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« Mbapat » au Palais: Boun Dionne et Amadou Hott s’étripent devant Macky
Publié le samedi 6 juin 2020  |  Walf Fadjri L’Aurore
Premier
© Présidence par DR
Premier Conseil des ministres du gouvernement
Dakar, le 11 avril 2019 - Le nouveau gouvernement du Sénégal a tenu son premier Conseil des ministres, au Palais de la République.
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Même s’il a perdu sa marinière de premier des ministres, Boun Dionne semble continuer à se comporter comme le chef de ces derniers. Mercredi dernier, en Conseil des ministres, il a eu des échanges vifs avec le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale, Amadou Hott devant Macky Sall qui n’a pas bronché.

Ça y est, il est remonté sur son cheval. L’ancien Premier ministre reprend les polémiques avec les membres du gouvernement. Mercredi dernier, en Conseil des ministres, souffle-t-on à WalfQuotidien,

Mahammad Boune Dionne, désormais Secrétaire général de la présidence de la République, s’en est vertement pris au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale, sur des questions du domaine de compétence de ce dernier. En effet, il nous revient de nos radars à l’avenue Léopold Sédar Senghor qu’Amadou Hott s’est fait remonter les bretelles par Dionne. Ce, devant leur patron commun, Macky Sall, qui n’a pas bronché. L’ex-patron du Fonsis, ancien bras droit de Kéba Keindé à Dubaï et ancien vice-président de la Bad, qui a donc roulé sa bosse un peu partout, ne se serait pas laissé marcher dessus, défendant avec force ses positions. «La passe d’arme a été très chaude. Tous les ministres étaient aphasiques. Le président de la République s’est levé à un moment et est sorti passer un coup de fil avant de reprendre la réunion. Il y avait un vrai malaise dans la salle du conseil», nous indique- t-on. Nos sources confient également qu’au «Château», on riait sous cape, même si une telle scène est devenue un épiphénomène. Car, nous signale-t-on, le Baye Fall de Macky Sall, comme il y en a beaucoup d’autres, attaque tout le monde. Et le patron laisse toujours faire. Tout le monde se rappelle que, en octobre 2018, à la même réunion du Conseil des ministres, l’homme avait fait sentir au ministre des Finances de l’époque, Amadou Bâ, ses coups de sang lors d’un arbitrage budgétaire. Auparavant, le «consultant bancaire» Mohamed Dia était savonné «optima- optimum» pour avoir osé critiquer la gestion économique de Macky Sall, de même que le médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, dont le seul tort est d’avoir pleuré sur le sort des populations du Ferlo.

En tout cas, certains ministres le surnomment «Monsieur google», à cause de sa propension à toujours lancer le moteur de recherche pour une vérification dès qu’un problème s’invite à la table du conseil, ce qui n’est pas faire preuve de compétence. Et ses agissements agacent l’attelage gouvernemental neutre et impavide de Macky 2, régime où tout est centré sur un seul homme qui donne des ordres téléphonés. Ces échanges assez vifs avec le ministre Hott, sa nouvelle tête de turc, après Amadou Bâ, l’ancien argentier de l’Etat et dans une moindre mesure son successeur, Abdoulaye Daouda Diallo et les autres, semble montrer que l’homme ignore qu’il n’a plus sa marinière de Premier ministre. Pourtant, le coeur du dispositif de l’Etat sans Premier ministre doit être le Secrétaire général du gouvernement (Sgg) qui organise l’ordre du jour du Conseil des ministres. Le Secrétaire général de la présidence de la République, nommé par un autre décret de même rang que le Sgg ne sont pas membres du gouvernement. L’ancien ministre délégué au Budget sous le régime d’Abdoulaye Wade, Mouhammadou Abdoulaye Sow, vient d’en faire une brillante démonstration chez des confrères, la semaine écoulée.

Comme nous l’indiquons jadis, si le comportement de Dionne est intrigant, le silence de Macky Sall est tout aussi surprenant. Ce, puisqu’il semble adopter la position de Salomon, ni pour ni contre, et celle de l’autruche qui ne veut ni voir ni entendre. Mais, ne dit-on pas souvent que la femme (ou le Prince) varie, bien fou est celui qui s’y fie.
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