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Sud Quotidien N° 6307 du 8/5/2014

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Le Conseil supérieur islamique du Sénégal condamne un acte «ignoble»
Publié le vendredi 9 mai 2014   |  Sud Quotidien


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L'enlèvement de plus de 200 lycéennes, par le groupe «Boko Haram» au Nigéria et mariées de force à des combattants de l'organisation au «nom de l'Islam» ou transformées en esclaves, continue de susciter des vagues de condamnation partout dans le monde. En plus de l'occident (Etats Unis, Grande Bretagne…) qui offre son aide et soutient le Nigéria pour retrouver ses filles, dans le monde musulman, des organisations, dont le Conseil supérieur islamique du Sénégal (CSIS), élèvent la voix pour condamner un «acte ignoble», contraire à l'Islam mais commis au nom de cette religion.

Dans notre pays, le Conseil supérieur islamique du Sénégal (CSIS), à travers un communiqué signé son président, El Hadj Ahmed Iyane Thiam, «condamne, avec la dernière énergie, la prise d’otages et le mariage forcé de 208 jeunes filles par l’organisation ‘’Boko Haram’’ au Négéria». Mieux, «le conseil réitère son appel à la raison à l’endroit des responsables de Boko Haram pour une libération immédiate et sans conditions des otages et l’arrêt des violences au nom de l’Islam».

Car, rappelle le Conseil supérieur islamique du Sénégal rappelle aux responsables de Bok Haram, «l’Islam ne rime pas avec violences, tueries ou agressions», note le texte. Pour le CSIS, le monde entier en émoi est pris de court par cet acte qualifié d’«ignoble et incompréhensible». D’ailleurs, relève le conseil, «l’Islam par essence et par sa noblesse est une religion de paix qui nous interpelle dans tous domaines de la vie et qui rejette ces pratiques contraires aux enseignements du Coran et à la tradition du Prophète (PSL)». Suffisant pour que le CSIS lance un appel à «toutes personnes éprises de paix, à toutes organisations et structures œuvrant pour le rayonnement de l’Islam et mieux être des populations, à résister face aux forces brutales tapis dans l’ombre qui disent agir au nom de l’Islam», ajoute la source.

Au Nigeria, plus de 200 lycéennes sont retenues depuis le 14 avril 2014 par les islamistes armés du groupe Boko Haram, qui ont revendiqué leur enlèvement le lendemain lundi 5 mai. Dans une vidéo de 57 minutes, Boko Haram s'est adressé aux parents (des lycéennes), par la voix de son chef, Abubakar Shekau: «J'ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d'Allah», a-t-il déclaré. «J'ai dit que l'éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter [l'école] et vous marier», a ajouté Abubakar Shekau, qui a précisé garder «des gens comme esclaves».

En effet, des hommes armés, vêtus de treillis militaires, ont pris d'assaut, le 14 avril au soir, l'internat du lycée de la ville de Chibok, dans l'Etat de Borno (Nord-Est du pays), mettant le feu à plusieurs bâtiments avant de tuer un policier et un soldat et de pénétrer dans l'établissement. Ils se sont fait passer pour des soldats venus sécuriser l'école, avant d'obliger les lycéennes à en sortir. Ils les ont faits monter dans des camions en direction de la forêt de Sambisa connue pour abriter des camps fortifiés de Boko Haram.

Sur les 276 filles kidnappées dans le dortoir de leur école à Chibok, dans le Nord-Est du pays, seules 53 ont pu s’enfouir pour recouvrer la liberté. Cet enlèvement (de ces jeunes filles) a suscité de nombreuses réactions aussi bien dans le pays qu'à l'échelle internationale. Boko Haram, dont le nom signifie «l'éducation occidentale est un péché» en langue haoussa, est un groupe islamiste terroriste qui revendique la création d'un Etat islamique dans le Nord du Nigeria. Il prône la Charia et s'oppose à l'instruction des femmes. Le groupe a souvent pris pour cible des établissements scolaires dans le Nord du pays, incendiant des écoles ou massacrant des étudiants dans leur sommeil.

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