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Covid-19 - Manque de solidarité des pays riches: Le coup de sang de Macky – «Les grands pays pratiquent le nationalisme vaccinal – «La 3ème vague risque d’être difficile»
Publié le lundi 5 juillet 2021  |  Le Quotidien
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall rencontre la diaspora sénégalaise au Québec
Quebec, le 9 juin 2018 - Le président de la République Macky Sall est arrivé au Canada pour prendre part au Sommet du G7. Le chef de l`État du Sénégal a également rencontré la diaspora sénégalaise établie au Québec.
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Les pays développés ne sont pas solidaires de ceux pauvres dans la lutte contre le Covid-19. C’est le sentiment de Macky Sall. Qui a été «surpris d’apprendre que dans un zoo aux Etats-Unis l’on soit en train de vacciner des animaux contre le Covid-19». Le président de la République a dénoncé le «nationalisme vaccinal» des grandes puissances.

Par Malick GAYE – Macky élève la voix. Invité aux rencontres économiques d’Aix-en-Provence, en France, le chef de l’Etat a appelé les pays développés à faire preuve de solidarité dans la lutte contre le Covid-19. Alors qu’une troisième vague menace l’Afri­que avec la circulation des différents variants, notamment le Delta qui est plus contagieux. «Malgré les efforts sur l’initiative Covax, les grandes puissances ont pratiqué un nationalisme vaccinal. J’ai même été très surpris hier d’apprendre que dans un zoo aux Etats-Unis l’on soit en train de vacciner des animaux contre le Covid-19, pendant que l’humanité, pour l’essentiel des pays en développement, on est à moins de 1% de taux de vaccination», déclare le président de la République. Cette situation a été dénoncée cette semaine par l’Organisation mondiale de la santé qui révélait que les livraisons de vaccins ont été interrompues depuis quelque temps. Or seulement 15 mil­lions de personnes, soit 1,2% de la population africaine, sont entièrement vaccinées. Même si huit vaccins ont été établis et figurent sur la liste des produits autorisés par l’Oms pour une utilisation en situation d’urgence.
A Aix-en-Provence, Macky Sall est revenu sur les efforts faits par le Sénégal en particulier pour contenir la propagation du Covid-19. «Nous avons essayé de contenir la propagation. Ce qui fait que globalement au Sénégal et un peu à peu près en Afrique, si la contamination n’a pas été trop grande, ainsi que les conséquences en termes de nombre de décès, il n’en reste pas moins vrai que cette dernière poussée épidémique, qui correspond à ce qu’on appelle la 3e vague, risque d’être quelque peu difficile pour l’Afrique, compte tenu de ce variant Delta et du relâchement. Puisque cela fait deux ans pratiquement que les populations sont sous restriction. Les gens sont un peu fatigués, et c’est ça le risque. Alors que l’Afrique ne s’est pas vaccinée», affirme Macky Sall.
Il faut tout de même rappeler que le Sénégal a commencé depuis le 23 février dernier à vacciner sa population. Qui, faut-il le rappeler, ne s’est pas précipitée dans les centres de vaccination. Le Président Sall a, lui-même, senti le besoin de faire une sortie pour inciter celle-ci à se faire vacciner. Hier, ils étaient 546 mille 390 Sénégalais à se faire injecter le vaccin anti Covid-19. «Nous n’étions pas du tout préparés à faire face à une ampleur telle que celle que nous avons connue tant au plan médical, sanitaire tant au plan des impacts économiques. Et nous n’en avons pas encore terminé aussi bien sur le plan sanitaire qu’économique. Les conséquences les plus dramatiques vont encore se faire ressentir. Le Sénégal, lorsque les premiers cas se sont avérés dès le mois de mars 2020, nous avons anticipé sur les mesures de restriction de fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes. Nous avons également mis en œuvre un état d’urgence, qui a duré plusieurs mois, pour limiter la circulation du virus», dit-il. Il enchaîne : «Et en même temps, nous avions développé une riposte sanitaire, qui consistait, dès lors que nous n’avions pas beaucoup de connaissances sur la maladie, à isoler les malades et à faire en sorte que le déficit en équipements protection ainsi que la mise aux normes des hôpitaux soient faits au fur et à mesure. Nous avons pu construire l’un des centres de traitement les plus modernes au monde puisqu’il fait une capacité de plus de 200 lits en maladies infectieuses avec les normes de dernière génération.»
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