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Sénégal : « La démocratie est menacée par les pratiques autoritaires du président Macky Sall »
Publié le jeudi 11 mars 2021  |  LeMonde.fr
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© aDakar.com par MC
Table ronde sur la situation de la Justice au Sénégal
Dakar, le 29 mars 2018 - Une table ronde sur: "La justice au Sénégal: état des lieux et réformes", s`est tenue à Dakar. Des juristes, des magistrats, des avocats et des acteurs de la société civile ont pris part à cette importante rencontre d`échanges. Photo: Maurice Soudieck Dionne, enseignant à l`UGB
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Une vague de contestation d’une rare violence a secoué le Sénégal après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko alors qu’il se rendait à une convocation du juge pour répondre d’une accusation de viol. Des manifestations ont éclaté dès le mercredi 3 mars pour réclamer la libération du leader du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), mais très vite la mobilisation s’est nourrie de revendications économiques et sociales. Rejet du couvre-feu, explosion du chômage, crise des institutions démocratiques… Interrogé par Le Monde Afrique, le politologue Maurice Soudieck Dione revient sur cette crise multiforme.

Comment expliquez-vous que la contestation ait pris une telle ampleur ?
La crise politique s’est transformée en crise sociale, libérant l’expression des frustrations qui travaillent une partie de la population. La figure d’Ousmane Sonko a certes permis de fédérer ce mécontentement, mais le contexte de l’affaire est déterminant. Le malaise de la jeunesse, les difficultés économiques, la pauvreté, le chômage, la situation des rescapés et des rapatriés de l’immigration clandestine, les restrictions de libertés liées à la pandémie ont donné une virulence et une violence particulières à cette vague de contestation. L’instauration d’un couvre-feu dans les régions de Dakar et Thiès, par exemple, pèse lourdement sur le secteur informel.
Ces troubles étaient-ils prévisibles ?
On pouvait s’attendre aux manifestations des militants et sympathisants d’Ousmane Sonko en cas d’incarcération, d’autant que ce dernier se dit victime d’un complot pour l’écarter de la compétition politique, comme l’ont été avant lui Karim Wade et Khalifa Sall. Mais personne n’imaginait que la contestation prendrait cette tournure, avec l’attaque de symboles forts de l’Etat, comme l’incendie d’un tribunal et d’une brigade de gendarmerie. Le pays a été profondément ébranlé par la violence des manifestations, qui ont duré plusieurs jours, et par la détermination des manifestants dans la confrontation avec les forces de l’ordre.
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