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Quand la parole de l’autorité ne fait plus foi
Publié le vendredi 28 fevrier 2020  |  actunet.sn
Cérémonie
© aDakar.com par PMD
Cérémonie de levée des couleurs au palais
Dakar, le 5 février 2020 - Le chef de l`État Macky Sall a présidé la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs, au palais de la République.
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Que vaut aujourd’hui la parole de nos autorités ? Cette question, ils deviennent de plus en plus nombreux les Sénégalais qui se la posent tellement elles ont tendance à opérer des reniements et des revirements sans que cela ne les dérange le moins du monde. Autant, dans le temps, la parole du chef était d’autorité, autant aujourd’hui elle est sujette à caution. Ce qui suscite inquiétude et découragement car, on assiste de plus en plus à une rupture de confiance entre les citoyens et leurs dirigeants. Aujourd’hui, même la parole du chef de l’État ne fait plus foi alors que sa parole devrait avant tout être éducative.

Pourtant, on nous a toujours dit et répété que le mensonge est un «vilain défaut», et nous avons appris depuis qu’il pouvait constituer la ruine de toute société possible en détruisant toute confiance entre les citoyens. Mais cela, les dirigeants semblent n’en avoir cure. Alors qu’ils devraient se faire un point d’honneur à respecter leur parole.
Mais en ne se souciant que de parvenir à leurs fins, quels qu’en soient les moyens, ils ont fini de se discréditer. C’est le cas actuellement avec le débat sur le troisième mandat qui refait surface. Un débat qui risque de plonger le pays dans l’inconnu. Ce qui frustre le plus est le fait que ce sont ceux qui, hier, combattaient Wade avec force-arguments sont les mêmes aujourd’hui qui osent tenir un discours aux antipodes de celui qu’ils déclamaient hier. Aussi, les dirigeants doivent être conscients du fait qu’ils représentent les intérêts de la société et sont souvent considérés comme des modèles.
Au-delà de toute considération partisane ou d’appartenance, nous devons tous militer pour le camp de la vérité, gage de notre commun vouloir de vie commune. La tentation est certes grande, pour un homme politique, qui dispose de tant de leviers, de jouir de son pouvoir comme un enfant et d’en abuser à des fins personnelles. Mais, il faut toujours savoir jusqu’où ne pas aller ni trop tenter le sort collectif, en évitant les pièges du diable. Le Sénégal est un pays réputé pour sa paix et la cohabitation harmonieuse entre religions, ethnies, etc. Il faudrait surtout éviter que, pour des jeux de pouvoir, l’on en arrive à certaines dérives extrémistes.
Macky avait déclaré, lors de la dernière campagne présidentielle de 2019, devant tous les Sénégalais que : “Si je gagne cette élection ce sera mon second et dernier mandat”. Pour dire à Boune Abdalah Dionne et presque tous les autres ministres de Macky qui, si tentés de se renier aujourd’hui, doivent se souvenir qu’ils avaient ressassé à satiété la même rengaine. Donc il est plus que temps pour la classe politique, surtout celle dirigeante, de se regarder dans les yeux et prendre sa part, plus que conséquente, dans l’affadissement des institutions de notre pays et de se réajuster avant que les choses ne deviennent ingérables ; parce que les Sénégalais ont toujours su montrer à leurs dirigeants qu’ils étaient certes un peuple pacifique, mais pas soumis. Au point d’accepter l’inacceptable…
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