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Affrontements armés en Casamance, "silence" des députés et d’autres sujets à la une
Publié le mercredi 17 juin 2020  |  seneplus.com
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les quotidiens reçus mercredi à l’APS mettent en exergue des sujets très variés dont la ‘’reprise des hostilités en Casamance’’ (sud) et ‘’le silence’’ de l’Assemblée nationale’’, évoqués par EnQuête et L’As.

‘’L’armée pilonne les sanctuaires rebelles’’ en Casamance, selon le journal cité en premier lieu. ‘’Très tôt, hier matin, les populations de Ziguinchor comme celles de la commune de Bignona ont été réveillées par des détonations d’armes lourdes. L’armée a pilonné les positions rebelles à Adéane. Un acte qui résonne comme une reprise des hostilités en Casamance’’, lit-on dans EnQuête.

Trois incidents ‘’graves’’ à l’origine de la mort de deux soldats ont déclenché les ‘’hostilités’’, explique-t-il, précisant que les bases rebelles visées se trouvent dans la commune d’Adéane, où l’armée mène la lutte contre les trafics illicites de bois et les bandes armées.

L’As semble s’inquiéter du ‘’silence’’ de l’Assemblée nationale, ‘’qui ne fait plus de bruit’’. ‘’Les députés occupaient souvent le devant de la scène pour se prononcer sur l’actualité politique nationale (…) Mais la déclaration de l’état d’urgence [et le] vote de la loi d’habilitation semble[nt] avoir douché leurs ardeurs’’, écrit-il.

Il constate toutefois que ‘’le député d’AJ/PADS, Mamadou Diop Decroix, aura sauvé la face’’ de l’Assemblée nationale en interpellant le gouvernement sur l’attribution des licences de pêche.

Pourtant, il ne manque pas de sujets pour les débats parlementaires, au moment où les députés ne se font plus entendre, selon le même journal.

Les conditions d’attribution des marchés d’acquisition des denrées alimentaires distribuées aux ‘’ménages les plus pauvres pour réduire les effets socioéconomiques de la crise’’ sanitaire, par exemple. Et de ‘’nombreux autres aspects de la gestion sanitaire de cette pandémie’’ de Covid-19, dont ‘’les conditions exécrables d’organisation de la distribution du pain par la ministre du Commerce, et des vivres par Mansour Faye’’, le ministre du Développement social, ‘’ainsi que la reprise ratée des enseignements et apprentissages’’.

Le silence des députés n’est vraisemblablement pas total, car Aïda Mbodj a interpellé le gouvernement sur l’usage qui a été fait des fonds destinés à la résolution de la crise sanitaire, selon Source A.

‘’Des coupes sauvages’’

Mme Mbodj, membre du groupe des Libéraux et démocrates, dénonce ‘’l’acquisition, dans des conditions douteuses, de matériel médical par le ministère de la Santé, et non par la Pharmacie nationale d’approvisionnement qui est habilitée à le faire’’.

‘’Concernant l’aide alimentaire d’urgence, dont la distribution a démarré le 29 avril dernier, elle était censée se dérouler pendant deux semaines. Or, la grande majorité des ayants droit n’a toujours pas reçu leurs kits alimentaires’’, ajoute Source A.

La lenteur de la distribution des denrées alimentaires préoccupe la députée élue de Bambey (centre), qui a interpellé le gouvernement dans une correspondance adressée à Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale.

‘’Le Fmi encore sur le dos du Sénégal’’, lit-on sur la une de WalfQuotidien, selon lequel le Fonds monétaire international s’apprête à ‘’faire appliquer des mesures de rigueur’’ à l’Etat du Sénégal.

‘’Dans un réquisitoire écrit en termes diplomatiques, l’institution de Washington (le FMI) notifiera bientôt au gouvernement sénégalais le plafonnement de certaines dépenses publiques, avec notamment des coupes sauvages’’, ajoute-t-il.

‘’Pis, l’institution financière internationale aurait demandé au gouvernement de faire des économies substantielles (…) de l’ordre de 45 à 50 milliards de francs CFA’’, poursuit WalfQuotidien.

Selon Tribune, l’‘’assouplissement’’ de l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 a engendré des ‘’accidents mortels’’, des ‘’agressions’’, des ‘’embouteillages monstres et [des] regroupements non autorisés, sans [respect] d’une quelconque mesure barrière’’.

Sud Quotidien est préoccupé par la pénurie d’eau dans plusieurs quartiers de Dakar. ‘’SEN’EAU assoiffe Dakar’’, écrit-il, faisant remarquer que ‘’les populations font face à un manque criant d’eau’’, à Ouakam, Ouest-Foire, Keur Damel, etc. Les habitants de ces quartiers ‘’tirent à boulets rouges sur SEN’EAU et (…) interpellent le président de la République, Macky Sall’’, rapporte Sud Quotidien. SEN’EAU est la société chargée de la distribution de l’eau à Dakar.

Les quotidiens évoquent également l’arrestation du journaliste Cheikh Yérim Seck. Le patron du site d’information YerimPost ‘’pourrait retourner en prison ce mercredi, puisque le parquet a demandé le mandat de dépôt’’, selon Le Témoin Quotidien.

‘’Il connaîtra son sort aujourd’hui’’, ajoute-t-il, précisant que Seck est poursuivi pour ‘’diffusion de fausses nouvelles, diffamation contre la gendarmerie’’, etc.
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