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Loi contre le terrorisme: Ousmane Sonko accuse Nicolas Sarkozy et Tony Blair de murmurer “à l’oreille de Macky Sall“
Publié le vendredi 2 juillet 2021  |  aDakar.com
Déclaration
© aDakar.com par BL
Déclaration d`Ousmane Sonko sur les lois contre le terrorisme
Dakar, le 2 juillet 2021 - Ousmane Sonko a fait une déclaration ce vendredi à Dakar pour revenir sur les projets de loi sur le terrorisme révisant le code pénal et le code de procédure pénale.
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Le président de “Pastef, les patriotes“ a fait, ce vendredi 02 juillet 2021, une déclaration de presse à Dakar pour revenir sur l’actualité qui a tenu en haleine l’Assemblée nationale la semaine dernière avec notamment l’examen des deux projets de loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénal en procédure d’urgence.

Les deux projets de loi en question portaient principalement sur des modifications portant sur les incriminations de terrorisme. Leur examen par l’Assemblée nationale a entrainé une levée de bouclier au sein de l’opposition et une partie de la société civile.

Dans de sa déclaration, Ousmane Sonko a pointé un doigt accusateur vers l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, et l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy. Selon le président du “Pastef, les patriotes“, ces deux personnalités sont les principaux inspirateurs des deux projets de loi qui corsent les peines et les incriminations relevant du terrorisme. L’opposant a, par ailleurs, accusé Macky Sall d’avoir "ouvert les portes du Sénégal à des sociétés de mercenaires".

"Macky Sall a des amis et des conseillers à qui il obéit au doigt et à l’œil. Dernièrement, nous avons remarqué la présence récurrente de Tony Blair dans notre pays. Tout le monde connait Tony Blair qui traîne une réputation de manipulateur ethnique, et les dégâts qu’il a causés en Bosnie et son rôle dans l’amplification du conflit en Irak. Il y a également Nicolas Sarkozy qui avait brûlé la Libye et orchestré la mort de Khadafi. Et Jean Luc Rivière, l’ancien juge anti-terrorisme et haut représentant de l’Union Européenne auprès des Etats-Unis pour la lutte contre le terrorisme devenu un mercenaire pour plusieurs pays africains. Ce sont ces gens-là qui murmurent à l’oreille de Macky Sall", a déclaré Ousmane Sonko.

L’ancien candidat, arrivé 3e à la dernière présidentielle de 2019, souligne que dans aucun pays ayant été déjà confronté à des attaques terroristes - le Sénégal étant épargné jusque-là par ce fléau - de pareilles lois n’ont été votées. Le député Ousmane Sonko voit également dans l’adoption des textes de loi susmentionnés, un moyen pour le président Macky Sall de se préparer pour un éventuel troisième mandat.

"La seule raison qui a motivé la création de cette loi, c’est défendre les intérêts de Macky Sall et ses complices qui sont obnubilés par le troisième mandat de Macky Sall, qui à coup sûr va assurer leurs intérêts dans le partage des ressources naturelles du pays", a accusé Ousmane Sonko.

En début de semaine, l’opposition, avec à sa tête Cheikh Bamba Dièye, a saisi le Conseil constitutionnel sénégalais pour faire censurer les deux lois adoptées. Ces deux projets de loi examinés avaient été approuvés par 70 députés présents alors que 11 avaient voté contre.

Le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) a ouvertement décrié une disposition du Code pénal révisé. Elle assimile à des "actes de terrorisme punis de la réclusion criminelle à perpétuité" des faits "commis intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but d’intimider une population" et "de troubler gravement l’ordre public".

Selon l’opposition, les deux lois en question sont liberticides en ce qu’elles assimilent le droit de manifester à des actes de terrorisme et prévoient des peines pouvant aller jusqu’à la perpétuité.

Makhtar C.
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