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Grand Oral- Mbagnick Ndiaye ministre des sports : « Je n’ai pas de problème avec la FSF mais, en matière de sport, je dis ce que je pense, si ça dérange, ça va continuer à déranger »
Publié le dimanche 11 mai 2014   |  Rewmi quotidien


Le
© Autre presse par DR
Le ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye


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Co-animée exceptionnellement par le duo Fanta Counta Thiam et Jacques Mactar Gomis, l’émission Grand Oral de ce samedi 10 Mai recevait le ministre des sports et de la vie associative, Mbagnick Ndiaye. Le responsable de l’Alliance pour la République (APR) et président de l’Association Ndenf-leng est revenu largement sur le bilan de son département ministériel. Il a également parlé de ses relations avec la fédération sénégalaise de football, sans oublier la vie de son parti marquée par des tiraillements tous azimuts.
Tiraillements au sein de l’APR
« L’APR est un parti jeune qui, en moins de trois ans est arrivé au pouvoir. Arrivé au pouvoir et, n’étant pas assez bien structuré au niveau du pays et à l’extérieur, mais avait des comités au niveau de la base qui n’avaient pas de structures intermédiaires supérieures. Arrivant au pouvoir, d’autres franches de politiciens sont venues nous rejoindre. Il se trouve qu’à ce niveau, il y a deux catégories de militants : les militants de la première heure qu’on appelle militants authentiques et ceux qui sont venus massifier le parti à la suite d’une décision prise par le président Macky Sall et ses instances supérieures qui, était d’ouvrir le parti. Quand nous avons ouvert le parti, les gens sont arrivés, avec aussi bien leurs forces et capacités de mobilisation que leurs ambitions et leurs moyens. D’autres étaient là, se sont battus depuis les moments les plus difficiles ; les autres arrivants, il y a eu ce choc qui fait qu’il y a une certaine incompréhension. A un moment donné, des ambitions se sont affichées, des tiraillements, mais tout ça témoigne de la vitalité du parti (…) L’APR est toujours dans une zone calme ; les problèmes de tiraillements que vous voyez à droite et à gauche ne peuvent en aucun cas et en aucune manière impacter négativement sur le fonctionnement futur de l’APR qui, est un parti qui a un chef, qui a des superviseurs dans les 45 départements, qui a un directoire national, qui a un secrétariat politique national, qui a son statut et son règlement intérieur. Donc ce n’est pas parce qu’il y a quelques tiraillements à droite et à gauche dus aux ambitions des uns et des autres pour contrôler des collectivités locales que l’APR est éclatée en mille morceaux ».
Benno Bokk Yaakaar en rangs dispersés aux élections locales
« A la décharge du président de l’APR, Macky Sall, celui-ci nous a dit, tant au niveau du directoire qu’au niveau du secrétariat politique et du groupe des superviseurs de l’APR que sa préférence c’est qu’il faut aller en coalition avec Benno Bokk Yakaar (BBY). Ça, c’est une instruction forte qu’il a donnée à tout le monde. Il a ajouté que partout, maintenant, où les gens se sentent capables d’aller seuls, peuvent aller seuls mais, s’ils sont battus, ils seront sanctionnés. Ce sont des instructions que nous avons transmises aux militants de l’APR. Sur le terrain, quand nous avons transmis ces instructions, certains nous ont dit : » depuis qu’on a élu le président de la République à travers BBY, nous ne voyons plus les autres éléments du Benno « . Certains disent : » certains éléments du Benno ont été élus à l’Assemblée ou ont été fait conseillers économique et social, nous ne les voyons plus » . Malgré leur absence sur le terrain, nous avons continué à massifier le parti et ils disent » nous nous sentons assez forts pour aller tout seuls ». Malgré l’instruction, ce sont des élections locales, c’est au niveau de la base. Quand ceux qui veulent aller seuls disent que malgré les instructions du président de l’APR, ils vont aller seuls, on les laisse aller tout seuls ».
Comment expliquer que l’APR se soit désolidarisée de BBY dans certaines localités ?
