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Gueguerre à l’Apr sur fond de pression électorale, état des institutions et de la démocratie: Mamadou Ndoye sape le “Macky“
Publié le lundi 23 decembre 2019  |  Sud Quotidien
Triennale
© aDakar.com par DF
Triennale 2017 de l`Association pour le développement de l`éducation en Afrique (ADEA)
Dakar, le 15 mars 2017 - Le Sénégal accueille la Triennale 2017 de l`Association pour le développement de l`éducation en Afrique (ADEA) à Dakar du 14 au 17 mars 2017. La rencontre est placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, et Président du Comité des dix chefs d’État africains champions sur l`Education, les Sciences et la Technologie. Photo: Mamadou Ndoye, Coordonnateur général de la Triennale 2017 de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA)
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Les déballages entre responsables du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), renseignent des enjeux pour le régime du président Macky Sall. C’est la conviction de l’ancien Secrétaire général démissionnaire de la Ligue démocratique (Ld), Mamadou Ndoye, qui révèle que les tenants du pouvoir sont invités par le président de la République à faire des performances électorales et non celles économiques. Il était l’invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 22 décembre.

C’est un Mamadou Ndoye, ancien Secrétaire général démissionnaire de la Ligue démocratique (Ld), très critique qui a fait face au journaliste Baye Oumar Gueye, à l’émission politique Objection d’hier, dimanche 22 décembre. L’invité du jour de la radio privée, Sud Fm, n’a pas du tout été tendre avec le régime de Macky Sall. En effet, se prononçant sur la guéguerre interne à l’Apr, sous fond de déballages et attaques, Mamadou Ndoye explique que les vraies raisons sont à chercher au niveau des enjeux actuels du régime. A son avis, les tenants du pouvoir se disent que «nous devons coûte que coûte garder le pouvoir et pour le garder, il faut qu’on entretienne une clientèle politique. Pour entretenir une clientèle politique, il faut avoir de l’argent et des postes à distribuer. Si je distribue des postes et qu’il y en a plus, il faut que je distribue des privilèges au niveau de l’économie. Ça touche tous les secteurs».

Pis, Mamadou Ndoye qui se présente comme «Accompagnateur» de la jeune génération impute la responsabilité au chef de l’Etat, Macky Sall. Il rappelle que c’est lui qui «a dit très clairement publiquement et tout le monde l’a entendu : «je vous nomme pour que vous me donnez des résultats électoraux». C’est-à-dire, poursuit-il, «il ne s’agit pas de performer sur le plan économique. Les gens qui sont chargés de gérer notre développement actuel, doivent performer sur le plan électoral». Ce qui lui fait dire qu’à partir de ce moment, «ceux qui gèrent la gouvernance sont orientés vers ça et non par rapport aux intérêts du pays».

Donnant son avis sur les institutions du pays, Mamadou Ndoye pense que l’image des institutions, à savoir le gouvernement, l’Assemblée nationale ainsi que la justice est «ternie depuis longtemps». Il reste formel «qu’aucune institution n’est devenue crédible dans ce pays». Sur les raisons d’une telle perception, il indiquera que «cette perception vient du comportement de ceux qui portent ces institutions. C’est-à-dire du président de la République, des députés, les magistrats. C’est à partir de leurs comportements que ces perceptions sont en train de se développer».

Ne s’en limitant pas là, l’ancien ministre est revenu sur l’état de la démocratie dans le pays. S’il admet que sur la forme «le Sénégal a la même démocratie que les autres pays», il trouvera par contre que «dans la pratique réelle et dans les cultures qui font cette pratique, cette démocratie n’est pas la même». Prenant ainsi en exemple l’arrêté Ousmane Ngom brandi par le préfet pour interdire la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité de “Noo Lank“, il accuse les tenants du pouvoir de manquer de courage pour se réfugier «derrière le régime qui est parti, en disant que c’est l’arrêté Ousmane Ngom». Il s’offusque ainsi qu’un arrêté ministériel limite un droit constitutionnel. A son avis, «on pourrait comprendre qu’on prenne un arrêté ministériel dans un contexte spécifique. Mais qu’un arrêté ministériel, de façon permanente, limite un droit constitutionnel, ça nous montre l’état de notre démocratie, comme quand on parle de l’indépendance de la justice».
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