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A Dakar, des associations féminines engagées en faveur des lycéennes otages de Boko Haram
Publié le lundi 12 mai 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© Autre presse par DR
journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes


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Des associations féminines sénégalaises ont battu le rappel de leurs troupes, lundi à Dakar, lors d'un rassemblement tenu aux environs de l'ambassade du Nigeria dans la capitale sénégalaise, pour demander la libération de quelque 200 filles enlevées par le groupe armé Boko Haram, a constaté un reporter de l'APS.

Les protestataires, affiliées à une vingtaine d'associations féminines, se sont massées finalement à quelques jets de pierres de l'ambassade pour dire leur indignation devant les journalistes et inviter les autorités nigérianes et la communauté internationale à "prendre des mesures immédiates" pour venir au secours de ces "filles mineures et innocentes".

Quelque 200 lycéennes nigérianes, âgées de 12 à 18 ans, ont été enlevées, le 14 avril dernier, dans l'Etat de Borno, au nord du Nigeria, fief historique de Boko Haram, une organisation dont l’ambition est d’instaurer et de faire appliquer la loi islamique au Nigéria. De type islamiste, cette organisation nigériane promeut le Jihad et rejette l’éducation occidentale assimilée à "un péché".

Boko Haram s’illustre ainsi depuis 2009 par une série de violences à l'encontre du gouvernement et des populations du nord-Nigéria. L'insurrection menée par l’organisation a fait des milliers de morts au Nigéria - plus de 1.500 depuis début 2014, selon des chiffres officiels.

Au départ, ce collectif d’organisations féminines sénégalaises avait appelé à un sit-in devant les locaux de l'ambassade du Nigéria à Dakar, mais à l'arrivée, ce rassemblement n'a pu se tenir par les protestataires, qui ont invoqué des "incompréhensions" avec les autorités consulaires nigérianes.

Venues déposer leur mémorandum, ces militantes de la cause de la femme ont été sommées de quitter les lieux par des policiers stationnés devant la représentation diplomatique.

"Nous sommes choquées, nous sommes révoltées contre ce qui se passe au Nigéria avec la prise en otage de ces filles. Nous voulons apporter notre voix dans cette dynamique de dénonciation qui vient de partout", a expliqué Fatou Kiné Camara, présidente de l'Association des juristes sénégalaises (AJS).

Outre l'AJS, Article 19, le Caucus des femmes leaders, OSIWA, Amnesty International, le Conseil sénégalais des femmes (COSEF), le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes et d'autres organisations avaient pris part à cette mobilisation.

Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont annoncé avoir décidé d’aider les autorités nigérianes à retrouver les jeunes filles enlevées par ce groupe radical. La Chine a également promis une aide dans ce sens.

"Il y a urgence à agir. Les interventions devraient être accélérées pour une libération immédiate des filles. Nous sortons publiquement et spontanément pour crier notre désarroi par rapport à cette prise d'otage", a poursuivi Ayesha Imam, sociologue et activiste nigériane, présidente du Réseau international de la solidarité pour femmes sous lois musulmanes (WLOM, sigle en anglais).

Venue soutenir l'initiative des femmes sénégalaises, Uté Bocandé, responsables des programmes de la Fondation Konrad Adenauer, s'est dite choquée et indignée. "En tant qu'institution humanitaire et en tant que femmes, nous sommes choquées et nous sommes là pour exprimer notre indignation", a dit Mme Bocandé.

Après avoir déposé leur mémorandum à l'ambassade du Nigéria, les femmes habillées en rouge pour la plupart ou portant un foulard de même couleur, ont improvisé une marche jusqu'au siège de la Fondation Konrad Adenauer pour mieux peaufiner leur plan de lutte.

Ndèye Ndiaya Ndoye, responsable du Réseau SOS Equilibre, est ensuite revenue sur le contenu du mémorandum. "Nous avons déposé le document pour qu'il parvienne aux autorités du Nigéria. Le contenu du mémorandum n'est rien d'autre que la prise de mesures immédiates pour la libération de ces filles", a-t-elle déclaré.

"Nous invitons l'Etat fédéral du Nigéria à prendre toutes les mesures pour la libération sans condition des filles et leur retour à leur famille", a déclaré Ndèye Ndiaya Ndoye.

Des médias ont rapporté que le groupe Boko Haram a diffusé ce lundi une vidéo dans laquelle il demande l’élargissement de ses membres emprisonnés en échange de ces lycéennes retenues comme otages.

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