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Refonte et renforcement de la promesse républicaine et du contrat social envers la jeunesse (Par Ndiaye DIA)
Publié le jeudi 29 avril 2021  |  senenews.com
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© Présidence par LM
Conseil présidentiel pour l`insertion et l`emploi des jeunes
Diamniadio, le 22 avril 2021 - Le chef de l`État Macky Sall a présidé, ce jeudi 22 avril 2021, au CICAD, un Conseil présidentiel consacré à l`insertion et à l`emploi des jeunes.
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L’inscription des jeunes dans la société, la place qu’ils y occupent, le rôle qu’ils y jouent ne cessent de se transformer d’années en années. Les jeunes poursuivent leurs études bien au-delà de l’âge normal de la scolarité. Malgré l’élévation de leur niveau de qualification, ils connaissent des difficultés d’accès à l’emploi et sont souvent confrontés à la précarité dès le début de leur vie professionnelle, pour ceux qui arrivent à trouver un emploi. Leurs aspirations, leurs pratiques, leurs modes de vie s’en trouvent sensiblement modifiés.

Le chômage, en particulier chez les jeunes, est l’un des principaux défis sociaux et économiques auxquels doivent faire face notre pays et de nombreux autres pays à travers le monde d’ailleurs. Ses répercussions sont visibles tant au niveau macroéconomique qu’au niveau individuel. Les économistes défendent la théorie selon laquelle les populations sans emploi représentent une réserve inexploitée de ressources économiques, qui pourrait être utilisée pour accroître la production et, potentiellement, la croissance économique.
Pour les jeunes, les effets peuvent être dévastateurs. Le temps passé sans emploi diminue à la fois leurs revenus du moment et les gains acquis tout au long de leur vie, et augmente les risques de pauvreté et d’exclusion sociale.

Face à cette situation insatisfaisante, les jeunes et leurs familles manifestent leurs inquiétudes face à l’avenir. La confiance dans les institutions s’affaiblit tandis que les phénomènes de marginalisation et les violences s’accentuent.

Il apparaît que les représentations de la jeunesse doivent être actualisées, les modes de faire doivent être révisés, de nouvelles solutions doivent être recherchées et mises en œuvre, avec toute la rigueur qui doit accompagner l’implémentation de telles solutions.

Renforcer la capacité des institutions publiques et privées à être des points d’appui pour les individus comme pour les groupes, placer l’éducation au cœur des projets de développement à toutes les échelles du territoire, permettre à chacun, à travers le droit individuel de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, de s’impliquer de manière renouvelée dans la vie collective, ces divers objectifs constituent autant de perspectives nouvelles susceptibles de contribuer à une clarification des débats et des pratiques concernant la place et le rôle des jeunes dans la vie de la cité.

Les discours et les pratiques en la matière sont souvent paradoxaux ; ils traduisent la difficulté d’accorder les nouvelles formes d’engagement et d’action collective avec les formes plus traditionnelles de production de l’intérêt général. La multiplication de dispositifs spécifiques de consultation méconnaît souvent que ce qui fait problème ce ne sont pas les « qualités » des jeunes, mais les relations entre les jeunes et l’emploi. L’injonction au projet, à la participation, à la responsabilité fonctionne parfois comme un substitut aux réponses qui exigeraient des besoins (une formation, un emploi, des ressources) ou des aspirations fortes (compter pour quelque chose, être respecté) clairement exprimées par les jeunes.

Ainsi, quelques actions me semblent fondamentales pour non seulement fonder le renouvellement des politiques publiques orientées vers la jeunesse mais aussi refonder la promesse républicaine et le contrat social envers les jeunes :

Renforcer ou reformuler les politiques déjà mises en place pour faire évoluer ou redéfinir le modèle sénégalais d’insertion professionnelle et sociale des jeunes dans la perspective de la formation tout au long de la vie, à promouvoir ainsi un nouveau cadre d’organisation du passage de l’école à l’emploi et des relations de travail qui favorise la mobilité et la souplesse dans une meilleure sécurité des parcours.
Le principe d’éducation et de formation doit s’entendre autant comme contenu que comme posture. Sur le contenu, d’assurer le droit pour tous à l’éducation-formation tout au long de la vie, il s’agit d’établir un accès permanent aux savoirs et à leur entretien. L’objet n’est pas seulement, même s’il faut s’en préoccuper, de relever un challenge pour l’avenir de notre nation. L’enjeu est aussi de partager les connaissances, de démocratiser les compétences de telle sorte que cet empire du savoir qui doit être là soit commun à toute la jeunesse. Construire une « société apprenante » est la réponse qui s’impose devant les grands défis économiques, technologiques, environnementaux, sociaux… de notre temps.
Renforcement et transparence des politiques d’aide à la création d’entreprise. La création d’entreprise est l’une des voies qui permettent d’accéder au marché du travail à partir d’une situation de chômage. Les jeunes chômeurs rencontrent toutefois un grand nombre d’obstacles au travail indépendant, notamment un accès limité aux financements d’aide à la création d’entreprise ainsi qu’un manque de qualifications et de réseaux.

La liste n’est pas exhaustive, elle sera sans doute complétée.
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