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Abdoulaye Diouf Sarr sur le bilan épidémiologique après 3 mois de maladie: Covid-19, un «virus de la capitale»
Publié le mardi 2 juin 2020  |  Sud Quotidien
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© Ministère par Dr
Point de presse du ministre de la Santé et de l`Action sociale
Dakar, le 26 mai 2020 - Le ministère de la Santé et de l`Action sociale a abrité un point de presse sur la situation de l`épidémie de Covid-19 au Sénégal
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À quelques heures de boucler un trimestre de contexte épidémique au Sénégal, le ministre de la Santé a donné sa lecture du bilan épidémiologique de Covid-19 au Sénégal, en estimant sur les ondes d’iRadio que «la situation est maîtrisée» globalement. Non sans manquer de reconnaître que Dakar est sur la braise du nouveau virus. Car, a-t-il renseigné, «il y a une poche d’inefficience et c’est la capitale». Abdoulaye Diouf Sarr s’est aussi prononcé sur d’autres sujets comme sa supposée brouille avec le Dr Seydi de Fann ou encore la rentrée des classes de ce jour, mardi 02 juin.

Invité sur le plateau d’iRadio, précisément sur l’émission «Jury du dimanche», le ministre de la Santé s’est évertué à bannir l’écosystème de peur et de panique par rapport à la maladie. Après un trimestre de riposte, il a estimé que l’ennemie Covid19 est maîtrisée. «Nous sommes dans une riposte maîtrisée. Il faut le dire et s’en réjouir. Il faut se rendre compte que l’ensemble des acteurs de la riposte sont dans une posture où la chose ne leur échappe pas. C’est fondamental dans une riposte que de toujours tenir et de ne pas perdre la main. C’est le premier élément d’analyse». Pour le ministre de la Santé, jamais le Sénégal n’a été au bord du gouffre. «Le Sénégal n’a jamais été débordé, du point de vue de la maîtrise de la riposte. Le Sénégal n’a jamais été affolé par la situation effective de cette crise. Il est vrai qu’il y a une évolution qui fait que le monde est désarmé en terme de solution par rapport au virus, et le Sénégal est inquiété comme tout le monde», a déclaré Diouf Sarr. Mieux, a-t-il ajouté : «nous avons démontré à la face du monde que nous tenons et nous allons essayer de tenir la barre jusqu'à ce que la courbe nous projette dans un cycle de décroissance et qu’on gère de manière correcte». Non sans insister qu’il «est nécessaire aujourd’hui de tenir droit dans ses bottes, d’avoir la sérénité dans la gestion de cette épidémie et espérer d’amorcer un jour la fin de cette épidémie». Diouf Sarr dira de suite : «le plus important pour nous, c’est de rechercher le pic épidémique qui correspond à une phase marquée par une chute de la courbe de contamination». Pour autant, le ministre a fait savoir : «dans ce schéma, j’ose espérer que nous sommes dans une dynamique décroissante qui va effectivement nous permettre d’abaisser la courbe en espérant que déjà, dans le mois d’août et septembre, le pic épidémique serait derrière nous».

QUAND DAKAR INQUIETE !

Parlant de la situation d’ensemble de la maladie, le ministre de la Santé et de l’action sociale a reconnu que le nouveau coronavirus est «un virus de la capitale». Ce qui poussera Diouf Sarr à laisser entendre : «Si nous perdons la main à Dakar, nous ris quons de perdre le combat» car, «il y a une poche d’inefficience, et c’est la capitale. Parce que nous avons constaté que 73% et même plus de cas contaminés se trouvent à Dakar, à chaque fois qu’on parle de cas communautaires comme ce fut le cas hier, sur les 12 cas communautaires, 10 étaient de Dakar. Ajoutons que la quasi-totalité des localités de Dakar sont touchées par le virus».

«IL N’Y A EU AUCUNE MESENTENTE ENTRE LE PR. SEYDI ET MOI»

Abdoulaye Diouf Sarr a tenu en outre à balayer d’un revers de la main les spéculations autour de ses rapports avec le chef du Service des maladies infectieuses de Fann. «Il n’y a pas de brouillage ou de mésentente entre moi et le Pr. Moussa Seydi. Je n’ai jamais dit au Pr. Moussa Seydi «Stop ! La tendance prise n’est pas bonne et lui non plus…Je n’ai jamais demandé au Pr. Seydi d’arrêter quoi que ce soit», a-t-il dit avant d’insister : «J’entretiens une très bonne relation professionnelle avec le Pr. Moussa Seydi. À notre niveau de responsabilité, on ne peut plus répondre à des spéculations, des propos fallacieux ».

REPRISE DES COURS ; LES ASSURANCES DE DIOUF SARR

Se prononçant sur la réouverture des classes d’examen ce jour, mardi, le ministre de la Santé et a estimé que «tout est accompli» pour assurer pour bonne reprise des cours. «Je suis ministre de la Santé mais aussi maire de la commune de Yoff. Donc je suis bien placé pour commenter et constaté ce que l’État fait», a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : «c’est dans ce contexte de sécurité que la réouverture sera effective. Et je suis dans la disposition de dire que toutes les dispositions sont prises en termes de sécurité à l’entrée des écoles, des dispositions dans les salles des classes, de port de masques, d’emploi du temps pour permettre de mettre nos apprenants dans les meilleures conditions de sécurité». Quid des accusations sur un dispositif sanitaire fragile au niveau des écoles ? Diouf Sarr de clamer alors haut et fort : «je peux vous dire que cette présentation des dispositifs est assez caricaturale. Nous avons mis tout ce qu’il faut, afin de mettre nos écoles dans les conditions de pouvoir bien démarrer. Et j’en donne l’assurance pour les questions sanitaires et le ministre de l’Education en donne également l’assurance». Et de poursuivre : «ce sont nos enfants, ne croyez pas que ce sont des enfants qui viennent de la planète Mars. Ce sont les enfants de nos communes. Donc, notre objectif et notre mission, c’est de les protéger. Il faut rassurer les parents. Il ne faut pas créer l’écosystème de la panique». Non sans oublier d’ajouter avec prudence : «le risque zéro n’existe pas, mais la dimension risque est une dimension qu’on intègre tous les jours».
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