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Sénégal : Le débat sur le troisième mandat relancé
Publié le lundi 2 mars 2020  |  RFI
Arrivée
© Présidence par LM
Arrivée du chef de l`État à Abu Dhabi
Abu Dhabi, le 6 février 2020 - Le président de la République Macky Sall est arrivé, le 5 février 2020, à Abu Dhabi pour une visite de travail.
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Pas de polémique autour d’un éventuel troisième mandat : c’est le mot d’ordre imposé par le président sénégalais Macky Sall à son entourage. Une omerta qui a pourtant bien du mal à tenir.

On pensait le débat sur le troisième mandat enterré par Macky Sall lui-même. Mais cette semaine, son ex-Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a relancé le débat, estimant qu’il fallait questionner la pertinence de la limitation des mandats. Dans la foulée, l’ex-ministre de l’Intérieur Mbaye Ndiaye a estimé que si l’on se référait à la nouvelle Constitution, le président de la République, Macky Sall, réélu en février dernier, en était à son premier mandat. La relance du sujet par des membres de la majorité laisse craindre à une partie de l’opposition une stratégie de banalisation du sujet.

« Le fait que ces deux hauts responsables de l’État et du parti ne soient pas sanctionnés laisse croire que le débat a été volontairement relancé pour que sa banalisation s’impose très tôt, estime l’ex-député Thierno Bocoum. Il fallait le remettre sur la table autrement. »

Pour Pape Diouf, en charge de la communication du groupe majoritaire Benno Bokk Yakaar, continuer d’alimenter ce débat nuit à l’image du pays. Il l’assure : un an après la réélection de Macky Sall à la tête du pays, la priorité est à l’application du Plan Sénégal Émergent, et rien d’autre. « Comment peut-on considérer qu’il est utile et sérieux de poser un tel débat un an après les élections présidentielles ? Le fait de poser ce débat est ubuesque, c’est comme si nos institutions ne fonctionnaient pas et que nous avions une crise absurde, qui n’est pas le reflet de la réalité de nos institutions. »

Le mouvement citoyen Y’en a Marre dénonce quant à lui dénonce « une diversion de l’État » pour détourner les Sénégalais de préoccupations telles que la hausse du prix de l’électricité ou l’accès à l’éducation et la santé. Fadel Barro, ex-coordonnateur du mouvement, promet une conférence de presse sur le sujet dans le courant de la semaine.
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