Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Macky impose 40 intrus au comité de pilotage du dialogue
Publié le mercredi 15 janvier 2020  |  actunet.sn
Cérémonie
© aDakar.com par MC
Cérémonie d`installation du Comité de pilotage du Dialogue national
Dakar, le 27 décembre 2019 - Le président de la République a procédé, jeudi, à l`installation du Comité de pilotage du Dialogue national.
Comment


La première réunion du Comité de pilotage du dialogue national a démarré en queue de poisson. La rencontre logée à la Salle de Conférence du 10ème étage du building administratif Mamadou Dia, sous la présidence effective de Famara Ibrahima Sagna, a d’emblée buté sur des divergences liées à une modification, à la dernière minute, de la composition du comité de pilotage. De 86 membres comme prévu initialement, le comité de pilotage est passé, par décret du Président Macky Sall, à 120 membres.

La délégation de l’opposition déplore la démarche

La pilule est difficile à avaler pour nombre de participants qui y voient une marque d’unilatéralisme dans le déroulé des concertations. Une situation que n’a pas manqué de déplorer le chef de la délégation de l’opposition, Moctar Sourang, qui estime que Macky Sall n’aurait pas dû procéder de la sorte. «Nous déplorons le fait que ce n’est que ce matin que nous avons appris qu’il y a eu 40 nouveaux membres dans le Comité de pilotage du dialogue national. Ce que nous déplorons ce n’est pas le choix de ces personnes, c’est la démarche. Nous pensons qu’elle doit être participative. Si le président a appelé à un dialogue national, nous estimons que ce dialogue ne doit pas se dérouler entre nous et le président de la République. Le dialogue, c’est entre les différents acteurs ici présents. Entre les syndicats, les partis politiques, la société civile, toutes les sensibilités de notre pays. Et ce qui est recherché, c’est des consensus qui doivent être de mise dans les décisions», déplore-t-il.



«Pas de malice derrière cette décision», selon Famara Ibrahima Sagna



Interpelé sur le réaménagement impromptu du Comité de pilotage, le président Famara Ibrahima Sagna dédouane Macky Sall et se dit à l’origine d’une telle initiative. Il ajoute que cette décision obéit à une volonté d’optimiser le dialogue, sans arrière-pensée aucune. «J’avoue que, ce que je puis témoigner en tant que président du Comité de pilotage du Dialogue national, c’est qu’il n’y a pas de malice derrière cettedécision. Personnellement, je suis intervenu auprès du chef de l’État pour que l’on augmente les commissions. Trois nouvelles commissions (modernisation de l’État et lutte contre la corruption, Décentralisation et territorialisation des politiques publiques et Synthèse) sont venues porter à huit le nombre total des commissions», indique Famara Ibrahima Sagna.

Le président du Comité de pilotage ajoute qu’au-delà des incompréhensions enregistrées d’emblée, cette première réunion permet la mise en place d’un calendrier de travail rationnel autant qu’efficace.





BENOÎT SAMBOU, CHARGÉ DES ÉLECTIONS DE L’APR



«Il faut qu’on organise les choses comme Macky Sall le pense»

«Il n’y a pas de démarche unilatérale. C’est le Président de la République, Macky Sall, qui a initié le dialogue national, et sur cette base il faut que l’on puisse lui permettre d’organiser les choses selon la manière dont il pense que ça doit se faire. Il faut que nous puissions avoir des préjugés favorables, nous faire confiance et comprendre que le président a instauré ce dialogue parce qu’il souhaite que nous puissions renforcer les fondements de la République, renforcer la cohésion nationale. À ce niveau, il n’y a pas de suspicion et le président Famara Sagna l’a rappelé tout à l’heure. Il n’y a aucune forme de manipulation et il faut aussi que l’on comprenne que quand il faut prendre des décisions le président ne peut pas appeler tout le monde. C’est lui qui organise le dialogue, c’est lui qui l’a instauré et il a intérêt à ce que ça se passe dans de bonnes conditions. Donc, il faudrait que les gens puissent savoir raison garder et comprendre que ces questions préjudicielles ne peuvent pas nous créer des problèmes. Au contraire il faut simplement que nous puissions comprendre que nous avons besoin de mobiliser le maximum de forces vives autour des différentes problématiques inscrites au menu du dialogue national.», dixit.
Commentaires