Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Pêche et économie maritime: 170 milliards dans les caisses de l’État en 2019
Publié le lundi 9 decembre 2019  |  Sud Quotidien
La
© aDakar.com par SB
La rareté du poisson ressentie à Dakar
Dakar, le 29 août 2018 - Une semaine après la fête de la Tabaski, les activités de pêche n`ont toujours pas repris normalement. Cette situation a créé une rareté du poisson dans les différents marchés de Dakar.
Comment


Les députés ont adopté hier, dimanche, le projet de budget du ministère des Pêches et de l’économie maritime, chiffré à près de 49 milliards de francs CFA. A cette session budgétaire, le ministre Alioune Ndoye a décliné la vision stratégique de son département tout en relevant que la pêche a rapporté pour l’année 2019 dans les caisses de l’Etat 170 milliards, soit 19,71% de recettes d’exportations du pays.

L’apport de la pêche à l’économie nationale, tout comme à l’alimentation et à la nutrition n’est plus à démontrer. En effet, celui-ci «contribue à hauteur de 3,2% du Produit intérieur brut (Pib) et à 12% du secteur primaire. Grâce aux produits halieutiques, la pêche fait partie des principales activités pourvoyeuses d’actifs au Sénégal», a dit hier le ministre des Pêches et de l’économie maritime Alioune Ndoye, lors de l’adoption de son projet de budget, arrêté à la somme de 48 893 041 161 FCFA. Confortant ses propos, il dira: «De 2015 à 2017, elle était en tête du peloton, en 2018 en deuxième position et en 201,9 elle se place en tête de peloton devant l’or avec 267 628 tonnes en septembre 2019 pour une valeur commerciale de 170 milliards, soit 19,71% de recettes d’exportations du pays. Au plan social, elle joue un rôle très important dans l’alimentation et la nutrition. En effet, les produits de la pêche produisent plus de 70% des apports en protéines d’origine animale et une consommation moyenne de 29 kilogrammes par an».

Gestion durable des ressources halieutiques

Sur cette question de gestion durable des ressources halieutiques, les députés ont souhaité que des études d’impact environnemental sérieuses et minutieuses soient faites pour amoindrir les éventuels dégâts collatéraux en perspective de l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal. Ainsi, en a-t-il été aussi pour la surveillance accrue et transparente dans l’octroi des licences de pêche, le respect des clauses par les détenteurs de permis de pêche, l’observation des périodes d’arrêt momentané de la pêche appelées « repos biologique», en zone de mer côtière pour permettre aux poissons et crustacés de se reproduire, croître et se multiplier pendant cette durée. Face à ces interpellations légitimes, le tout nouveau ministre des Pêches s’est engagé non sans affirmer que «sans ressources, pas de pêche».

Plus de 17 000 pirogues matriculées

De ce point de vue, dira-t-il: «Il s’agit donc de régénérer les ressources et de pérenniser la rente halieutique afin de celle-ci soit en mesure de contribuer efficacement et durablement aux objectifs de développement économique et social du Sénégal. A ce niveau, le département a mis en œuvre un certain nombre d’actions pour réguler l’accès aux ressources halieutiques, maritimes et continentales. Il s’agit entre autres de la généralisation des licences de pêche et de l’immatriculation des pirogues. A ce jour, plus de 17 000 pirogues ont reçu leur plaque d’immatriculation», a fait savoir le ministre et non moins maire de Dakar-Plateau.

A ces mesures, s’ajoute également la mise en place des organes de cogestion avec une responsabilité plus accrue, accordée aux communautés à travers des conseillers locaux de la pêche artisanale. A cette question même, le maire socialiste et allié au parti du pouvoir dira que «lesdits organes sont accompagnés à travers la rétrocession de 60% de redevances sur le permis de pêche».

Il soulignera encore l’adaptation et la révision du cadre législatif et réglementaire de la pêche, notamment avec la révision du code maritime en 2015 pour mieux l’adapter aux exigences d’une pêche responsable et durable. Sur ce, poursuit le ministre : «Il y a également l’élaboration en cours du code de la pêche continentale, la mise en œuvre d’un programme de recherche et d’appui à la gestion durable avec notamment l’évaluation des principaux stocks et la maîtrise des bases scientifiques»…­­

PROLONGEMENT D’UN AN DU PROTOCOLE D’ACCORD DE PECHE AVEC LA MAURITANIE : 50 000 tonnes et 400 licences, dans l’escarcelle des pêcheurs

Le débat entre le ministre Ndoye et les députés s’est également intéressé à la question de l’expiration des licences de pêche octroyées par la Mauritanie, arrivées à terme au 31 décembre 2018 et laissant au quai les pécheurs Guet-Ndariens pendant des mois. A ce niveau, les députés ont salué la promptitude avec laquelle le ministre a diligenté cette question, en se déplaçant en territoire mauritanien pour échanger avec son homologue et obtenir des résultats satisfaisants. Pour cause, les autorités mauritaniennes ont accepté de prolonger le délai d’un an et surtout de lever les difficultés relatives au paiement du troisième trimestre de la licence. Ainsi, un nombre important d’amendes dues par les pêcheurs Sénégalais ont été annulées à hauteur de 75%. Toutefois, le ministre n’a pas manqué de souligner que le Sénégal a signé des accords de pêche avec quatre pays que sont la Gambie, la Guinée Bissau, le Cap Vert et l’Union européenne.
Commentaires