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Le Soleil N° 13190 du 14/5/2014

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Salon africain de la recherche et des innovations : « La recherche sera un élément moteur du Pse », selon Mary Teuw Niane
Publié le mercredi 14 mai 2014   |  Le Soleil


Mary
© aDakar.com par DF
Mary Teuw Niane
Ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche


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`C’est parti depuis hier pour la deuxième édition du Salon africain de la recherche et des innovations au Sénégal (Saris 2014). Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a profité de l’occasion pour rappeler l’ambition du président Macky Sall de transformer le pays en un vaste laboratoire pour faire de la recherche un substrat essentiel du Plan Sénégal émergent (Pse).
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est formel : l’ambition du chef de l’Etat est de faire de la recherche scientifique et technologique un maillon essentiel du Pse. A en croire l’autorité, c’est tout le sens de la mise en place d’un fonds d’impulsion de la recherche et d’un financement de 100 millions de FCfa en faveur d’une trentaine d’enseignantes-chercheurs et de 12 doctorantes. Le ministre Mary Teuw Niane s’est par ailleurs félicité de la décision prise par le président Sall de réorienter le système éducatif sénégalais vers des thématiques comme les mathématiques, la recherche, les sciences et l’innovation. En cela, a-t-il ajouté, le Saris est une belle initiative visant à intéresser la jeunesse. Convoquant la pensée de l’ex-Dg de l’Unesco René Maheu, le Pr Niane a informé que « le développement de nos jours, ce n’est rien d’autre que la science devenue culture ».
Auparavant, la directrice générale de l’Agence nationale pour la recherche scientifique appliquée (Anrsa), Sophie Gladima Siby, a salué la pertinence du thème : « synergie des acteurs et création d’emplois ». L’emploi pose problème, a-t-elle reconnu, mais il y a beaucoup de niches identifiées qui doivent être exploitées dans le domaine de la recherche. Dix pays africains sont invités à la deuxième édition du Salon africain de la recherche et des innovations au Sénégal (Saris 2014).
C’est une plateforme d’échanges entre les industriels, les institutionnels, les étudiants et le grand public. Ce salon est un moment fort d’introspection et de prise de conscience des potentialités socio-économiques du pays, selon le Dg de l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit), Matar Dia. Il a soutenu que faute de moyens, la recherche se fait par procuration au Sénégal, car c’est un domaine qui demande des moyens colossaux. Aujourd’hui, ont reconnu les participants, l’urgence réside dans la valorisation des résultats de la recherche.

Inventions sénégalaises : De la machine à décortiquer le fonio au semoir multi lignes

Beaucoup d’investisseurs participent au Saris 2014. Ils pourront s’imprégner des inventions majeures notées au Sénégal depuis quelques années, surtout de la part des gens du cru, à savoir les non-universitaires. Il s’agit notamment des inventeurs encadrés techniquement et financièrement par l’Etat. Pêle-mêle, le Dg de l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit) a cité quelques prototypes comme la machine de décorticage du fonio qui pile le mil et le décortique en même temps. Un autre inventeur local a créé le lave-mains. Ousmane Bâ, pour sa part, a inventé le semoir multi lignes qui joue un rôle de premier plan dans le milieu agricole. Cet inventeur a d’ailleurs été récemment primé au Salon international de l’innovation tenu à Genève. L’Aspit et l’Agence nationale pour la recherche scientifique appliquée (Anrsa) sont en train d’identifier toutes les inventions endogènes afin de les valoriser pour la création d’emplois et de richesses. La recherche fait état de niches porteuses dans l’agro-industrie avec à la clé beaucoup de résultats non encore exploités. Les autorités ont vivement déploré le fait que les privés africains préfèrent investir dans le logement (Btp) plutôt que de soutenir la recherche. Or, avec de petites unités industrielles, il est prouvé qu’on peut transformer des produits en huiles essentielles dans le domaine de la cosmétique. Idem pour certaines plantes africaines qui ont beaucoup de vertus nutritives et médicinales. Autant dire comme tous les experts présents au Saris que le Plan Sénégal émergent (Pse) pourrait grandement profiter de la recherche.

Bientôt une cité du savoir à Diamniadio
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a annoncé l’érection, dans les meilleurs délais, d’une cité du savoir. L’infrastructure couvrira un périmètre de 12 hectares sur le site de Diamniadio. Elle sera édifiée par l’Etat sous l’égide de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts). Cette cité sera une plateforme qui permettra aux chercheurs ouest-africains de faire leur travail sans aller en Europe ou en Asie où ils peuvent trouver actuellement le matériel nécessaire à leurs recherches.

Sidy Mohamed Ould Taleb de la bid : « Eviter l’isolement des chercheurs pour une transformation des économies »
Le représentant régional de la Banque islamique de développement (Bid), Sidy Mohamed Ould Taleb, a fait hier un vibrant plaidoyer sur la corrélation entre la recherche et le développement économique et social. Il faut éviter l’isolement des chercheurs pour la transformation urgente de nos économies, a-t-il avancé. L’idée est de voir la recherche participer grandement à la création de richesses durables et mieux partagées. Il s’agit d’un secteur sous-financé, a dit M. Taleb qui a promis un renforcement des fonds alloués. L’ambition est d’accorder au moins 10% du financement de la banque au secteur des sciences, de la technologie et de l’innovation. Par ailleurs, la Bid va tenter de canaliser l’activité des chercheurs dans des centres d’excellence.

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