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Sud Quotidien N° du 29/11/2013

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Sécurité alimentaire : Le Sénégal, un cas préoccupant
Publié le vendredi 29 novembre 2013   |  Sud Quotidien


Crise
© Autre presse par DR
Crise alimentaire


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La situation alimentaire du Sénégal et plus globalement dans le Sahel s’est détériorée au cours de ces dernières années du fait de plusieurs facteurs. La révélation a été faite hier, jeudi 28 novembre 2013, par Robert Piper, secrétaire général adjoint des Nations Unies et coordonateur régional humanitaire au Sénégal.

Revenant sur la situation alimentaire des pays du Sahel, Robert Piper, secrétaire général adjoint des Nations Unies et coordonateur régional humanitaire au Sahel a manifesté des inquiétudes par rapport de la détérioration de la situation alimentaire du Sénégal. Une situation qui touche globalement les quatorze régions.

A en croire, Fatou Bintou Djibo, Représentante régionale du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Sénégal, l’insécurité alimentaire se manifeste sur plusieurs axes dont les plus saillants sont : l’urgence d’assister les personnes en insécurité alimentaire sévère, la malnutrition et la résilience. L’assistance alimentaire aux personnes en insécurité alimentaire sévère reste un cas préoccupant, selon mde Djibo.

Il y a également la question de la malnutrition qui englobe la gestion de l’eau et l’assainissement. Cette dernière varie d’une zone à une autre. La malnutrition dite aigue touche les s de Matam (21%), Kanel (18%), Podor (17%), Ranérou (5%). La malnutrition sévère concerne cinq départements : Bakel, Goudiry, Médina Yéro Foula, Boukiling et Mbour.

La question de la résilience quant à elle, se résume aux faits que les populations ont subi beaucoup de chocs, d’où la nécessité de renforcer les actions, et de la consolider à travers une action multisectorielle, a indiqué la représentante résidente du Pnud.

La situation des refugiés, des personnes vulnérables, et des violences faites aux femmes sont encore des zones d’ombres aggravant la situation de l’insécurité alimentaire au Sénégal.

A en croire Mme Djibo, cette insécurité alimentaire résulte de causes multiples dont l’impact des conditions climatiques. En raison des pluies et des inondations, la production agricole a baissé de 13% par rapport à 2012. Les prix des denrées alimentaires, surtout celui des produits céréaliers, ont aussi subi une hausse allant de 3 à 6%. Le taux de pauvreté est de 46,7%, un fait accentué par le chômage notoire qui sévit dans le pays.

D’autres facteurs expliquant la précarité de la situation alimentaire dans notre pays sont d’ordre socio politique. Ils restent dominés par la crise casamançaise qui empêche l’accès aux zones de production dans cette partie du pays. Par ailleurs, il s’est aussi dit que les violences faites aux femmes et l’inaccessibilité aux services sociaux de base contribuent à la recrudescence de l’insécurité alimentaire.

De l’avis de Robert Piper, secrétaire général adjoint des Nations unies et coordonateur humanitaire régional au sahel, le Sénégal n’est pas le seul pays concerné par cette insécurité alimentaire. D’autres pays sont également touchés, « L’insécurité alimentaire, la malnutrition et la gestion des refugiés sont les trois grandes lignes de priorité au sahel. C’est une région très fragile avec un climat très difficile et une pauvreté très élevée, avec des millions de ménages qui essayent de s’en sortir malgré l’environnement très difficile. Ce qui est souvent impossible car les événements climatiques deviennent de plus en plus fréquents, et sont d’une intensité plus élevée. Ainsi avant que les ménages s’en sortent arrive un autre qui bouleverse tout », regrette t-il. Afin de remédier à cette situation, les acteurs humanitaires œuvrant au Sénégal requièrent la pérennisation de projets comme les bourses familiales et sollicitent un appui beaucoup plus consistant des organismes internationaux.

Les acteurs humanitaires des neuf pays du Sahel se réunissent depuis hier, jeudi 28 novembre 2013, à Dakar. Pour cette première journée, ils ont essayé de dégager des pistes d’interventions dans la zone sahélienne afin de réduire les problèmes alimentaires auxquels sont confrontés beaucoup de ménages, au cours des trois prochaines années.
La rencontre vise également à produire un plan d’action qui va soutenir les gouvernements et les acteurs humanitaires dans la planification et la coordination et la mise en œuvre de leurs programmes.

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