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Coronavirus : Au Sénégal, le paiement des salaires du personnel des écoles privées catholiques est compromis
Publié le mardi 21 avril 2020  |  Le Figaro
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© aDakar.com par SB
Grand marche nationale des syndicats d`enseignants
Dakar, le 17 février 2018 - Des différents syndicats d`enseignants ont manifesté, vendredi, en début d`après-midi, à Dakar pour exiger le respect des accords signés avec l`État. Ils ont tenu une grande marche nationale.
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Depuis l’arrêt des cours lié aux mesures de prévention de la pandémie du coronavirus, les écoles privées catholiques du Sénégal, confrontées au non-paiement de la scolarité des élèves, sont dans la tourmente.
Les enseignants sollicitent l’aide étatique.
Le 14 mars 2020, le chef de l’État sénégalais a décidé de la fermeture des écoles et universités pour endiguer la propagation du coronavirus. Cette mesure touche aujourd’hui de plein fouet les écoles privées catholiques et laïques.
Estimant la situation très grave, le syndicat national des enseignants des écoles privées catholiques du Sénégal (Snecs) et l’Union démocratique des enseignants du privé laïc (Udepl) interpellent le ministre de l’éducation nationale sur sa responsabilité et l’invite « à diligenter des initiatives hardies de soutien aux écoles privées catholiques, laïques et franco-arabes ». François-Xavier Sarr, porte-parole des syndicats catholiques, souligne que l’école ne fonctionnant pas, de nombreux parents d’élèves ne se sont pas acquittés des frais de scolarité de leurs enfants. Ce qui a un impact négatif sur la trésorerie des établissements scolaires privés catholiques, laïcs et franco-arabes.
Le ministère de l’éducation nationale reste par ailleurs imprécis quant au soutien financier légitimement attendu par les patrons des écoles privées.
Inquiétude
Dans le flou sur l’utilisation du Fond de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19, Force-Covid-19, créé par l’État du Sénégal et doté de 100 milliards de Francs CFA, les enseignants veulent savoir la part qui leur est réservée. « De nombreuses écoles privées catholiques et laïques supportent déjà difficilement les charges salariales et locatives et risquent, fin avril, de se trouver dans une situation de trésorerie déficiente à tel point que le paiement des salaires sera impossible sans l’appui de l’État », insiste les syndicats d’enseignants catholiques.
Face à la menace de l’effondrement social provoquée par la crise sanitaire du coronavirus, le président de la République du Sénégal a pris des mesures fortes parmi lesquelles « l’interdiction de licenciements et la garantie des revenus aux travailleurs » durant la pandémie. Cependant, regrettent ces syndicalistes, dans le secteur privé de l’éducation et de la formation, ces mesures sont loin d’apaiser l’inquiétude des travailleurs. Selon eux, la situation des enseignants des écoles privées est « lourde d’une menace de fins de mois sans salaires ».
Appel aux employeurs
L’intersyndicale Snecs-Udepl lance un appel aux employeurs du secteur des écoles privées afin que, conformément à l’esprit de l’ordonnance du chef de l’État, ils privilégient le dialogue avec les délégués du personnel en vue de trouver des solutions justes et équitables mettant les enseignants à l’abri des fins de mois sans salaires. Ces enseignants préviennent qu’ils se donneront les moyens légaux de faire respecter l’ordonnance du chef de l’État, notamment en ce qui concerne la rémunération du travailleur qu’il faut préserver dans ce contexte de crise sanitaire. Par ailleurs, l’intersyndicale exhorte les enseignants, les élèves et leurs parents « à respecter » les mesures édictées par les autorités sanitaires. À ce jour, 367 cas de Covid-19 ont été enregistrés au Sénégal.



Charles Senghor, à Dakar
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