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Autour de l’hydroxychloroquine : la prudence affronte l’assurance, mais c’est la science qui gagne
Publié le dimanche 26 avril 2020  |  senenews.com
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© Autre presse par DR
La chloroquine
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La polémique fait rage autour de l’efficacité ou non de l’hydroxychloroquine. Mais l’iconoclaste Pr. Didier Raoult a, lui, profondément foi en l’efficacité de son traitement du Covid-19 à l’hydroxychloroquine. Serein, le virologue fait montre d’une assurance à toute épreuve alors que ses confrères restent sur une ligne de prudence. Seuls les essais cliniques en cours pourront départager les uns et les autres. Et personne ne sera perdant. Espérons que l’honneur du professeur Raoult sera sauf parce que concrètement, quelque part, il joue sa crédibilité scientifique encore qu’il ne fait pas preuve d’humilité scientifique. Si les essais cliniques sont en sa faveur, le Pr. sera peut-être nominé pour le Nobel de science et même de la Paix, selon la philosophie du prestigieux Prix. Mais avant d’arriver à cette étape, il semble que deux camps se soient formés dans cette polémique au sein de l’opinion. D’un côté, les anges et de l’autre, les démons à tel point que certains médecins soient menacés directement. Pourtant, on n’a pas à aimer les uns et à détester les autres. On sent que c’est la prudence qui affronte l’assurance et en définitive, c’est le triomphe de la science qui est en jeu. Toutefois les déclarations de plus en plus péremptoires de Didier Raoult avec certaines prédictions à la Selbe Ndom, commencent à intriguer même parmi ceux qui l’adoubent.

Le traitement d’urgence du Covid-19, divise un la communauté scientifique. Didier Raoult fait montre d’une assurance à toute épreuve quant à l’efficacité de son traitement l’hydoxychlorquine. Ses confrères qui, n’ont aucune solution pour le moment, ne sont certainement pas opposés à ce traitement, mais en l’absence de preuves issues d’essais cliniques, ils veulent rester très prudents. Beaucoup d’entre eux l’ont «humblement» exprimé dans différents médias. Le débat est tel que ceux qui critiquent le professeur Raoult sont vus comme des démons alors que ce ne devrait pas être le cas. Pire, certains médecins affirment malheureusement avoir subi des menaces directes de mort, d’intimidation de la part de citoyens français qui les somment de se taire tout simplement parce qu’ils critiquent ce traitement. C’est tout comme si Raoult était le saint et les autres le diable.

Ni anges ni démons

Dans la communauté scientifique comme dans l’opinion de manière générale, ni le Pr. Raoult, ni ses collègues ne devraient être bons ou mauvais. On ne devrait pas en arriver à avoir des pro et anti Raoult. Car tous veulent un meilleur traitement qui ne créent pas effets secondaires graves ou paralysants des patients. Et le débat qui est en cours sur ce traitement est un débat plutôt intéressant, il n’est nullement stérile. C’est d’ailleurs cela l’autre vertu de la recherche, c’est de créer le débat. Et c’est de ces analyses, ces lectures multiples et ces angles de vus divers qu’on pourra trouver la meilleure solution.

Le Pr. continue de faire les traitements sans qu’on ait toute l’information sur l’efficacité à long terme. Les autres poursuivent les recherches pour voir le niveau d’efficacité du traitement et comment améliorer éventuellement ce qui fonctionne moins bien. On a besoin de Raoult, mais on a aussi besoin de tous les autres qui pensent différemment et qu’ils veulent que tout s’inscrive scrupuleusement dans les standards de méthodologie scientifique universellement admise. Il ne sert à rien de vouer aux gémonies les chercheurs qui critiquent la démarche du professeur Raoult. Ces chercheurs et/ou médecins ne sont certainement pas misanthropes (ils ne veulent pas du mal à l’humanité). Ils veulent aussi certainement que l’épidémie soit traitée et de la meilleure des manières .

De même, on doit reconnaître le mérite du professeur Raoult son offre de traitement d’urgence à l’hydroychloroquine. Peut-être que bien plus de vies auraient été certainement perdues partout dans le monde sans ce traitement traitement d’urgence disponible qui semble fonctionner. Espérons que les essais cliniques donnent raison à Didier Raoult. Il sera mieux porté en triomphe.