« Il est arrivé quelque part où soit c’est l’APR, l’AFP ou le PS qui dit nous vous imposons tant de conseillers or, l’ APR est le parti au pouvoir incarné par son chef qui est président de la République. Dans certaines localités, les gens vous disent vous avez 46 conseillers, l’AFP vous dit je prends 20 conseillers, le PS vous dit je prends 10, finalement, l’APR vous dit nous nous sommes le parti au pouvoir et vous voulez que nous ayons la portion congrue, nous refusons. Ce sont ces petits tiraillements que nous avons rencontrés au niveau de la base ».
Limogeage d’Abou Lô à la tête de l’ARTP suite au Kidnaping du mandataire de l’APR à Ogo
« Le chef de l’Etat nomme les fonctionnaires de l’Etat aux postes, c’est lui qui a aussi le pouvoir de retirer cette nomination. Il a des paramètres que nous, nous n’avons pas et qui lui permettent de dire qu’à ce moment précis je nomme Abou Lô à cet endroit, à ce moment précis je retire cette nomination, c’est lui et lui seul qui en sait les tenants et les aboutissants ».
Commentaire des propos de Macky Sall sur la traque des biens mal acquis selon lesquels « négocier un accord, c’est faire insulte à la justice »
« C’est plus qu’une insulte. Comment voulez-vous qu’un processus judiciaire soit déclenché et les gens puissent venir négocier ? Négocier quoi ? Il faut laisser la justice faire son travail jusqu’au bout. Si la justice blanchit ceux qui sont présupposés fauteurs, la justice les blanchit, si la justice les condamne, la justice les condamne mais, on ne peut pas déclencher une opération de salubrité nationale pour véritablement venir négocier. Faisons confiance à notre justice qui est en train de mener un travail ».
L’installation de la haute cour de justice
« Si elle n’était pas nécessaire, on n’allait pas installer cette haute cour de justice. C’est un maillon essentiel dans le dispositif judiciaire ».
Son bilan à tête du ministère des sports
« Ayant fait l’état des lieux, le candidat Macky Sall a rencontré le mouvement sportif les 7 et 8 mars 2012. Au cours de cette rencontre, Macky Sall a constaté que sur quatre axes il va falloir une nouvelle politique. Ces quatre axes sont :
- La gouvernance : tous les textes qui régissent le mouvement sénégalais datent, pour la plupart, de 1984. Donc, ça ne cadrait pas avec la nouvelle manière d’administrer et de gérer l’activité sportive. Il a dit : « dès que je serai au pouvoir, je vais réformer ce problème de gouvernance ».
- Les infrastructures : depuis 1985 avec l’inauguration du Stade de l’Amitié par les présidents Abdou Diouf et Moussa Traoré du Mali, en dehors de la piscine olympique, il n’y a aucune réalisation en matière d’infrastructures sportives répondant aux normes des fédérations et confédérations nationales. C’est un grand chantier qu’il a mis en place
- La formation des cadres : quand nous avons fait le diagnostic pour le présenter au candidat Macky Sall, il s’est trouvé que dans presque 14 départements et dans 5 régions, il n’y a plus des cadres : inspecteurs de la jeunesse, conseillers techniques sportifs dans plusieurs disciplines or, au tout début de l’indépendance jusque dans les années 1980-1990, nous avions, dans les services régionaux, des conseillers techniques chargés du football, du volley-ball, …
- Les moyens financiers : le budget du ministère était en décroissance.
