraient savoir ce mardi 14 septembre si un juge d’instruction est saisi.

Les rappeurs et activistes Simon Kouka et Kilifeu sont toujours en détention, après la journée de lundi passée au tribunal. Le procureur a décidé un retour de parquet, c’est-à-dire qu’il a estimé que le dossier n’était pas assez complet pour aller vers une comparution immédiate et il les a renvoyés à la police.

L’un de leurs avocats, Me Bamba Cissé, explique que le procureur pourrait saisir un juge d’instruction dès ce mardi : « Dès qu’il reçoit le dossier, il constate qu’il y a des éléments supplémentaires à rechercher et il décide de les envoyer en information judiciaire et je pense qu’on ira vers ça. »

« La politique n’est pas étrangère à cette affaire »
Simon Kouka, poursuivi pour trafic de passeports, risque de cinq à dix ans de prison. Kilifeu est, lui, poursuivi pour escroquerie sur visa. Un délit qui peut valoir jusqu’à un an de prison ferme. Mais ouvrir une information judiciaire est démesuré, selon leur avocat Me Cissé, qui rappelle que ces deux membres fondateurs de Y’en a marre se sont illustrés par des prises de position régulières critiques contre le pouvoir.

« C’est une affaire très simple, je crois, il n’y a pas de quoi rechercher quelques éléments supplémentaires que ce soit, estime Me Cissé. Il s’agit de faits qui sont contestés par Kilifeu et le mouvement Y’en a marre. Aucun élément du dossier ne peut dire qu’ils sont impliqués dans une activité quelconque de trafic de visa. Mais la politique n’est pas étrangère à cette affaire-là. »

Deux députés de la majorité présidentielle sont aussi cités dans une affaire similaire de trafic de passeport diplomatique.
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