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Aida Diarra, une femme de défis à la tête de Afrique Western Union
Publié le lundi 5 mai 2014   |  Agence de Presse Africaine


Aida
© Autre presse par DR
Aida Diarra, Vice-présidente de Afrique Western Union


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APA-Dakar - La Malienne Aïda Diarra (44 ans), qui assure depuis le début de cette année la direction de Afrique Western Union, le leader mondial du transfert d'argent, a la charge de relever le défi de faire baisser les frais d'envoi d’argent vers l'Afrique en vue de favoriser le développement économique et social du continent.

Pour ce faire, une soixantaine d'employés basés à Casablanca, Lagos et Johannesburg travaillent sous les ordres de Aida Diarra qui peut se targuer d'être à la tête d'une entreprise dont le chiffre d'affaires s'élève à plusieurs centaines de millions d'euros. A titre d'exemple, en 2013, Western Union affichait quelque 640 millions d'euros sous forme de revenus cumulés en Afrique et au Moyen-Orient.

Partie poursuivre ses études aux Etats-Unis, après un diplôme de finance et d'économie à l'American Business School de Paris, celle qui est née à Dakar d'un père malien, professeur d'Université, et d'une mère nigérienne, diplomate, a très tôt pris le goût des affaires et du risque.

Ainsi elle tente, aux Etats-Unis, sa première expérience dans les télécommunications, en association avec un compatriote malien, pour mettre sur pied une entreprise dénommée Electro Ink Jet, spécialisée dans le commerce de matériel de télécommunication en direction de l'Afrique.

Mais au bout de cinq ans, l'expérience tourne court pour une divergence de vues : elle voulait mettre l'accent sur le partenariat avec l'Afrique, contrairement à son associé qui ne l'entendait pas de cette oreille.

‘'Nous étions d'accord pour ne pas être d'accord'', se souvient Aida qui finit par atterrir à Western Union en 1999. Son panafricanisme en bandoulière et sa ‘'science'' renforcée par un MBA de gestion et affaires internationales obtenu à l'université de Hartford, dans le Connecticut, elle donne partout où elle est affectée la pleine mesure de son talent.

Du poste de directrice marketing adjointe où elle est chargée du développement des flux en direction de l'Afrique --moment où Western Union étend ses tentacules sur le continent-- à celui de directrice des activités de l'entreprise sur tout le continent en passant par un séjour à Casablanca au Maroc au sein de l'équipe de Western Union, elle réussit partout.

Ainsi, en cinq ans de présence à Western Union, Aida Diarra devint Vice-présidente de cette entreprise mondiale.

‘'Mon choix en a surpris plus d'un. Normalement, on part de l'Afrique pour rejoindre les Etats-Unis, pas l'inverse ! ‘', déclare-t-elle dans les colonnes de Jeune Afrique.

‘'Je suis persuadée, ajoute-t-elle, que nous avons joué un rôle très important pour permettre aux plus pauvres d'accéder aux services financiers grâce à nos 27.000 points de vente. Et si nos partenaires bancaires ont pu étendre leurs réseaux d'agences, c'est en partie grâce aux flux générés par les transferts des migrants ‘'.

Le marché africain des transferts, estimé à 46,5 milliards d'euros en 2013, aiguise des appétits mais provoque aussi l'ire d'ONG internationales qui estiment que l'Afrique, le continent le plus pauvre, supporte paradoxalement les frais de transfert les plus élevés.

Selon un rapport de l'ONG britannique Overseas Development Institute (ODI), l'Afrique perdrait environ 1,8 milliard de dollars par an en frais de transfert d'argent depuis l'étranger vers le continent.

A titre d'exemple, les migrants de l'Asie du Sud paient en moyenne 6 dollars par envoi de 100 dollars tandis que les Africains paient souvent plus de deux fois pour ce même montant.

Face à cette situation, La Vice-présidente de Western Union prône, entre autres mesures, une stratégie de diversification de ses partenaires avec le développement d'outils adaptés à leurs nouvelles solutions innovantes de transfert d'argent, plus accessibles aux populations.

La Banque mondiale et la Commission de l'Union africaine ont, quant à elles, prévu de mettre sur pied un Institut africain pour les transferts de fonds (African Institute for Remittances, AIR) dont le but est d'abaisser non seulement le coût des transferts vers l'Afrique mais aussi entre pays africains.


OD/cat/of/APA

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