Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

Reprise des cours le 25 juin : L’Ahdi et l’Adept dénoncent le forcing de l’Etat
Publié le dimanche 21 juin 2020  |  Enquête Plus
Education
© Le Quotidien par DR
Education : Plan d’accélération de l’alphabétisation : le Sénégal cherche 105 milliards de F Cfa
Comment


La décision de l'Etat du Sénégal de rouvrir les classes dès le 25 juin prochain, n'est pas du goût de l’ONG Action humaine pour développement intégré au Sénégal (Ahdi) ainsi que de celui de l’Alliance pour la défense de l’école publique et des travailleurs (Adept). A travers un communiqué parvenu à notre rédaction hier, l'Ahdi, qui se dit surprise par cette nouvelle, tient à fustiger cette décision qui ne repose sur aucun fondement scientifique "sérieux" et entraînerait, si elle est appliquée, des situations difficiles pour les populations, les enseignants en particulier.

"Nous condamnons cette décision marquée par l'exclusion et la ségrégation dans le choix porté sur une catégorie d'élèves et de classes. Le gouvernement montre là qu’il est incapable de comprendre que ce ne sont plus les diplômes qui sont le socle du grade de l'élève dans ce système "nouveau", mais l'évaluation des contenus durant toute l'année. En conséquence, nous alertons les parents d'élèves et d'étudiants ainsi que les enseignants, que le virus est là et plus actif qu'auparavant. Sans ambages, nous marquons notre solidarité et notre soutien entiers au corps médical en lutte contre cette pandémie", fustige-t-elle dans la note.

Aussi, poursuit-elle, elle tient à rappeler que l'État est responsable et garant de la santé des populations sénégalaises. C’est la raison pour laquelle, d'après toujours le document, elle appelle tous les membres du gouvernement scolaire ainsi que les enseignants et élèves du privé catholique et laïc, les syndicats d'enseignants du primaire, secondaire et du supérieur, à se joindre à eux pour s'opposer à l'entêtement du ministre de l’Éducation nationale et de son équipe. Avant de réitérer également leurs propositions pour qu'il y ait une école sans risque et des examens en situation normale.

Pour sa part, l’Adept regrette que les cours reprennent au moment où l’autorité décide de la fermeture de certains ministères aux usagers. ‘’Devons-nous comprendre que devant le droit à la protection, les citoyens ne sont pas égaux ?’’, se demandent ses membres. Aussi, ‘’le ministre de l’Education nationale nous informe toujours que pour les classes intermédiaires, les modalités de passage en classe supérieure seront définies par le sous-comité pédagogique et les propositions de passage faites avant le 31 juillet 2020. Sur quelles bases ces élèves vont passer en classe supérieure ? Que faire du quantum horaire ?’’, s’inquiète l’Adept dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’.

Egalement, ‘’parlant des examens de fin d’année, le Bac de l’enseignement général, pour ne parler que de celui-ci, est programmé le 2 septembre 2020. Donc, d’après les autorités, deux mois de cours suffisent pour rattraper les trois mois et demi perdus. Poursuivant son forcing, l’autorité a décidé de proroger l’année scolaire au-delà du 31 juillet 2020, en violation de la loi 61-33 du 15 juin 1961 modifiée qui nous donne droit à des vacances’’, dénonce l’Adept.
Commentaires