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Au Sénégal, le combat contre le cancer du col de l’utérus pollué par les «antivax»
Publié le dimanche 26 juillet 2020  |  lefigaro.fr
Lutte
© aDakar.com par DR
Lutte contre le cancer du col de l`utérus
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Dans la cour de récréation de l’école élémentaire Sacoura-Badiane, du quartier populaire de la Médina de Dakar, des infirmières s’installent. Quatre chaises en plastique, une glacière, et une boîte de seringues, c’est tout ce dont elles ont besoin pour vacciner la centaine d’écolières qui se mettent en file indienne. En moins de trois heures, toutes ces jeunes filles recevront leur première dose du vaccin contre les papillomavirus humains (HPV). Il en faudra une autre six mois plus tard pour que les fillettes de 9 ans soient efficacement protégées de ces virus sexuellement transmissibles, responsables des lésions du col de l’utérus pouvant évoluer en cancer. Si le cancer peut mettre des années à se développer, le virus s’attrape généralement très jeune, au moment des premiers rapports sexuels.

Dans les rangs, l’appréhension et la crainte se devinent. Certaines regardent du coin de l’œil ce qui se passe quelques mètres devant elles, tandis que les plus téméraires rient de voir leur copine grimacer ou verser une larme au moment de l’injection. «Ça ne fait même pas mal. Ça picote, c’est tout», lance une fillette fluette tout en pressant fièrement le morceau de coton contre son épaule. Son visage s’assombrit un peu quand elle apprend qu’une deuxième injection est nécessaire dans six mois.

Plus généralement, l’incompréhension domine. Peu d’entre elles ont réellement saisi à quoi sert cette injection. Pour ces petites filles, le cancer du col de l’utérus est un mal inconnu. Et en ce début du mois de mars, l’arrivée des premiers cas de Covid-19 à Dakar fait régner la confusion. «Si c’est pour le coronavirus, ma mère ne veut pas», prévient l’une d’elles tout en triturant le bout de sa robe rose délavée. «Mais non, ce n’est pas pour le coronavirus, c’est pour le cancer du col de l’utérus. C’est une maladie qui touche les femmes adultes, et qui tue. C’est pour vous protéger. Je vous l’ai expliqué hier», répond l’enseignante Marième Ndiaye. «Les parents aussi ne comprennent pas vraiment. Plusieurs sont venus à l’école pour obtenir des explications. Le cancer du col de l’utérus touche pourtant toutes les familles ici au Sénégal. Mais il n’est pas rare que les médecins n’utilisent pas le mot cancer. Et puis tous les parents ne parlent pas français. Nous devons donc leur expliquer dans la langue nationale, le wolof», glisse Mme Mendy, sa collègue.
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