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Saint-Louis - Attribution de licences de pêche aux navires étrangères: Les acteurs mettent en garde le Chef de l’État et vilipendent leur tutelle
Publié le jeudi 23 avril 2020  |  Sud Quotidien
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall visite de terrain à Bargny où il a pu constater l`avancée de la mer
Dakar, le 26 Juillet 2016 - PR - Le chef de l’État a effectué une visite de terrain à Bargny où il a pu constater l`avancée de la mer. Il s`est entretenu avec les responsables locaux.
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Les acteurs de la pêche artisanale de la région de Saint-Louis exhortent le Chef de l'Etat, Macky Sall, à ne pas octroyer de nouvelles licences de pêche aux navires chinois. Il s'agirait de 56 nouvelles licences que le ministère de la Pêche et de l'Economie maritime tenterait d'attribuer à ces navires. Ce qui a poussé les pêcheurs de la vieille ville à attirer l'attention des autorités sur la situation actuelle du secteur et sur la gestion jugée dangereuse des ressources halieutiques par la tutelle.

L'inquiétude gagne de plus en plus du terrain chez les pêcheurs de la capitale du Nord. Ces acteurs de la pêche artisanale dénoncent avec la dernière énergie l’octroi de licences de pêche à des navires turcs et chinois. Face à la presse avant-hier, mardi 21 avril, au niveau quai de pêche de Guet-Ndar, les responsables du bureau de Saint-Louis de l’Union nationale de la pêche artisanale du Sénégal (Unapas) ont invité le Chef de l’Etat à revoir cette autorisation pour sauver ce qui reste du secteur et des ressources halieutiques du Sénégal. Très en colère, les pêcheurs de Saint-Louis soutiennent ne pas comprendre la décision du gouvernement d'octroyer 56 licences à des navires chinois.

A en croire le secrétaire général du Syndicat national de la pêche artisanale, l'attribution de ces licences à de nouveaux navires étrangers prouve à suffisance la gestion dangereuse des ressources halieutiques du pays par le ministère de la Pêche. "Les ressources halieutiques se raréfient de plus en plus dans nos eaux. Pratiquement, il n’y a plus de poissons au Sénégal, malgré tout, l’année dernière, une vingtaine de bateaux chinois et turcs avaient été autorisés à pêcher dans nos eaux maritimes. Malheureusement le constat est amer parce qu’en ces périodes de début d’année, le poisson était abondant, ce qui n’est plus le cas à cause des navires étrangers qui pillent nos ressources, pouvant ainsi prendre jusqu’à 300 tonnes/jour. Alors que les pêcheurs artisanaux partagent déjà, un espace restreint avec plus 150 navires étrangers. Sans oublier ceux dont les contrats ont été renouvelés en décembre 2019 par les autorités de la Pêche", a martelé Moustapha Dieng. Avant de poursuivre que leur principale activité est menacée. Le sentiment est largement partagé par le représentant de l’Union nationale de la pêche artisanale du Sénégal (Unapas).

Selon Idrissa Ndiaye, la mesure entreprise par le ministère de la Pêche pour délivrer des licences à des navires chinois est incohérente. «Au moment où nous parcourons la sous-région pour nous procurer des licences parce qu’il n’y a plus de poissons dans nos côtes, comment le ministre et ses services peuvent-ils se permettre d’autoriser des navires étrangers à pêcher au Sénégal ?

Pire encore, avec la découverte du pétrole et du gaz, l’espace d’intervention des pêcheurs s’est rétréci drastiquement. Au lieu de soutenir le secteur et les acteurs, l’Etat s’aventure à vendre le peu de ressources halieutiques qui nous reste à 52 navires chinois. Nous alertons et avertissons ici, que les pêcheurs ne l’accepteront jamais car le secteur est dans une situation catastrophique», a soutenu le jeune responsable de l’Unapas/SaintLouis.
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