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Sud Quotidien N° 6305 du 6/5/2014

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Autorisation de pêche à l’Union Européenne: Greenpeace dit non au « bradage »
Publié le mardi 6 mai 2014   |  Sud Quotidien


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Thon: Greenpeace dit non au bradage


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L’Ong internationale Greenpeace est plus que jamais décidée à amener l’Etat à renoncer aux accords de pêches accordées à l’Union européenne (Ue). Les acteurs de cette Ong ont protesté hier lundi, 5 mai, au quai de pêche de yoff.

L’Ong internationale Greenpeace désapprouve la mesure d’Ali El Haîdar, ministre de la Pêche et de l’Economie maritime accordant un nouvel accord de pêche à 38 navires européens d’accéder aux ressources halieutiques du Sénégal pour une compensation totale de 13 930 000 € soit 9 137 481 010 francs CFA sur une période de 5 ans. Les acteurs de cette Ong ont protesté hier lundi au quai de pêche yoff. Ledit accord autorise à l’Ue l’Union européenne (UE) de pêcher 14 000 tonnes de thon par an dans les eaux sénégalaises.

A en croire Marie Suzanne Traoré, chargé de Campagne Océans pour Greenpeace Afrique, «il est clair que cet accord n’est pas en phase avec les raisons invoquées par les autorisés sénégalaises pour son renouvellement, à savoir la redynamisation des activités du port de Dakar. En effet, il ne fait que maintenir la situation actuelle des huit canneurs européens qui approvisionnent le marché local en thon et ajoute l’autorisation pour 28 senneurs d’exploiter le thon sans obligation de débarquement local. Le plus inquiétant, c’est l’inclusion de deux chalutiers de fond pour le merlu alors même qu’un gel de l’effort sur ce stock avait été recommandé lors du dernier conseil interministériel sur la pêche tenu à Dakar en juin 2013». Toujours selon elle, «En signant ce document, le gouvernement du Sénégal a décidé d’ignorer la voix des pêcheurs artisans sénégalais qui dans des déclarations publiques avaient émis des pré-requis avant toute forme d’accords».

«Les autorités sénégalaises ont brillé par leur manque de transparence à l’égard des acteurs de la pêche dans le processus de négociations de cet accord ainsi que sur les raisons de cette signature prématurée qui aurait dû, en tout état de cause attendre la promulgation du nouveau code devant jeter les bases d’une pêche durable et équitable», a-t-elle poursuivi.

Dans son intervention, Mme Traoré estime que «le Sénégal doit développer une politique de pêche exhaustive à long terme, qui garantisse la conservation et l’exploitation durable des ressources marines pour le bien-être de tous les sénégalais, et qui tienne compte de toute la chaine depuis la capture jusqu’au marché en passant par le traitement des produits». La signature de cet accord intervient alors que le Sénégal est dans un processus de révision de son code de la pêche, qui nécessite encore d’être amélioré afin de mieux réguler le secteur et de garantir des conditions préférentielles d’accès et d’exploitation des ressources sur la base de critères transparents pour des pratiques durables en matières environnementales et sociales.

En réponse aux « allégations », le ministre soutient: «L’Union européenne, depuis 2006, pêche gratuitement dans nos eaux, et ils [les Européens] ont sauté cet accord. Je n’ai fait que régulariser une situation anormale».

«Pourquoi l’ONG Greenpeace ne s’est-elle pas révoltée à l’époque où les bateaux de l’Union européenne pêchaient gratuitement dans nos eaux?», s’est-il interrogé. Toutefois, le ministre de la Pêche a rappelé qu’ «il existait bel et bien un protocole thonier signé en 2006, lequel permettait à des bateaux de l’Ue de débarquer 15 mille tonnes de poissons par an, et cela, dans le plus grand secret».

Interpellé sur la question, l’ancien Premier ministre et aussi ancien ministre de la Pêche Souleymane Ndéné Ndiaye a vivement réagi aux propos du Ministre de la Pêche, Ali Haidar, réfute ce que celui-ci appelle une « régularisation ». Pour l’ancien ministre de la Pêche sous Wade, « Ali Haidar ne connaît pas bien le Ministère de la Pêche ou alors à tout le moins, il a été mal renseigné ».

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