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Les gestes barrières contre la Covid-19 ignorées dans les marchés et gares routières
Publié le vendredi 23 juillet 2021  |  Enquête Plus
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© Autre presse
Les marchés hebdomadaires du sud du Sénégal sous haute surveillance
Pour prévenir la propagation du virus ébola qui sévit en Guinée, Les marchés hebdomadaires du sud du Sénégal sont sous haute surveillance
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A quelques heures de la ‘’Fête du mouton’’, les marchés et la gare routière municipale grouillent de monde. Malgré la flambée des cas de Covid-19, sur les lieux, le respect des gestes barrières est relégué au second plan ou tout simplement ignoré par les populations.



En une semaine, Saint-Louis a enregistré une centaine de cas positifs de Covid-19 et trois décès. Pourtant, le relâchement des populations dans les lieux publics est manifeste. Il est midi et quelques minutes au grand marché de Sor. Les lieux sont noirs de monde. Pour se frayer un passage, il faut jouer des coudes. Ici, la distanciation sociale est bannie du vocabulaire. Pis, ceux qui portent le masque peuvent se compter sur les bouts des doigts. Devant les cantines et étals, vendeurs et acheteurs marchandent sans le moindre respect des gestes barrières.

Assis sur une chaise en plastique dans un coin d'une petite cantine sur l'avenue Général De Gaulle, une sacoche noire en bandoulière, Ibou Diop s'active dans le métier d’esthéticien. Il fait du make-up, pose de faux cils, de faux ongles. A l'intérieur de la pièce, cinq jeunes femmes ont pris place sur un banc de moins de 2 m de long, attendant leur tour pour se faire belle. Personne ne porte de masque et la cantine ne dispose pas non plus de gel alcoolique, malgré les risques. Interrogés sur le non-port du masque, les raisons avancées par les clients sont plus fantaisistes les unes que les autres. "C'est sûr qu'en ignorant les gestes barrières, nous nous exposons. Nous savons aussi que la 3e vague de la pandémie bat des records en ce moment. Mais moi, quand je mets un masque, je suffoque. C'est pourquoi je n’en porte pas. Néanmoins, je demande aux populations de suivre les recommandations des autorités sanitaires pour limiter les dégâts", a signalé une des clientes.

La soixantaine d'années passées, Mère Thiam vend des boucles d'oreilles, des bracelets pour enfants et d'autres accessoires pour femmes. Contrairement à la majorité des clients et commerçants, elle porte soigneusement son masque. "Les vieilles personnes sont les plus exposées à la Covid-19. C'est la raison pour laquelle, même en marchandant avec les acheteurs, je n'enlève jamais mon masque. Il faut être en bonne santé pour pouvoir travailler. Mais ce que je constate sur le marché nous mène tout droit vers une catastrophe. Les gestes barrières sont foulées aux pieds, malgré la gravité de la situation", s’est-elle désolée.

A la gare routière municipale, c'est le grand rush des voyageurs. Les instructions du ministère des Transports terrestres pour la prévention de la propagation du virus sont royalement ignorées par bon nombre de clients. La distanciation sociale n'est nullement respectée. En partance pour Kaolack, M. Diallo porte négligemment son masque sous le menton. A bord du taxi ‘’7 places’’ qu'il a pris, ils ne sont que deux à le mettre. A côté du garage Dakar, se trouve celui de Louga. C'est un minibus de 15 places qui est en position et prêt à partir. Là également, la majorité des passagers ne suit pas les directives des autorités sanitaires. Pourtant, les responsables de la gare routière ont pris des dispositions en plaçant à chaque entrée des lavoirs de mains et du gel alcoolique. Malheureusement, les clients les ignorent. "Nous faisons notre possible, mais ce sont les clients qui sont réticents. On dirait qu'ils ignorent le danger qui guette la communauté. Maintenant, il faut que les autorités sévissent et sanctionnent les récalcitrants. En tout cas, nos membres sont suffisamment sensibilisés", a soutenu le président régional du Groupement des chauffeurs et transporteurs de Saint-Louis, Birane Seck.
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