Quand nous sommes arrivés au pouvoir, sur la bonne gouvernance, nous avons une commission nationale chargée de réviser l’ensemble des textes. Cette commission a été dirigée par un magistrat de haute facture qui a siégé pendant 6 ans au Tribunal arbitral du sport (TAS), en l’occurrence Ousmane Kane. Pendant 6 voire 8 mois, cette commission pluridisciplinaire composée de cadres supérieurs, de juristes, a planché sur l’ensemble des textes et nous a sorti un, une loi, six décrets et six arrêtés. Ces textes sont dans le circuit pour être approuvés par le gouvernement et être mis en application. C’est un pas de géant, parce que nous allons rattraper ce gap qui, nous séparait, du point de vue de la bonne gouvernance, de la réalité sportive. Concernant les infrastructures, vous voyez dans quel état sont les stades que nous avons. Il a suffi qu’on suspende le Stade Léopold Sédar Senghor pour nous voir aller jouer à l’extérieur. Ça suppose qu’il y a véritablement une défaillance dans la politique qui a été menée jusque-là parce qu’on aurait dû, à l’image d’un certain nombre de réalisations d’infrastructures, augmenter les capacités d’un certain nombre de stades pour pouvoir, ne serait-ce qu’accueillir les compétitions internationales telles que la Coupe d’Afrique de football, du judo, … Du point de vue infrastructurel, nous n’avons pas un palais des sports, est-ce que le Stadium Marius Ndiaye répond véritablement à l’image du Sénégal ? Il a suffi qu’il pleuve, lors d’une compétition internationale, pour que la toiture suinte, que les matchs soient arrêtés et que la FIBA Afrique tape sur la table. Donc cette politique sportive que le président Macky Sall est en train de décliner se résume ainsi : d’abord remettre à l’état ces infrastructures qui existaient, c’est pourquoi sur le Stade Léopold Sédar Senghor, nous avons mis 600 à 700 millions pour reprendre l’essentiel ; sur Demba Diop 500 à 600 millions pour véritablement remettre l’infrastructure, sur le Stadium Marius Ndiaye, nous sommes en train de tout faire pour requinquer vraiment l’infrastructure. Par rapport à tout ça, le président a décidé qu’il faudrait que nous puissions avoir des infrastructures aux normes, c’est pourquoi, dans le cadre de Diamniadio, il a prévu des assiettes pour un certain nombre d’infrastructures : il y a une assiette prévue pour la réalisation au moins d’un nouveau stade, un lycée sportif, un hippodrome, un golf avec 18 trous, un palais des sports et, dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE), dans ce qu’on appelle le Programme d’actions prioritaires, il y a à peu près 20 milliards qui sont inscrits pour véritablement prendre en compte l’ensemble de ces structures. Du point de vue financier, le budget ne peut pas supporter tout. C’est ainsi que nous avons mis en place deux structures : le Fonds national de développement du sport dont les textes ont été finalisés et déposés au niveau du secrétariat général du gouvernement et le mouvement sportif a mis en place une fondation à travers le CNOS ; ses textes sont déposés au niveau du secrétariat général de la présidence de la République. Ensuite, le bilan, c’est que nous avons réfléchi sur le statut du sportif de haut niveau. Prenez tous les sportifs dans toutes les différentes catégories, quand ils sont en activité, est-ce que véritablement ils sont mis dans de très bonnes conditions ? Faites la comparaison avec le sportif de haut niveau de la Côte-d’Ivoire, du Mali et des autres pays. Le sportif de haut niveau sénégalais est le plus démuni. Mais, quand il n’est plus en activité, il se trouve dans des conditions extrêmement difficiles. C’est tout cela que nous voulons corriger. Nous réfléchissons aussi sur le statut du club sénégalais. Depuis la réforme Lamine Diack de 1969 jusqu’à aujourd’hui, le club sénégalais, en dehors des rares éclaircis, est éliminé dès le premier tour voire les préliminaires des compétitions continentales. Est-ce qu’on va continuer, en 2014, à avoir des clubs qui sont régis par la réforme Lamine Diack ? Nous avons mis en place un groupe de travail, sous la conduite du Pr Abdoulaye Sakho pour véritablement nous faire le diagnostic du club sénégalais. Quand nous aurons ce diagnostic, ce sera un plus que nous devons mettre dans le bilan global du président Macky Sall. Mieux, si vous regardez la formation de nos cadres, aujourd’hui, pour certaines de nos régions comme Louga et Tambacounda, on n’a pas de cadres pour vraiment nommer des gens là-bas. Il y a 12 à 14 départements dans ce pays qui n’ont pas d’inspecteurs de la jeunesse, ni d’inspecteurs des sports. Dans la plupart des services régionaux, vous avez un ou deux conseillers techniques en matière du sport. Vous pensez qu’avec ça on peut promouvoir le sport à la base ? Le plan de formation des cadres est en train d’être finalisé et, je crois que dès qu’il sera finalisé, nous aurons, dans chaque axe de la politique sportive du président Macky Sall un document de référence et des éléments pour nous sortir de la situation dans laquelle le sport sénégalais se trouve actuellement ».
