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Pour une affaire de matelas: Deux sapeurs-pompiers se bagarrent et atterrissent à la barre
Publié le lundi 29 mars 2021  |  Enquête Plus
Arrestation
© aDakar.com par SB
Arrestation d`une quinzaine de braqueurs par la police
Dakar, le 11 octobre 2018 - Les forces de police ont mis hors d`état de nuire des malfaiteurs qui opéraient la nuit sur les autoroutes de Dakar.
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Le tribunal militaire a jugé le lieutenant A. Guèye et l’ex-sergent M. Sy. Les deux sapeurs-pompiers ont comparu pour coups et blessures volontaires réciproques (CBV) et outrage et voies de fait, l’un envers l’autre.

Le tribunal militaire a statué sur l’affaire opposant le lieutenant A. Guèye à l’ex-sergent M. Sy. Les deux militaires en service à Kédougou ont été jugés pour coups et blessures volontaires réciproques et outrage et voies de fait l’un envers l’autre. Les faits ont eu lieu le 3 mars.

Cette nuit-là, si l’on se fie aux déclarations du lieutenant qui était, au moment des faits, commandant de la caserne, M. Sy l’a appelé pour lui demander des matelas pour la salle de garde. Mais il lui a rétorqué que cette salle n’a jamais disposé de matelas. Ce que son co-prévenu, qui était sergent, n’a pas voulu entendre.

Devant son insistance, son supérieur hiérarchique lui a demandé de patienter, le temps qu’il en parle au commandement. ‘’Malgré ma demande, il a toqué à nouveau à mon bureau et m’a fait la même demande. Avant même de répondre, il m’a asséné un violent coup au nez. Très en colère, il m’a roué de coups. Saignant du nez, j’ai dû riposter, en le tapant avec une porte, pour me sauver de sa furie’’, a raconté A. Guèye, qui a également comparu en tant que prévenu.

Entendu à son tour, M. Sy a contesté avec vigueur les déclarations de son co-prévenu. A l’en croire, celui-ci a délibérément refusé de lui donner les matelas, car ils se trouvaient dans le magasin. Et ce qui l’a mis en rogne, dit-il, c’est la réponse de son supérieur qui lui a jeté à la figure : ‘’Démerdes-toi à trouver où dormir.’’ D’après lui, le lieutenant, qui n’était pas prêt à accéder à sa demande, s’est rendu, vers 21 h, au magasin pour leur intimer l’ordre de ne pas lui donner un matelas. Poursuivant, le prévenu précise que s’il s’est bagarré avec A. Guèye, c’est parce que celui-ci, après l’avoir renvoyé de son bureau, l’a insulté. ‘’J’ai riposté et nous nous sommes bagarrés’’, s’est-il justifié.

Présenté comme un agent indiscipliné, le juge lui a asséné : ‘’L’armée, c’est la discipline. Lorsqu'un de vos supérieurs vous fait des reproches, endurez.’’ Au lieutenant A. Guèye, le magistrat a lancé : ‘’Un supérieur qui se bagarre, révèle une certaine faiblesse.’’

La représentante du ministère public a requis six mois avec sursis contre les prévenus. Selon elle, les faits sont constants. Le défenseur militaire a, pour sa part, estimé que cette peine est trop sévère. Le commandant Mamadou Birame Wane a plaidé la légitime défense.

Finalement, le lieutenant Guèye a été relaxé sur le fondement de la légitime défense. Quant à l’ex-sergent M. Sy, qui s'est désisté, il a été reconnu coupable et a écopé de trois mois assortis du sursis.
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