Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article
Santé

Système sanitaire sénégalais: Covid-19 met à nu les hôpitaux
Publié le mardi 5 mai 2020  |  Sud Quotidien
La
© aDakar.com par DF
La Fondation Claros offre du matériel au service ORL de Fann
Dakar, le 10 Janvier 2014 - Le service ORL (oto-rhino-laryngologie) du Centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann, à Dakar, a reçu vendredi du matériel et des appareils spécialisés de la Fondation espagnole Claros, partenaire de la Fondation Servir le Sénégal.
Comment


Deux mois à peine après son immixtion sur le territoire national, le Covid-19 a réveillé les vieilles tares d’un système sanitaire que les acteurs comme les patients ou leurs accompagnateurs n’ont cessé de déplorer. Faiblesse du plateau technique, difficultés d’accès aux intrants et/ou matériels de soins, besoins de formation des personnels, manque de spécialistes…Bref, tout un magma de contre-productivités que le nouveau coronavirus a mis à nu. A travers un round up séquentiel, Sud Quotidien livre par jets un aperçu de la situation générale des Centres hospitaliers régionaux au Sénégal, en temps de Covid-19, en commençant par les disparités de prise en charge au plan national avec Dakar qui concentre tous les moyens et équipements et des régions, parents pauvres de riposte, à l’instar de Saint-Louis (Nord) et Sédhiou (Sud).

COVID 19 – DISPARITES DE LA PRISE EN CHARGE AU PLAN NATIONAL : Quand Dakar concentre… équipements et moyens !

L’épidémie du nouveau coronavirus dévoile les tares des structures sanitaires du Sénégal. Elle exacerbe les disparités sévères entre Dakar et les autres régions, en termes d’équipements et de personnels. Suffisant pour justifier l’alerte du Pr. Moussa Seydi sur l’état d’inertie du service de réanimation du centre de traitement de Ziguinchor. Une sortie qui a froissé certaines autorités du département de tutelle, en l’occurrence le directeur du cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Aloyse Waly Diouf. Pourtant, sur 845 malades recensés à la date d’hier, lundi, 505 sont hors de la capitale..

L a pandémie du nouveau coronavirus a mis en lumière la fragilité du système de santé de plusieurs pays du monde. C’est le cas au Sénégal , avec notamment les révélations du Pr. Moussa Seydi sur l’état moribond du service de réanimation du centre de traitement de Ziguinchor. Les inquiétudes tournaient autour du nombre de lits disponibles dans les hôpitaux, mais aussi du nombre de respirateurs en réanimation pour les cas graves de la maladie

. A la date d’hier, lundi 4 mai 2020, force est de constater que la capitale abrite la majorité des hôpitaux de niveau 3, les districts les mieux équipés, les personnels les plus qualifiés au détriment des autres régions du pays. Elles doivent de surcroit se plaindre pour pouvoir rentrer en possession des équipements de protection contre le Covid-19, comme en témoignait le médecin-chef du district sanitaire de Bignona, Dr Tito Tamba. Début avril, le professeur Mamadou Diarra Bèye, urgentiste réanimateur et directeur du Samu national, avait indiqué : « le Sénégal avait pris les devants au début de la pandémie en aménageant plus de 50 lits pour les cas qui nécessiteront une réanimation.

D’emblée, 56 lits ont été préparés et dégagés pour répondre à cette riposte. Et ces lits sont répartis à Dakar dans différents hôpitaux, d'abord au niveau de l'hôpital Fann où on a le centre Cuomo et où on a pris en charge nos deux patients dont les cas se sont aggravés ». Ni Ziguinchor ni Thiès, entre autres régions, n’avaient bénéficié au moins d’un (1) lit en réanimation. Le 9e décès dû au Covid-19 survenu dans la cité religieuse de Touba serait d’ailleurs dû en partie à l’absence d’un respirateur.

Le même constat était établi dans plusieurs autres régions du pays. Concentrant presque tous les équipements, la région de Dakar est le principal centre de soin pour les cas graves. Avec toutes les conséquences négatives que peut entrainer ces graves disparités pour la prise en charge des malades sur l’ensemble du territoire national.
Commentaires