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Fusion au Pastef: quelle valeur ajoutée pour le parti d’Ousmane Sonko?
Publié le lundi 16 aout 2021  |  senenews.com
Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Sonko, président de “Pastef, les patriotes“
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Pour une bonne performance aux élections municipales de janvier prochain, les formations politiques ne se fixent pas d’interdits afin de se renforcer et être les mieux prêts possibles. Au système d’alliance et de coopération adopté jusque-là est venu s’ajouter le choix de la fusion, signifiant une implication à cent pour cent et une harmonisation des visions en une seule. C’est le cas de la fusion de ces quelques mouvements et partis politiques de moindre envergure qui ont signé leur fusion dans le parti d’Ousmane Sonko le vendredi dernier. Un choix politique très fort et une stratégie gagnante du moins pour les locales à venir puisqu’en politique l’addition est la toujours la meilleure des opérations à faire, peu importe la taille des structures concernées.

Qui veut aller loin ménage sa monture, dit l’adage. En politique comme partout ailleurs, les vrais défis ne portent jamais les caractéristiques de l’éphémère; ils sont appréhendés à long terme. Il est ainsi connu de tous que les élections ne se gagnent jamais à travers la seule période de campagne électorale. L’histoire de l’actuel locataire du palais en est une parfaite illustration, lui qui a eu à faire le tour du Sénégal deux fois entre 2009 et 2012. Lentement mais sûrement, Macky Sall s’était détaché de la clameur politique pour se consacrer à une incursion de longue durée qui lui permettra de s’inviter au second tour de sa première présidentielle. Une leçon de vie politique que l’actuel leader de l’opposition, Ousmane Sonko, tente d’assimiler et de mettre en pratique jusqu’au moindre détail. En effet, et c’est via aux plateformes numériques, le président de Pastef ne se prive jamais de parole pour s’adresser au peuple électeur, à la jeunesse notamment. A sa manière, il fait ainsi le tour du Sénégal et devient au fil du temps un pôle d’attraction.

Le listing des mouvements et partis politiques venus se fondre dans le Pastef montre que l’opération d’addition politique ne concerne pas de structures d’envergure. Cependant, il reste indéniablement vrai que ces 14 organisations venues se greffer au projet d’Ousmane Sonko, vont jouer un rôle décisif sinon pour la présidentielle de 2024 du moins pour l’échéance locale la plus immédiate. A voir comment « Macky 2012 » avait réussi à qualifier leur porte-étendard au second tour de la présidentielle de l’année indiquée, on va se rendre compte facilement d’une certitude déjà connue de tous: en politique, les petites structures font les grandes formations. A l’instar de « Macky 2012 » donc, qui n’était composé que de partis sans véritable base, les mouvements citoyens et organisations qui viennent au Pastef, ne manqueront pas d’arguments pour s’imposer sur le landerneau politique avec comme leader un homme politique populaire et adulé aux yeux de certains, constaté et contesté par ses pourfendeurs.

S’il y a une leçon à retenir de la dernière présidentielle, c’est que les grandes coalitions ne sont pas toujours faites par les prétendus grands partis. Le score de la « Coalition Idy 2019 », composée des partis d’expérience et des hommes d’un certain renom, prouve que la grandeur du nom ne suffit pas pour remporter un scrutin. A l’inverse, la « Coalition Jotna », bâtie autour du candidat Ousmane Sonko, a été composée de petits partis et mouvements citoyens, lesquels l’ont pourtant propulsé à la 3e place à 10 points d’Idrissa Seck, habitué des rendez-vous électoraux. Cette analyse comparative des formations arrivées sur le podium, derrière Macky Sall, prouve avec pertinence que la fusion au Pastef de ces organisations citoyennes et politiques peut faire des résultats probants.

Cette jonction des forces a été toujours théorisée par les analystes politiques comme principale arme de l’opposition si elle veut apporter une réponse à la hauteur de ce que propose le pouvoir en place. Ainsi, la fusion réalisée par le Pastef, qui en a profité pour changer de signification et s’africaniser, est une trouvaille qui entre en parfaite harmonie avec la l’orientation globaliste et africaniste que M. Sonko n’a cessé de donner à sa vision. Elle pourrait marcher au vu des profils qui ont signé leur arrivée chez les Patriotes. De l’activisme citoyen et « désintéressé » au militantisme nationaliste, la plupart de ces acteurs voient en la formation de Sonko un moteur pour réaliser leurs ambitions patriotiques. Qu’à cela ne tienne, c’est un signal fort à l’endroit des formations du pouvoir et des autres partis de l’opposition, lesquels doivent comprendre que le Pastef n’est pas dans la politique pour amuser la galerie.
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