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Le Quotidien N° 3380 du 6/5/2014

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Le Sénégal rouvre sa frontière avec la Guinée : Ebola s’éloigne
Publié le mardi 6 mai 2014   |  Le Quotidien


Les
© AFP par MSF
Les Médecins Sans Frontières mettent ​​en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola


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Après plusieurs semaines de fermeture, le Sénégal a décidé de rouvrir sa frontière avec la Guinée. Pour les autorités sénégalaises, la menace ébola est enfin levée. Cette décision lève aussi cet «embargo» commercial provisoire qui avait affecté plusieurs segments de la vie économique nationale.
Le ministère de l’Intérieur livre la bonne nouvelle : La frontière terrestre entre le Sénégal et la Guinée sera rouverte aujourd’hui à 8 heures. En raison «de l’évolution positive» de l’épidémie de la fièvre ébola qui sévit en Guinée depuis plusieurs semaines, les autorités sénégalaises ont décidé de lever cette mesure de sécurité sanitaire pour rétablir les échanges entre les deux pays. «A l’heure actuelle, en raison de l’évolution positive de cette épidémie, le gouvernement du Sénégal a décidé d’ouvrir, à nouveau, ladite frontière», annonce le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo. «Cette réouverture tient compte des impératifs sécuritaires, mais également des relations multiséculaires que les populations sénégalaises et guinéennes entretiennent, notamment sur le plan social et économique», ajoute Abdoulaye Daouda Diallo. «Dès les premières heures de la manifestation de la fièvre ébola en République de Guinée, le Sénégal a exprimé toute sa solidarité à l’endroit de ce Peuple frère», rappelle le ministre sénégalais de l’Intérieur.
Il faut savoir que la réouverture de la frontière sénégalo-guinéenne «prendra effet le mardi 6 mai 2014 à partir de 8 heures», selon la Place Washington qui a donné l’ordre aux «autorités administratives et les forces de défense et de sécurité» de veiller à sa mise en œuvre. Cette réouverture de la frontière est un gage de sécurité. Car elle montre que la menace ébola s’éloigne de notre territoire. Même s’il n’est pas totalement neutralisé.
Décidé à préserver l’intégrité physique de ses citoyens, le Séné­gal avait «souverainement décidé de fermer sa frontière avec ce pays en raison des exigences de sécurité». Cette décision avait fortement agacé Conakry et suscité des incompréhensions des responsables de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Dans ces bulletins d’informations sur les flambées d’ébola, elle soutenait sur la base des informations actuellement disponibles concernant cet évènement, l’Oms ne recommande pas que des restrictions aux voyages ou aux échanges commerciaux soient imposées à la Guinée. Souverainement, le Sénégal avait décidé de prendre les mesures sécuritaires requises pour éviter une «contamination» à travers les frontières terrestres.

Virus en disparition
Ce «blocus» avait aussi secoué l’axe commercial Dakar-Conakry. Les marchés de Diaobé, véritable hub commercial, et «Sindica» et les étals de la rue Sandiniéry ont été beaucoup affectés par cette décision sénégalaise. A leur corps défendant, les commerçants s’étaient retrouvés au cœur d’une pénurie provoquée par ébola. Le daaka de Médina Gounass, symbole d’intégration religieuse entre les deux pays, a connu une baisse de son affluence de jadis où les deux communautés chantaient les louanges de Dieu, épaule contre épaule.
Cette décision sénégalaise ramène le calme dans les esprits de plusieurs concitoyens paniqués dès son apparition en Guinée. La maladie à virus ébola a provoqué une véritable épidémie dans ce pays. Dans son dernier bulletin d’informations, le ministère guinéen de la Santé a annoncé avoir enregistré 74 décès sur 121 cas de fièvre ébola. L’Oms avait soutenu que le total cumulé des cas confirmés en laboratoire et des décès était de 224 cas cliniques dont 143 mortels. A ce jour, des tests de recherche de l’infection à virus ébola ont été pratiqués sur 202 patients et 121 cas ont été confirmés en laboratoire.
Dans un discours devant les autorités de l’Oms, le Président guinéen avait révélé que des chercheurs américains ont confirmé que l’épidémie en Guinée est due au fait que des gens aient mangé des chauves-souris attrapées dans des forêts du sud du pays. Elle s’est répandue parmi les chasseurs, puis les travailleurs médicaux qui n’ont pas su, au début, identifier le risque posé aux malades atteints de fiè­vre.

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