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Concomitance de plusieurs maladies – Le Sénégal rit jaune La fièvre jaune vient s’ajouter au Covid-19 et à la grippe aviaire
Publié le mercredi 3 fevrier 2021  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par BL
Le gouvernement rencontre la presse au Building administratif Mamadou Dia
Dakar, le 7 janvier 2020 - Plusieurs ministres du gouvernement ont fait face à la presse, ce jeudi 7 janvier 2021, au Building administratif Mamadou Dia pour évoquer des questions d`actualités, notamment l`épidémie de Covid-19.
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La résurgence des cas de fièvre jaune, dans un contexte de pandémie de Covid-19, met en alerte le ministère de la Santé qui annonce néanmoins que la situation est sous contrôle. A Kédougou et Tamba, plus exposées à la maladie, 800 mille personnes devraient être vaccinées dans les prochains jours.

Après les cas de Covid-19 et de grippe aviaire, l’on peut dire franchement que les nuages sont chargés de mauvaises nouvelles. Dans le cadre de son système de surveillance épidémiologique, le ministère de la Santé et de l’action sociale a notifié l’existence de cas confirmés de fièvre jaune. «Suite à l’investigation menée par les équipes du ministère sur trois mois, huit cas dont deux décès ont été répertoriés», dévoilent les services de la santé. En détail, Touba (1 cas), Kidira (4), Kédougou (1) et à Saraya (1) et Thilogne (1). Même si la situation semble «maîtrisée et sous contrôle», l’évaluation des risques de propagation de la maladie «dans les zones concernées a montré, suite à la combinaison de plusieurs facteurs, que les régions de Tamba et Kédougou sont les plus exposées». Le ministère de la Santé a décidé de mener dans cette zone une vaste campagne de vaccination contre la fièvre jaune. Elle débutera le 15 février et va toucher au moins 800 mille personnes. On n’aurait pas dû connaître évidemment la résurgence de cette maladie dont le vaccin «est disponible, intégré dans le Programme élargi de vaccination et est administré à l’âge de 9 mois».
Aujourd’hui, les autorités médicales tentent de rassurer les populations en annonçant la mise en place d’un dispositif de surveillance pour la détection rapide et la confirmation des cas. Dès le 29 décembre, l’Organi­sation mondiale de la santé alertait sur la réapparition de la maladie dans trois zones sanitaires des districts de Kidira, de Kédougou et de Saraya, et de Thilogne.
Dans le cadre d’une enquête sur l’infection par le virus West Nile, un échantillon prélevé le 18 octobre 2020 sur une femme de 40 ans habitant dans le district de Kidira s’est révélé positif : C’est le 29 octobre que l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) a confirmé qu’il s’agissait d’un cas de fièvre jaune. Le 31 octobre, il a communiqué aux autorités sanitaires nationales les résultats concernant un deuxième cas confirmé de fièvre jaune, à la suite d’une notification par la zone de santé de Bakel, dans le district sanitaire de Kidira. Il s’agissait d’un garçon de 8 ans qui est tombé malade et qui est décédé le 31 octobre. Le 12 novembre, l’Ipd a informé les autorités sanitaires nationales d’un troisième cas confirmé. Il s’agissait d’un homme de 23 ans, qui a été repéré dans le cadre de la surveillance systématique et qui est décédé le 5 novembre. Le 16 novembre, un quatrième cas confirmé, un garçon de 15 ans du district sanitaire de Kidira, a été signalé aux autorités sanitaires nationales. Les deux décès parmi les quatre cas signalés dans ce district sanitaire sont survenus à l’hôpital : l’un à l’hôpital régional de Matam et l’autre à l’hôpital régional de Tambacounda.
Selon l’Oms, la détection de cas dans les régions de Tambacounda et de Kédougou montre que la propagation sylvatique de la fièvre jaune aux personnes non vaccinées dans une zone rurale est possible et souligne l’importance de maintenir un niveau élevé d’immunité de la population dans tous les pays situés dans des zones où le risque de fièvre jaune est élevé. D’après l’Oms, des études épidémiologiques récentes indiquent que les villages se trouvent dans une zone de savane où vivent des primates non humains.
Bien qu’une vaccination de masse ait eu lieu au Sénégal en 2007, le risque de transmission endémique de la fièvre jaune est considéré comme élevé dans l’Est du pays, poursuit-elle, surtout que les personnes non vaccinées restent vulnérables face à elle en raison de la persistance de la maladie chez les primates (cycle sylvatique), en particulier dans les zones rurales. Les deux régions touchées sont également difficiles d’accès. «Ce qui complique la vaccination», dit l’Oms.
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