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Enquête Plus N° 867 du 5/5/2014

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Interdiction du port de turban: Les avocats de Habré dénoncent
Publié le mardi 6 mai 2014   |  Enquête Plus


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Les avocats de Hissène Habré, Me El Hadj Diouf et Me Serres


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Les avocats de Hissein Habré ne sont pas d'accord avec la décision des Chambres africaines extraordinaires d'interdire à leur client le port de turban, lors de ses futures comparutions devant la juridiction et le font savoir.



Les conseils de Hissein Habré voient la main du procureur Mbacké Fall dans la décision des Chambres africaines extraordinaires (CAE) d'interdire le port du turban à leur client. Selon eux, le Procureur est le maître du jeu dans ce procès. ''Cette décision a été prise sur l’initiative, une nouvelle fois, du Procureur qui impose le rythme dans ce procès piloté depuis N’Djamena'', dénoncent-ils dans un communiqué parvenu à EnQuête.

D'autant qu'ils rappellent que ''les juges d’instruction avaient estimé que la nécessité de comparaître à visage découvert ne pouvait être éventuellement posée que pour être sûr de l'identité de la personne convoquée''.

Considérant qu'on ne peut raisonnablement pas douter de l'identité de la personne appelée à comparaître devant les juges, lorsqu'il est en détention, extrait par le directeur de la prison lui-même et convoyé par les éléments de la garde pénitentiaire jusqu'aux CAE, ils marquent leur incompréhension. D'autant que, poursuit la note, ''le juge d'instruction avait tenu à préciser que le visage du Président était à découvert et parfaitement identifiable''.

Les avocats dénoncent une guerre psychologique et des attaques directes contre la personne du Président Habré (refus d’assister aux récitals de coran lors du décès de son frère, de l’autoriser à rendre visite à son fils hospitalisé à la suite d’un grave accident de la circulation).

Me El Hadji Diouf et ses confrères rappellent qu'en 11 mois d’emprisonnement, ''les 120 prétendus responsables cités par l’accusation ne sont pas transférés à Dakar dans une affaire présentée comme relevant de crimes contre l’humanité et ramenée aujourd’hui à des questions vestimentaires''.

Citant la presse sénégalaise, les avocats de Habré évoquent des révélations importantes qui mettent en lumière, ''documents à l’appui, les négociations ou plutôt le troc qui a précédé la signature de l’accord entre le Tchad, l’UA et le Sénégal portant création des CAE.

Ce troc honteux et indigne d’un État de droit a consisté à offrir la gestion de l’argent du procès à l’État du Sénégal contre la suppression de l’article prévoyant la possibilité d’une grâce'', poursuit le texte. Ce faisant, les robes noires considèrent ''qu'il n’a jamais été question d’un procès juste et équitable mais bel et bien d’une condamnation négociée et achetée au prix fort''.

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