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"Nous constatons une guérison plus rapide" : Moussa Seydi, le médecin sénégalais qui s’est inspiré des travaux de Didier Raoult
Publié le dimanche 19 avril 2020  |  www.marianne.net
Covid-19
© Ministère par DR
Covid-19 : Les services du ministère de la Santé font le point
Dakar, le 2 avril 2020 - Un mois après l`apparition de la maladie, les différents services impliqués dans la lutte contre le coronavirus ont animé un point de presse, ce jeudi, depuis le ministère de la Santé et de l`Action sociale. Photo: Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de Fann
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Depuis les premiers cas de Covid-19 constatés sur son territoire, le Sénégal a généralisé le traitement à la chloroquine. D’après Moussa Seydi, médecin en charge de l’épidémie, les premiers résultats sont encourageants.

En France, la chloroquine divise. Au Sénégal, elle rassemble. En première ligne face à l’épidémie de Covid-19, le docteur Moussa Seydi, infectiologue au centre des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à Dakar, a choisi, dès les premiers cas, d’utiliser un traitement à la chloroquine pour faciliter la guérison des patients. Jusqu’ici le pays de la Teranga a enregistré 291 cas positifs, dont 178 ont été déclarés guéris. 111 personnes sont toujours hospitalisées, dont une seule en réanimation.

Inspiré par les travaux de l’infectiologue marseillais, Didier Raoult, le docteur Moussa Seydi est devenu une référence en matière de lutte contre coronavirus dans son pays. ”Il faut tout faire pour que la lutte contre l'épidémie réussisse”, dit-il. Pour Marianne, il évoque le fruit de ses premières observations qui semblent plutôt encourageantes.

Marianne : Le Sénégal enregistre très peu de cas graves et un faible taux de mortalité. Comment expliquer ces bons résultats, alors que les mesures sanitaires sont a priori plus souples que dans d’autres pays du continent ?

Moussa Seydi : L’explication peut tenir en plusieurs points. D’abord, il y a eu des mesures fortes dès le départ concernant la fermeture des frontières, ce qui a empêché la multiplication des cas de Covid-19 importés. L’interdiction des grands rassemblements comme les prières du vendredi nous ont également permis de réduire d’emblée le flux de nouveaux cas. Ensuite, nous avons pris en charge les cas que nous avons eu de manière assez précoce. Dès le 19 mars, nous avons mis en place un protocole de prise en charge des patients les moins graves avec un traitement à l'hydroxychloroquine – molécule dérivée de la chloroquine, ndlr. Traitement sur lequel pour l’instant j’observe de bons résultats concernant la réduction de la charge virale. Enfin, le troisième facteur est la jeunesse de la population. De fait, nous n’avons pas beaucoup de cas graves. Néanmoins nous avons des inquiétudes en ce qui concerne la multiplication cas communautaires (patients contaminés par une source non identifiée, ndlr). Il s’agit d’un danger imminent qu’il faut que l’on surveille rigoureusement.
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