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Le retard de l’Afrique en gestion urbaine n’est pas un handicap (Macky Sall)
Publié le lundi 9 decembre 2019  |  Agence de Presse Africaine
Célébration
© aDakar.com par DG
Célébration de la journée des Forces armées
Dakar, le 7 novembre 2019 - La journée nationale des forces armées a été célébrée ce jeudi 7 novembre, au Camp Dial Diop de Dakar. Le chef de l`État Macky Sall a présidé la célébration.
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Les dernières générations de technologies disponibles offre au continent africain l’opportunité de combler son retard en matière d’aménagement et de gestion urbaine, a déclaré lundi à Diamniadio (30 km de Dakar), le président de la République, Macky Sall.

« L’Afrique n’a pas besoin de rattraper son retard. Au contraire, en tant que débutant, nous allons nous adapter aux dernières technologies. Mais pour cela, il nous faut préparer notre jeunesse en changeant de paradigme dans l’éducation et l’enseignement, en fournissant l’esprit scientifique et en facilitant l’accès à la science puisqu’elle est une matière comme toutes les autres », a notamment dit Macky Sall.

Il s’exprimait lors du « Transformers Summit » (Sommet des transformateurs, en français) de la Banque islamique de développement (Bid) axé sur le thème : « Bâtir des villes africaines inclusives, sûres et résilientes ».

Selon Macky Sall, paraphrasant l’écrivain Paolo Coelho, « Il nous faut, en somme, saisir la chance du débutant » car, des « solutions technologiques » sont proposées par des chercheurs et jeunes entrepreneurs africains pour remédier à ce problème.

« Quelque chose de fondamental est en train de bouger dans la société civile, dans la société des chercheurs, des jeunes entrepreneurs qui donnent des solutions innovantes qui ne sont pas chères et pour lesquelles les Etats doivent s’adapter au lieu de partir souvent sur des projets mirobolants, très lourds qui n’aboutissent à rien du tout », a-t-il dit.

Les villes, comme habitat et centre d’activités productives, se trouvent aujourd’hui confrontées « à des niveaux jamais égalés » de pollution, d’insalubrité, de trafic et d’encombrements, a indiqué le président sénégalais, estimant que « ces défis déjà complexes vont s’amplifier davantage avec la croissance démographique ».

Selon les estimations du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), 4,2 milliards de personnes, soit 55% de la population mondiale, vivaient dans les villes en 2018. D’ici 2050, il y aura 6,5 milliards de citadins dans le monde, dont plus d’un milliard en Afrique.

Partant de ce constat, Macky Sall a invité les Etats africains à se préparer à cette perspective en faisant recours à la science, à la technologie et à l’innovation pour bâtir des cités « plus sûres et plus conviviales ».

« Chacun a droit à un cadre de vie décent compatible avec la dignité humaine. A l’échelle des Etats et des pouvoirs locaux, nous devons faire en sorte que ce droit, au-delà de sa simple proclamation, soit une promesse tenue », a martelé Macky Sall pour qui, le recours à la science et à l’innovation pour cerner et prendre en charge les mutations démographiques, économiques, sociales et environnementales de la ville du 21ème siècle est « indispensable ».

Cela passe, d’après le président Sall, par une planification et un aménagement rationnel de l’habitat qui répondent aux normes de sécurité et de sûreté publiques, la facilitation de l’accès aux services sociaux de base : logement, eau, assainissement, éducation et santé. Et enfin par la conciliation des fonctionnalités productives et résidentielles de la cité.

Autant d’enjeux qui, dit-il, font de la gestion des villes d’aujourd’hui et de demain, une gestion qui doit nécessairement intégrer des paramètres novateurs pour des réponses intelligentes et durables aux problématiques urbaines.

S’exprimant lors de cette rencontre, le président de la BID, Dr Bandar Hajjar, a invité les Etats membres de son institution à « des changements de paradigme » s’ils veulent surmonter les « défis immenses » auxquels ils sont confrontés.

« Il nous faut vraiment sortir des chantiers battus et penser différemment. Nous n’avons pas le choix », a-t-il insisté, ajoutant que « nous avons deux scenarii. Soit un avenir de prospérité, soit un avenir de fragilité. Et si nous avons décidé de changer nos manières de faire les choses, nous pouvons avoir un avenir de prospérité ».

Le « Transformers Summit » est organisé annuellement par la Banque islamique de développement (BID). Il regroupe des entrepreneurs, innovateurs et leaders mondiaux pour échanger sur les défis à relever pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’Objectif 11, à savoir « faire en sorte que les villes et établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ».

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