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DÉCRYPTAGE - L’unité autour de la riposte contre le Covid-19 mise à rude épreuve : Le Gouvernement n’est-il pas en train de perdre la main sur sa gestion de la crise ?
Publié le lundi 11 mai 2020  |  dakaractu.com
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© Autre presse par DR
Coronavirus: l’étau se resserre sur le secteur informel sénégalais
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Hésitations sur la reprise des cours, non-dits sur le marché de 69 milliards de FCFA pour l’achat de vivres, agitation pour la levée des restrictions, gaffes de ministres, rébellion contre les mesures de l’état d’urgence, dissensions entre membres du Comité de suivi des opérations du Force Covid-19… Au Sénégal, l'unité autour de la riposte contre le Covid-19 est mise à rude épreuve.

Les statistiques épidémiologiques continuent de rebondir, au Sénégal. Elles n’ont d’ailleurs jamais été aussi élevées depuis l’apparition du premier cas, début mars. Ils sont encore plus nombreux à anticiper une « pandémie de faim », un pessimisme particulièrement visible chez les sénégalais, pourtant initialement confiants.

Aujourd’hui, beaucoup s’interroge sur la capacité de notre système sanitaire à endiguer la pandémie du nouveau coronavirus. Et, il sera nécessaire à terme d’interroger les éventuels dysfonctionnements et les responsabilités du gouvernement dans la gestion de la pandémie.

En attendant, l'unité autour de la riposte contre le Covid-19 est mise à rude épreuve. En effet, la décision du président de la République de fermer les lieux de culte, sur le territoire national, semble de plus en plus contestée, laissant place à une agitation pour la levée des restrictions.

Léona Niassène rame à contre-courant des mesures édictées par l’Etat

Alors que Médina Gounass a déjà bravé l’interdiction, Léona Niassène rame à contre-courant des mesures édictées par l’Etat pour lutter contre la propagation du coronavirus. La décision des autorités d’interdire les prières dans les mosquées peinent à passer dans les foyers religieux, notamment Touba.

Sans nul doute, ces dernières semaines furent l’apogée de la contestation. Dans plusieurs mosquées, des policiers sont intervenus pour arrêter l’Imam et disperser la prière.

L’imam de Léona Niassène, Serigne Mouhamed Niass, a été convoqué par la police de Kaolack pour avoir dirigé la prière du vendredi dernier. Une convocation qui a soulevé l’ire des fidèles Niassènes, qui avaient pris d’assaut le Commissariat central pour exiger la libération de leur Imam.

Une vive tension a failli donner suite à des échauffourées après que le khalife général, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Niass « Oumayma » s’est présenté à la police centrale de la capitale du Saloum. De retour du commissariat, le marabout a mis en garde : « On ne fermera pas la mosquée, on attend les policiers de pied ferme ».

Médina Gounass brave l’interdiction, le feu couve comme au village de Thor-Diander

Médina Gounass, localité située dans le département de Vélingara, n’a pas du tout renoncé à la prière du vendredi, afin de se plier à la décision des autorités pour freiner la propagation du Covid-19. La ville du Khalife Thierno Amadou Tidiane Ba tient toujours à officier les prières en commun. Les fidèles de toute une confrérie manifestent une solidarité.

Le feu couve toujours comme au village de Thor-Diander. Les images de la Commune de Diander en « guérilla » contre la mise en quatorzaine d’un des leurs ont fait le tour de la toile. L’ombre de la révolte semble resurgir au beau milieu de l’état d’urgence.

Il est clair que c'est sur fond d’agitation que va se poursuivre la riposte contre le Covid-19. Des sénégalais publient des vidéos dans lesquelles, ils n'ont pas été tendre avec l’autorité, sans subir de sanction ni de rappel à l'ordre. Cette défiance pourrait déboucher sur « une autre crise ».

Les commerçants préfèrent défier l’autorité administrative



Les commerçants de Sandaga, marché Dior, aux Parcelles assainies, et Keur Massar s’agitent sur les réseaux sociaux. Après deux mois pendant lesquels leur activité s'est fortement ralentie, ils réclament la levée des restrictions. Leur business est chamboulé de toutes parts.

A travers leurs associations, plusieurs vendeurs ont déjà appelé à la rébellion contre les décisions préfectorales. L’autorité a déjà installé un rapport de force avec ces marchands, mais il est douteux que cette démarche soit payante.

Une nouvelle fois, l'unité autour de la riposte contre le Covid-19 est mise à rude épreuve. La polémique sur l’absence de stratégies de suivi des contacts pourrait avoir des conséquences néfastes sur la cohésion au sein même du Comité national de gestion des épidémies.

L’unité autour de la riposte contre le Covid-19 mise à rude épreuve

Si le ministre de la Santé a pris garde de ne jamais dévoiler l’identité et l’adresse des patients décédés, ce sont les familles des victimes qui en parlent le mieux, en apportant des démentis. Et si ça continue, la confiance envers le département de Abdoulaye Diouf Sarr pourrait s’éroder.

Pour remettre de l'ordre, le chef de l'État Macky Sall compte s'adresser à la Nation, mardi prochain. En attendant, le président de la République a lancé un appel au peuple sénégalais, sur tweeter, disant que « la maladie est certes contagieuse, mais pas du tout honteuse ».

Depuis quelques jours, face au refus du gouvernement d’entériner le rapatriement des sénégalais décédés du coronavirus à l’étranger, des compatriotes se sentant abandonnées par le gouvernement. Ils s'en sont pris frontalement au Gouvernement, sur les réseaux sociaux.

Hésitations sur la reprise des cours

Malgré tout, notre pays s’adapte et fait front aux attaques d’un virus, ennemi invisible qui a rendu visible nos forces et nos faiblesses. L’autorité ne finira-t-il pas par se marcher sur les pieds dans les annonces sur la reprise des cours pour les enfants, des proies faciles à choper le virus du Coronavirus ?

Des syndicalistes ont déjà émis des réserves, la décision fait polémique. La maladie ne s’est pas propagée de la même façon que dans tout le pays.

Le Covid-19, par son pouvoir de désorganisation, a fait resurgir des soupçons de mauvaise gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19. Une accusation de malversations autour du marché de 69 milliards de FCFA pour l’achat de vivre pour les ménages sénégalais fait toujours polémique.

Force Covid-19 né sous une mauvaise étoile ?

Le Comité de pilotage du fonds Force Covid-19 ne s’est pas vraiment sublimé en termes de transparence, dans le cadre de la gestion de l’aide alimentaire. Un supposé scandale est imputé au ministre du Développement communautaire, Mansour Faye, par ailleurs frère de la Première Dame.

Ce qui a poussé le président Macky Sall à créer un Comité de suivi des opérations du Force Covid-19 dirigé par le Général François Ndiaye. A peine installé, ce comité qui regroupe l’ensemble des forces vives de la Nation, vole en éclats avec la démission d’un de ses membres, l’ancien ministre Habib Sy.
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