Crise socio-politique - Ousmane Sonko pointe du doigt Macky Sall: “Le Sénégal a besoin d’un génie d’État“

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Publié le mardi 9 mars 2021 | aDakar.com

© Autre presse par DR
Point de presse d`Ousmane Sonko
Dakar, le 25 février 2021 - Ousmane Sonko a animé, jeudi, à Dakar, un point de presse au cours duquel il a abordé la procédure de levée de l`immunité parlementaire contre lui.

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a fait sa première sortie, ce lundi 8 mars 2021, au siège de son parti, quelques heures après son placement sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges d’instruction dans l’affaire de la plainte pour viols et menaces de mort.

Ousmane Sonko, après avoir salué la mémoire des dix personnes qui, - selon son décompte -, ont péri dans les violentes manifestations au Sénégal, Ousmane Sonko a repris la rengaine du complot politique dans le dossier sur lequel le Doyen des juges d’instruction Samba Sall l’a entendu, avant de l’inculper.

"Le Sénégal n’a pas besoin d’un génie politique dont le seul art est de liquider des opposants, mais d’un génie d’État qui crée des emplois et de la prospérité, si bien qu’à la fin de son mandat, c’est son peuple qui le retient", a dénoncé Ousmane Sonko.

Entouré par plusieurs leaders de l’opposition dont Khalifa Sall, Mamadou Diop Decroix, Ousmane Sonko a invité l’opposition et les Sénégalais à maintenir la pression "de façon pacifique et user de notre droit inaliénable à la manifestation".

Dans sa déclaration faite d’abord en wolof avant d’être lue en français Ousmane Sonko a prévenu que le président Macky Sall ne pourra plus se comporter comme il avait l’habitude. "Nous ne permettrons plus à Macky Sall de terroriser ou espionner les opposants. La terreur va changer de camp", a-t-il déclaré.

Le président de “Pastef, les patriotes“, arrivé 3e lors de la présidentielle de 2019, a évoqué plusieurs exigences. Parmi celles-ci, il y a l’indemnisation de "toutes les familles des victimes ainsi que les blessés qu’ils soient du côté des manifestants ou des forces de l’ordre" et l’ouverture d’une "enquête indépendante sur les responsables des morts". Ousmane Sonko a également annoncé une plainte auprès de la CPI.

Il a demandé la libération immédiate "et sans conditions, tous les détenus politiques". L’opposant qui a été accueilli par une foule nombreuse après sa libération a demandé la restitution à Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall leurs droits civiques qui leur empêchent de participer à des élections.

Ousmane Sonko exige enfin du président de la République de "créer des conditions d’élections libres et transparentes et tenues à temps" et de "déclarer clairement qu’il ne briguera pas un 3e mandat".

Le président de “Pastef, les Patriotes“ a fini sa déclaration quinze minutes avant le début du message à la Nation du président de la République Macky Sall.

Makhtar C.

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