La Direction de la planification et de la réforme de l’éducation (Dpre), la société civile et les syndicats d’enseignants ont échangé hier sur le bilan 2013 du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). Plus de 5 milliards de FCfa sont prévus pour l’amélioration de la qualité à l’école.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), il a été prévu dans le budget 2014 une enveloppe de 5,3 milliards de FCfa pour financer l’amélioration de la qualité dans les écoles. Ces ressources seront gérées par les comités de gestion des écoles. Cette révélation est de Djibril Ndiaye, directeur de la planification et de la réforme de l’éducation. Il s’exprimait hier lors d’une rencontre avec les organisations de la société civile et les syndicats d’enseignants portant sur le bilan de l’an 1 du Paquet. Un exercice qui s’inscrit dans l’option du ministère de l’Education nationale de systématiser la reddition des comptes à tous les niveaux. « Avec le Paquet, notre option c’est de renforcer les moyens d’accès à l’école et de permettre aux établissements de disposer des intrants pédagogiques et des moyens qui leur permettent d’agir sur la qualité des apprentissages », a indiqué M. Diouf.
Cette précision faite, le directeur de la planification et de la réforme a fait observer que l’année 2013 a été marquée par l’achèvement de la préparation et de la validation de ce programme, par la mise en place des instruments de mise en œuvre du nouveau programme sectoriel, d’un ensemble de réformes à la fois institutionnelles et pédagogiques qui constituaient des préalables à mettre en place pour une bonne mise en œuvre du Paquet. A cela, il faut ajouter la mise en place de différents projets très importants financés par la communauté internationale et les différentes activités menées au niveau central et déconcentré.
Concernant les indicateurs de qualité, notamment des apprentissages qui avaient été retenus dans le Paquet, le directeur de la planification et de la réforme a soutenu que l’année 2013 a permis de mettre en place un système d’information pédagogique pour le suivi des acquis des élèves en lecture et en mathématiques. Cependant, il faut attendre les post-tests pour pouvoir apprécier les progrès qui ont été réalisés. « Les différents instruments qui doivent permettre aux écoles et aux inspections d’impacter plus positivement sur la qualité des enseignements viennent de démarrer. Toutes les écoles primaires publiques du Sénégal et les 65 inspections de l’éducation et de la formation ont signé des contrats de performance qui seront mis en œuvre en 2014-2015. Donc on peut s’attendre à ce qu’il y ait des progrès sur l’amélioration des indicateurs d’apprentissage », espère M. Diouf.
Pour Awa Wade, secrétaire générale de l’Uden et représentante des organisations syndicales, il était encore prématuré de donner une appréciation globale du Paquet un an juste après sa mise en œuvre. Si elle est d’avis que des pas ont été franchis, Awa Wade fait toutefois remarquer que des efforts restent encore à faire en ce qui concerne l’équité, le renforcement des capacités des enseignants, l’inclusion et surtout sur les intrants. « Le gouvernement doit faire plus d’efforts sur les manuels scolaires et didactiques. Car concernant le ratio manuel/élève, nous sommes très loin de la norme qui est de 5 manuels par élèves. Or, dans certaines zones, le ratio est 3 manuels par élèves voire un manuel par élève. C’est toutes ces questions qui font qu’il est prématuré de dégager une position assez fine de l’évaluation du Paquet », a-t-elle déclaré.
