Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Dakar - Une enquête révèle que 42% des prostituées sont de jeunes diplômées
Publié le mardi 4 mai 2021  |  emedia.sn
Le
© Autre presse par DR
Le métier de la prostitution de plus en plus exercé par des filles diplômées
Comment


« Touche pas à ma sœur » est un mouvement initié par Ismaila Kamby qui prône la défense et la lutte contre les violences faites aux femmes. Ce mouvement a publié un rapport d’enquête menée auprès des jeunes qui exercent, à Dakar, le plus vieux métier au monde. Ce, sur un échantillon de 100 femmes âgées de 21 à 35 ans. Les résultats du rapport révèlent que 42% des femmes prostituées sont des diplômées professionnelles. Elles ont soit le BTS, la licence ou le master.

Les témoignages de certains parmi elles en sont des preuves. « Je suis orpheline issue d’une famille. J’ai mon master 2 en management des entreprises mais, je peine à trouver du travail. J’ai vainement frappé à toutes les portes à la recherche d’un travail. Je pratique la prostitution contre mon gré », a témoigné l’une des personnes interrogées.

Cette fille, âgée de 27 ans et diplômée en licence 3 en transport logistique exerce également le plus vieux métier malgré elle. « Mes parents sont paysans et vivent au village. Après mon Bac, j’ai préféré suivre la formation professionnelle avec la bourse qui m’a été offerte. Cependant je vivais avec beaucoup de difficultés ici, à Dakar avec en bandoulière l’espoir de toute une famille. Il m’arrivait même parfois de ne disposer d’aucune pièce de monnaie pour me payer un pot de café. Ce sont les difficultés de la vie qui m’ont poussée à embrasser ce métier ». Sensible au sort de ces dames, Ismaila Kamby indique que ces dernières sont « esseulées, laissées pour compte ».

Elles ont, à l’en croire, parcouru les entreprises, sociétés et ministères à la recherche d’emploi, elles n’ont même pas pu décrocher un stage. « Déboussolées et mordues par les difficultés quotidiennes familiales, elles n’ont pas pu résister à la perche tendue par l’emploi commercial du sexe, pour disent elles prendre en charge les besoins de la famille », regrette le président du mouvement touche pas à ma sœur.
Commentaires