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Major Kandji : « Le renflouement du bateau le Joola est techniquement impossible »
Publié le samedi 26 septembre 2020  |  seneweb.com
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© Autre presse
Le naufrage du bateau "Le Joola" a eu lieu dans la nuit du 26 septembre 2002 faisant officiellement 1863 victimes.
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Chargé de l'identification des corps lors de l’enquête sur le naufrage du bateau Le Joola en septembre 2002, le major de gendarmerie à la retraite, Aliou Kandji s’est prononcé sur le renflouement du paquebot. Vieille revendication du collectif des familles des victimes, le renflouement est « techniquement impossible », selon Major Kandji.

« Techniquement, le renflouement n’est pas possible », déclare-t-il sans sourciller, dans une interview avec Emedia. « Si c’était techniquement possible, s’il n’y avait pas des aléas négatifs, le président Macky Sall l’aurait fait », argue-t-il.

« Le bateau s’est englouti à plus de 50 mètres de profondeur et les sondes ne répondent plus »

Même si les parents des victimes le réclament avec insistance, le renflouement fait face à beaucoup d’aspects techniques qui ne militent pas en sa faveur. Il s’explique : « le Joola est un ancien bateau à coque et, il s’est renversé dans des eaux saumâtres où la salinité est à un niveau très élevé. Et le bateau, dans les eaux où il est naufragé, le sable est mole. C’est des pâtes ».

Pire encore, révèle-t-il ,18 ans après, « le bateau s’est englouti à plus de 50 mètres de profondeur. Les sondes ne répondent plus. Les bateaux peuvent passer dessus et s’en aller sans aucun problème ».

« Dieu a bien enterré ceux qui sont restés dans le bateau »

Invitant les parents à faire leur deuil, Major Kandji soutient : « Dieu a bien enterré ceux qui sont restés dans le bateau. Ceux là ne se disputent pas pour aller au paradis. Leur visa est indiscutable. C’est sûr qu’ils vont aller au paradis parce que, en quelque sorte, ils ont été tués ». Et le seul et unique responsable de ces morts est « Le commandant de bord » (qui est lui-même mort dans le naufrage).

Ce que l’Etat doit faire, d’après Aliou Kandji, « c’est de mettre là-bas une bouée intelligente et que chaque année, les navettes partent là-bas pour permettre aux familles des victimes d’y faire leurs prières ».
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