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COVID-19 : Faire preuve de résilience et de réalisme pour stopper la pandémie
Publié le mardi 17 mars 2020  |  senenews
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© Autre presse par DR
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Depuis quelques jours, des mesures longtemps attendues, parfois drastiques, sont en train d’être prises par l’Etat du Sénégal. De la suspension des cours à l’interdiction des rassemblements en passant par la suspension des vols avec des foyers à risques, le gouvernement sénégalais ne ménage aucune stratégie pour se prémunir de la pandémie. Dans un moment où la survie devient le maître mot sur le plan mondial, il s’impose à tout patriote de taire les clivages politiques, sociaux et religieux pour soutenir les décisions gouvernementales. En sus de véhiculer la bonne information, il faudra surtout faire preuve de résilience et de réalisme pour bouter la pandémie hors de chez nous.

Le COVID-19 est maintenant plus qu’une réalité, il est devenu le pire cauchemar pour la population mondiale. Malgré une poignée qui continue de faire des suppositions surréalistes sur la pandémie, la psychose a fini par s’installer et la peur d’y laisser sa vie prend des proportions inquiétantes. Face à une telle situation, le peuple sénégalais comme ceux d’ailleurs, n’a pu que s’en remettre à l’Etat dont il est de la fonction régalienne de préserver la collectivité, les hommes et leurs biens. Nombre d’observateurs ont, à un moment donné, critiqué le gouvernement de Macky Sall parce qu’il n’aurait pas pris les devants pour empêcher l’importation de cas positifs au Sénégal. S’il faut le rappeler, le virus ne circule pas, ce sont les hommes qui le font circuler.

Macky Sall face à ses responsabilités
Mis devant sa responsabilité, le président Macky Sall a pris un peu de temps pour prendre des décisions qu’on peut qualifier d’audacieuses dans un pays sociologiquement complexe comme le nôtre. En ayant décidé de l’interdiction de tout rassemblement pour 30 jours et de la suspension des cours, de la crèche à l’université, pour 3 semaines, Macky Sall s’est comporté en bon père de la nation dont le souci majeur est de sauver la vie de ses enfants, les enfants de son pays.

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Ces différentes mesures ne suffiront pas pour autant. Etant entendu que tous les cas sont importés, puisqu’ils impliquent directement ou indirectement des gens venus de foyers à risques, il fallait passer par une autre décision plus essentielle et qui concerne les frontières. Il y a quelques jours, un ami me faisait part de son inquiétude face au dispositif de surveillance presque inexistant à l’aéroport international Blaise Diagne. A l’en croire, il n’a été soumis à aucun contrôle à l’AIBD contrairement aux autres aéroports par lesquels il était passé tels que Abidjan et Accra. Cette situation qu’il m’avait décrite, le samedi passé, a finalement trouvé réponse adéquate même si certains pensent que c’est de façon tardive.

C’est donc avec un soupir de soulagement que l’on reçoit l’annonce du ministre des Transports portant à la connaissance des Sénégalais la suspension des lignes avec les foyers à risques tels que la France, l’Espagne, l’Egypte, le Portugal, la Belgique, entre autres. Cette mesure est d’autant plus réconfortante qu’elle intervient quelques heures après l’interception, à l’AIBD, d’un Sénégalais porteur du virus en provenance de Barcelone. Ce qui veut dire que la vigilance y est maintenant de mise.

La guerre contre le Coronavirus
Voilà pourquoi il y a lieu d’espérer que la guerre sera remportée in fine. Elle peut être longue et pénible mais il nous faut de la résilience et du réalisme. Résilience parce que des situations inattendues peuvent survenir à tout instant, ce qui est arrivé aux autres peut bien nous arriver aussi d’autant plus que nos moyens de lutte sont limités. Réalisme surtout parce que des esprits tordus, refusant toujours de voir le danger qui nous guette, préfèrent ranger cette pandémie au chapitre des faits divers.

Lutter contre les Fake News
Quand par exemple Mbaye Pékh, communicateur traditionnel, et Selbé Ndom, voyante de profession, se mettent à nier l’existence de la pandémie, c’est manquer de réalisme. Ils partagent cette insouciance avec beaucoup d’autres qui font circuler sur les réseaux sociaux des infox, aidés en cela par une presse paresseuse. C’est là toute l’importance de la note du Synpics appelant les journalistes à « privilégier l’information officielle venant du Ministère de la Santé, du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires et des autres services compétents » mais également à « éviter de donner la parole aux non spécialistes ».

Il est de l’intérêt de tous et de chacun de soutenir l’Etat dans sa décision de barrer la route au virus et de traquer les professionnels de la désinformation. Joignant le geste à la parole, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a saisi le procureur d’une plainte, ce lundi matin, pour parer à ces sorties maladroites qui ne font que saboter et saborder les efforts jusque-là entrepris. A la guerre comme à la guerre, le gouvernement peut se permettre de toutes stratégies pour sensibiliser et remporter la bataille, même s’il faut passer par la restriction de la liberté d’opinion.

Pour la préservation de nos vies, celles présentes et celles à venir, le gouvernement a donc carte blanche d’user de tout moyen qu’il juge opportun. L’opposition l’a bien compris et elle fait bloc derrière le pouvoir pour cette question d’intérêt national. Elle n’a pas d’autre choix que de répondre à l’appel à l’union lancée par le régime. N’est-ce pas cette unité des couleurs de partis et des cœurs que l’on voit en France, en Espagne, et aux Etats-Unis où le président Trump a tweeté ce lundi pour magnifier l’union de tous? Il n’y a aucun miracle dans cet état de fait, un homme qui se noie s’accroche à un brin de paille.
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