Communication du chef de l’État : Macky Sall agacé par les critiques

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Publié le lundi 17 fevrier 2020 | aDakar.com

© Présidence par DR
Visite officielle du Premier ministre canadien Justin Trudeau au Sénégal
Mercredi 12 Février 2020. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, en visite officielle au Sénégal, a eu un entretien au palais de la République avec le Président Macky Sall.

Les sorties polémiques du président de la République Macky Sall font l'objet de questionnement et d'analyses.

Ces interrogations autour de sa communication, le chef de l'État les écoute. Cependant, il ne semble pas trop les entendre, encore moins les partager.

Lors de la cérémonie de célébration de la journée nationale des transporteurs, le président Macky Sall a répondu à ceux qu'il semble prendre pour ses détracteurs. Macky Sall s'étonne en effet que presque toutes ses sorties soient objet de correction de gens qui, pour lui, n'ont de travail que de guetter son moindre discours à la radio. "Dans ce pays, on te corrige pour tout et pour rien. Aucun propos n'échappe à la correction de censeurs. Pour n'importe quel mot, on dit : “Président a dit ...“. C'est parce qu'il y en a qui n'ont pas de boulot et n'ont de travail que d'écouter les radios pour dénaturer les propos du chef de l'État. Ils ne vivent que de cela, matin, midi et soir. Par conséquent, le président va devoir donc bien revoir tout ce qu'il va dire", a dit Macky Sall en Wolof devant les transporteurs du Sénégal.
Récemment, Macky Sall a été critiqué par différents acteurs politique sur sa communication autour du sort des 13 étudiants sénégalais de Wuhan. En effet, lors de la cérémonie officielle de levée des couleurs, le chef de l'État avait dit que le Sénégal n'avait pas les moyens pour organiser le rapatriement de ces derniers. L'État du Sénégal "ne dispose pas de moyens pour rapatrier les Sénégalais de Wuhan", avait indiqué Macky Sall.
"Leur rapatriement requiert et demande une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal. Puisqu'il faudrait des avions spéciaux qui puissent aller sur place. Il faudrait du personnel différent de celui des compagnies aériennes. Peut-être du personnel militaire. Et lorsque ces personnes reviennent, il faudrait les mettre en quarantaine dans un lieu équipé en conséquence. Ce qui n'est pas le cas, pour le moment, de notre pays", expliquait-il.
Son discours a été dénoncé par certains acteurs politique et de la société civile comme très brutal et manquant d'empathie.
La semaine dernière, dans une tribune, Abdoulaye Wade exigeait le rapatriement "immédiat" des étudiants sénégalais de Wuhan.

MC

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