Les crises au sein des fédérations
« Quand nous sommes arrivés, nous avons trouvé des structures fédérales avec beaucoup de crises, vraiment des problèmes crypto-personnels et quand nous avons voulu gérer l’ensemble de ces crises, nous avons rencontré surtout des résistances. Quand tu prends une fédération où il y a un problème, quand tu veux régler le problème au juste milieu, en fonction des textes qui nous régissent, soit c’est un des camps qui sort dans la presse pour te dénigrer, soit c’est un autre camp qui dit voilà il me supporte. Pour essayer de remettre de l’ordre, dans ce méli-mélo qu’on a trouvé dans ce département, c’est les casseroles que nous recevons. Quand nous sommes arrivés, on a trouvé aussi des fédérations qui étaient là et qui ne faisaient aucune imagination pour avoir des ressources additionnelles. On a dit que l’Etat ne peut pas tout faire. Je sais les possibilités de l’Etat en matière de financement du sport. Quand l’Etat vous délègue des pouvoirs et met à votre disposition quelques moyens, si vous avez un programme au-delà de ces moyens, il faut aller trouver des ressources additionnelles pour compléter ce programme (…) Je dis à qui veut l’entendre que je n’ai aucun problème particulier avec les membres d’aucune fédération. J’ai ma réaction, je dis ce que je pense, je le dis naturellement, quand bien même ça dérange. Mais, à ce niveau, il n’y a aucun problème. Concernant ma sortie lors de l’Assemblée générale de la Fédération sénégalaise de football, je ne savais même pas que les gens pouvaient se focaliser sur mes propos ; ce n’est qu’après que j’ai commencé à prendre conscience que les gens en on fait un problème, parce qu’aller dire à une fédération qu’il faut aller chercher des moyens additionnels, que votre administration ne fonctionne et que si vous voulez je vous donne un personnel, est-ce que c’est cela qui pouvait constituer cette levée de boucliers ? C’est après que je me suis rendu compte que c’était une véritable levée de boucliers. Mes propos avaient dérangé puisque, m’avait-on dit, que vu le contexte ce n’était pas le moment mais, le moment, c’était quoi ? L’Assemblée générale parce que ce sont tous les clubs, membres de la fédération qui étaient là, il fallait donc le dire devant tout le monde, c’est ça ma vision. Mais bon, j’ai les plus grands rapports avec les gens de la fédération, que soit Me Augustin Senghor ou les autres. Je n’ai pas de problème particulier ; en matière de sport, je dis ce que je pense parce que je suis un professionnel du ministère, si ça dérange, ça va continuer à déranger ».
Fermeture du stade Demba Diop
« Je maintiens ce que j’ai dit. Dès que nous aurons terminé les travaux de réfection du stade Léopold Sédar Senghor, nous fermons le stade Demba Diop. Ce stade a été réalisé en 1963 lors de jeux de l’amitié et depuis cette date, aucune intervention significative n’a été faite sur le stade et, le préfet de Dakar y a envoyé, il y a moins de deux mois la Commission de la protection civile (composée de la gendarmerie, police, service d’hygiène, urbanisme, cadastre,…) et cette Commission a préconisé la fermeture immédiate du stade (…) Le stade n’est pas destiné à recevoir de la lutte si on parle en sport pur et dur. C’est parce que depuis 1985, nous n’avons réalisé aucune infrastructure sportive que nous avons ces problèmes. Pour dépasser ces problèmes, le président Macky Sall a fait un listing de vingt projets à travers lesquels les sénégalais vont le juger ; le 20ème projet, c’est l’arène de lutte qu’on va réaliser avec la coopération chinoise, non pas au Technopole mais à Dagoudane Pikine Nord où l’Etat a une assiette foncière de 7 hectares ».

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