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Violences exercées sur des enseignants et professeurs: Le G7 décrète une grève totale, le mercredi 23 juin
Publié le lundi 21 juin 2021  |  Enquête Plus
Paralysie
© Autre presse par DR
Paralysie du système scolaire: Le G7 en débrayage
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La vague d’indignation contre violences exercées sur des enseignants et professeurs ne s’estompe pas. Le G7 s’est réuni hier, au siège du Sels/A, pour se prononcer sur cette question. Il a décrété une grève totale, pour le mercredi 23 juin, et un débrayage, le mardi 22 juin 2021.

La violence en milieu scolaire s’enracine. Pour y mettre un terme, le G7 s’est mobilisé, hier, au siège du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique, pour dénoncer ces agissements de certains élèves. Pour marquer le coup, les enseignants sont appelés à observer scrupuleusement le plan d’action défini. Une grève totale est prévue, le mercredi 23 juin 2021 et un débrayage, le mardi 22 juin 2021. Le G7 réitère son soutien à tous les personnels de l’éducation qui sont confrontés à des phénomènes de violence, dans l’exercice de leur métier.

Il engage les militants, partout où cette violence s’exercera, à faire bloc et à exiger des autorités des sanctions exemplaires et dissuasives. Car, il considère que le moment est venu de mettre un terme à ces dérives, à cette violence, pour éviter que ne s’installe cette tyrannie, après des cas répertoriés d’enseignants violentés. Ce fut le cas, récemment, à Kébémer où un professeur de philosophie a été victime d’une agression ; à Saint-Louis (au lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall), à Dakar (au lycée Blaise Diagne), à Boucotte Diembéring, à Mbour (au lycée de Ndiaganiao CEM de Nianing, à Thies (au lycée de FAHU).

A ce propos, le secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty, déclare : ‘’la centralité de l’élève, clamée à tout va, sans aucune conviction, autorise toutes les dérives. Ils assistent, dit-il, à des élèves qui défient du regard le professeur, l’insulte ou le menace, allant, dans les cas les plus graves, jusqu’à le frapper’’. Malgré plusieurs alertes, poursuit-il, les autorités, à qui la loi impose l’obligation de protéger l’agent de l’Etat dans l’exercice de ses fonctions, se complaisent dans une inertie inexplicable.

Les enseignants condamnent, donc, avec la dernière énergie ‘’ces dérives qui, selon eux, procèdent d’une démission croissante et coupable des autorités académiques et administratives face à leurs responsabilités’’. Le G7 les invite à se ressaisir et assumer leurs responsabilités.

A défaut, Abdou Faty annonce que le G7 prendra toutes les mesures nécessaires pour conjurer définitivement cette violence rampante. ‘’Paradoxalement, dans tous les bureaux des administrations scolaires de notre pays, trône cette citation célèbre du philosophe Platon qui dit : ‘’Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois, parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de personne, alors c’est là en toute jeunesse et toute beauté, le début de la tyrannie’’, souligne-il.

‘’Faiblesse coupable’’

Selon toujours le secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty, les autorités académiques et administratives ont, très souvent, fait preuve de faiblesse coupable, confortant ainsi les élèves dans un sentiment d’impunité. Le 10 juin 2021, il se soutient qu’un professeur d’histoire et de géographie du lycée ex-Lambaye a fait l’objet d’agression verbale et de menaces de la part d’un groupe d’élèves. Il a dû être extirpé de Lambaye et placé en sécurité à Bambey.

Le secrétaire général du syndicat national des enseignants en langue arabe, Moustapha Ségnane, met sur la table le non-respect des engagements du gouvernement par rapport au protocole défini. Il constate qu’ils sont laissés en rade. Sur ce, il avoue que beaucoup de choses n’ont pas été faites. Il trouve qu’il est temps que les points de revendication soient satisfaits. Selon lui, ‘’les ressources ne manquent pas, mais, elles sont utilisées à d’autres fins’’.

Par ailleurs, il dénonce que cela fait trois ans, qu’ils n’ont pas eu leurs arrêtés d’admission définitive du Certificat d’aptitude pédagogique (CAP) et du Certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP). ‘’Depuis, les autorités nous servent comme réponse que c’est sur la table du ministre. Et ça jusqu’à quand’’ ?, s’interroge-le secrétaire général du syndicat national des enseignants en langue arabe.

Introduction de la question de l’homosexualité dans les curricula

En outre, le G7 condamne toute tentative de perversion de la jeunesse, par l’introduction de la question de l’homosexualité dans les curricula. Il prend en témoin l’opinion sur l’immobilisme du gouvernement, quant à la matérialisation des points d’accords, malgré la pause observée et les multiples sacrifices consentis par les enseignants. Ainsi, il dégage toute leur responsabilité quant au recrutement des 5000 enseignants, pour n’avoir pas été associé au processus (notamment dans la phase d’élaboration des critères de recrutement), malgré l’engagement du ministre de l’Education nationale.

‘’Aujourd’hui que les autorités, qui ont toujours clamé le manque de ressources budgétaires pour expliquer le retard dans la matérialisation des accords, engagent des dépenses somptuaires, dilapident des sommes astronomiques pour servir des agendas personnels, le G7 demande aux militantes et militants, sympathisantes et sympathisants, aux enseignants en général, de renforcer la mobilisation’’, appelle Abdou Faty. En effet, il prévient que, d’ici la rentrée prochaine, si le passif n’est pas apuré, il faudra alors engager résolument le combat.

Le G7 regroupe le syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), le syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels/A), l’Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (Uden), le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss), le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems), le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale (Siens) et syndicat national des enseignants en langue arabe.
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