Didier Raoult : un scientifique qui sais tout

Depuis quelques jours Didier Raoult, dont l’expertise dans son domaine ne fait l’objet d’aucun doute, commence à fait quelques déclarations sensationnelles et péremptoires qui intriguent. La semaine dernière il annonçait que d’ici quelques semaines, l’épidémie serait boutée hors de Marseille. Dans une nouvelle vidéo publiée cette semaine, il a de nouveau déclaré que c’est possible que d’ici un moins il n’y ait plus de cas dans les pays tempérés (Europe, Amérique du nord). Et que le covid-19 pourrait revenir sous forme saisonnière.

«Si les choses continuent comme ça, on a bien l’impression ce qui était l’une possibilité de cette maladie, c’est à dire une maladie saisonnière, est en train de se réaliser. Et qu’il est possible que d’ici un mois, il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés», a dit le professeur Raoult fonde son argumentaire sur la baisse du nombre de cas notés ces derniers jours. Toutefois, certains experts, restent prudent là aussi et se mettent dans une position de Saint Thomas voir avant de croire.

«Il est excessivement difficile, en l’état actuel, de nos connaissances de prédire la réduction de la circulation du virus dans les périodes d’été. Le coronavirus est un virus fragile. Il est enrobé d’une bicouche qui est sensible au savon, au détergent, notamment au savon l’hydro alcoolique et également sensible à la chaleur. Et quand on parle de chaleur là, on parle de la chaleur qui est développé lorsque vous cuisez les aliments», a indiqué le professeur Vincent Maréchal, enseignant de virologie à l’Université Paris Sorbonne invité de morandinilive sur Cnews.

Également invitée de l’émission le Professeure Françoise Fourette invite tous à l’humilité face à quelque chose qu’on ne connaît pas. «Ce qu’il faut éviter et c’est un peu le tort du professeur Raoult, même si c’est un grand virologue, ce sont des affirmations péremptoires alors que ce virus est un virus nouveau. Il faut accepter tous chacun d’entre nous , ça ne nous plait pas », la gériatreFrançoise Fourette. D’ailleurs, elle apporte une nuance intéressant sur le taux de réussite supposé du traitement à l’hydroxychloroquine «Le professeur Raoult a induit son traitement chez des personnes qui étaient relativement peu infectées. Il a une guérison d’à peu près 80% des cas. C’est l’évolution naturelle de la maladie. Il n’y a plus 80% des gens qui guérissent. C’est possible mais c’est difficile de dire en ce moment que c’est l’hydoxychloroquine qui a fait. Et ça il faut qu’on le sache », relève le Professeur Fourette.

Ce qui est davantage regrettable pour le professeur de virologie c’est cette communication intempestive sur youtube sur des choses qui n’ont pas été éprouvé et valider scientifiquement par les pairs du professeur Raoult conformément à la norme. «C’est un débat scientifique. Le débat scientifique c’est qui construit la science et c’est ce dans quoi on est toute la journée. Il y a une façon de le faire. On ne communique pas sur youtube. On envoie nos travaux à nos collègues. On a des codes d’évaluation des travaux spécifiques. On les fait lire en aveugle et critiqué. On accepte la critique. On revanche, il ne faut pas confondre un débat et une polémique», argue le Pr. Vincent Maréchal qui se désole que les scientifiques se crêpent presque le chignon publiquement dans une « polémique » qui n’aurait pas dû exister.

S’agissant de la probable saisonnalité du covid-19, Outre-Atlantique, l’immunologiste américain Anthony Fauci, Chargé de conseiller la Maison Blanche sur la crise du coronavirus l émet aussi cette hypothèse, mais n’est pas aussi péremptoire. «Ça pourrait devenir une maladie saisonnière. Je vous ai toujours indiqué que c’était très possible. La raison pour laquelle je dis ça c’est qu’on commence à avoir dans l’hémisphère sud, en Afrique du sud et dans d’autres pays, que des cas apparaissent alors qu’ils entrent dans leur saison d’hiver. S’ils connaissent une épidémie importante, il nous sera indispensable d’être prêts à faire face à une deuxième vague».

Finalement, le Professeur Didier Raoult qu’on aime bien, ferait mieux de mettre une petite dose de prudence jusqu’à ce que les essais cliniques lui donne raison et que sa crédibilité soit renforcée.
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