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Le Soleil N° 13181 du 3/5/2014

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Journée mondiale de la presse : Plein champ sur le photojournalisme
Publié le samedi 3 mai 2014   |  Le Soleil


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Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse prévue aujourd’hui, le Goethe institut de Dakar a accueilli, hier, un panel sur l’histoire et l’évolution du photojournalisme au Sénégal. Cette conférence, qui a aussi fait l’objet d’une exposition de photos, a été une occasion pour les acteurs de plaider en faveur de la revalorisation du statut des photojournalistes.

Les plus d’une vingtaine de photos en noir et blanc accrochées sur les murs de la salle de spectacle du Goethe institut de Dakar donnent déjà une idée de la richesse de l’histoire et l’évolution du photojournalisme au Sénégal.
Les images sont symboliques et empreintes d’histoire. De la déclaration du Général De Gaule à la Place Protet (actuelle Place de l’indépendance) au premier gouvernement du Sénégal de septembre 1960, en passant par un regroupement de pèlerins sénégalais sur le port d’embarquement de Dakar pour la Mecque au début des années 1960… Ces photos, si lointaines et si proches, retraçant l’histoire politique du Sénégal, sont tirées pour la plupart des archives du quotidien national « Le Soleil » où du ministère de l’Information de l’époque. Immortalisés par, entre autres, Salla Casset, Mendy et Caristan ou Mbaye Diagne Mbengue et Edouard Diatta, les événements marquant la vie de notre jeune nation y achoppent.

Statut du photojournaliste
C’est pour donner un caractère particulier à la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse que les initiateurs de ce panel ont voulu faire un zoom sur cette production de grands talents du photojournalisme au Sénégal. Lequel aujourd’hui, a expliqué Abdoul Aziz Bathily, enseignant à la retraite en photographie au Centre d’études des sciences de l’information (Cesti), doit occuper une place privilégiée dans les rédactions. Selon lui, les photographes qui sont employés dans les entreprises de presse sont généralement peu considérés.
Et ce, en dépit de l’existence de la Convention collective des journalistes et du nouveau Code de la presse. Une situation qui, d’après Bathily, est liée au fait que certains photojournalistes n’ont pas fait un cursus universitaire à l’image des journalistes. « Les photojournalistes ne sont pas dans le même champ que les journalistes comme le stipule la convention collective. On les met plutôt dans une classe inférieure parce qu’on les considère comme de simples techniciens », a-t-il laissé entendre, ajoutant que les photojournalistes sont sous-classés. De l’avis de Abdoul Aziz Bathily, les photographes reporters doivent être traités au même titre que les journalistes au sein des rédactions. Ce faisant, a-t-il indiqué, les photojournalistes doivent mener une bataille pour retrouver leur classe. Aussi, a-t-il regretté le manque de formation chez certains. « Aujourd’hui, la tendance est que tout le monde embrasse le métier, mais tout le monde ne prend pas le temps qu’il faut pour apprendre et se former davantage », a-t-il constaté, plaidant à ce qu’on accorde plus de place au photojournalisme au sein des tabloïds.
Présidant le panel, le directeur général du quotidien national « Le Soleil » a abondé dans le même sens. D’après Cheikh Thiam, le photojournalisme est une partie importante du métier du journalisme, mais souvent traité en parent pauvre. A en croire le Dg du « Soleil », c’est aux entreprises de presse d’accompagner le photojournalisme parce que « le journalisme sans le photojournalisme n’est pas du journalisme ». « Le journaliste, qui a sa plume, a le même statut que le photographe, qui a son appareil photo. Ce sont des sous-secteurs différents mais très complémentaires », a fait remarquer Cheikh Thiam pour qui le photojournalisme, malgré la menace de l’internet, a de très beaux jours devant lui.

Précarité dans la presse
S’exprimant à propos de la précarité dans laquelle nage la presse sénégalaise, le directeur général du « Soleil » a exhorté les entreprises de presse à améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes. « Les journalistes ont droit à une vie décente et que seul leur entreprise peut le leur procurer, en leur donnant ce qu’ils méritent », a-t-il avancé.
Ce panel organisé par l’Union national des photojournalistes (Unpj) a aussi été une occasion pour remettre des diplômes aux leurs qui se sont distingués.
Ainsi, de grands noms du photojournalisme sénégalais à l’image du doyen Abdoulaye Casset, Awa Tounkara, pionnière du photojournalisme féminin, Abdoul Aziz Bathily et Boubacar Touré Mandémory ont été décorés. Pape Ba, Matar Ndour, Cellou Ba, et d’autres qui ont positivement marqué le photojournalisme sénégalais ont été aussi honorés par l’association présidée par Aliou Mbaye et qui œuvre pour la promotion de ce métier.

Code de la presse : Les plaidoyers se poursuivront, selon Ibrahima Khalioulah Ndiaye
La Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée, aujourd’hui, au Sénégal et dans le reste du monde. Pour Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), ce sera une occasion de revenir sur les acquis et de s’interroger sur l’avenir. Sur ce point, il assure que les plaidoyers se poursuivront jusqu’à l’adoption du Code de la presse.
Marqué par la richesse et la diversité de son paysage médiatique, le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, va célébrer, aujourd’hui, la Journée mondiale de liberté de la presse.
La commémoration de cette année est placée sous les thèmes : « L’importance des médias dans le développement ; La sécurité des journalistes et l’Etat de droit ; La durabilité et l’intégrité du journalisme ». Pour le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), cette journée est une occasion de revenir sur certains fondamentaux de la liberté de la presse et de rappeler le combat qui a été mené par certains, notamment ceux qui ne sont plus de ce monde ou ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur. Aussi, a expliqué Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, il s’agira de revenir sur les acquis et de s’interroger sur l’avenir. « Pour nous autres, il s’agit de s’interroger sur ce qu’est la liberté de la presse par rapport aux ententes des professionnels des médias », a-t-il indiqué. Revenant sur le projet du Code de la presse, lequel reviendra sans doute lors de cette commémoration, M. Ndiaye a salué la volonté manifestée par le chef de l’Etat de voir ledit projet de code adopté par l’Assemblée nationale. « Le président de la République peut impulser l’adoption de ce code », a-t-il avancé, se félicitant du fait que ses camarades syndicalistes aient porté les doléances du Synpics. Par ailleurs, a précisé Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, le combat et les plaidoyers continueront jusqu’à l’adoption du code. « Très récemment, nous avons regroupé toutes les entités de la corporation pour nous repencher sur une relecture éventuelle du projet du code.
Généralement, le constat est que c’est un très bon projet et il faut passer à son adoption, quelque soit ses limites ou ses imperfections », a-t-il fait comprendre. Selon lui, faudrait fixer un cadre général par rapport à la réglementation du monde de la presse et faire en sorte qu’on ne laisse en rade aucune question sous silence. « La question de la dépénalisation cristallise toute les attentions », a déploré Ndiaye. Dans le cadre de la célébration de cette journée, une cérémonie officielle suivie de projection de films et de conférences est prévue ce matin au Grand Théâtre national. Dans l’après-midi, la Case foyer du Centre d’études des sciences et technique de l’information (Cesti) accueillera une grande conférence sur le thème : « Pour un journalisme viable et professionnel : médias libres, Etat de droit et développement durable (post 2015) ».

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