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Hausse du prix de l’électricité, pénurie d’eau, affaire des faux billets, mort de migrants sénégalais, insécurité alimentaire: Alioune Tine sonne l’alerte
Publié le lundi 9 decembre 2019  |  Sud Quotidien
Alioune
© Autre presse par DR
Alioune Tine, responsable d`Amnesty International pour l`Afrique de l`Ouest et du centre
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La grogne contre la hausse du prix de l’électricité, l’affaire des faux billets impliquant un parlementaire, la crise de l’eau tout comme la mort de migrants sénégalais dans l’océan, sans oublier l’insécurité alimentaire, sont autant de signaux qui renseignent de la décomposition politique du système. C’est l’analyse du fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine qui, invité à l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 8 décembre, a tiré la sonnette d’alarme, non sans inviter le régime à réagir et à apaiser.

L’ébullition du front social, avec notamment la réquisition des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux (Sde) en mouvement d’humeur pour réclamer 15% dans le capital de l’entreprise, tout comme la mort de migrants sénégalais au large des côtes mauritaniens, sans oublier l’insécurité alimentaire, sont autant de facteurs qui n’échappent pas à la vigilance du «Droit de l’hommiste», non moins fondateur d’Afrikajom Center. Invité à l’émission Objection de la radio privée Sud Fm d’hier, dimanche 8 décembre, Aliou Tine a alerté sur les signaux actuels dans le pays. A son avis, «il ne faut pas dire que ces Sénégalais-là, c’est comme des baudets. Tout ce qu’on leur met, ils peuvent porter ça. S’ils le supportent, c’est tant pis. Non, les gens vont être surpris. Il y a trop de signes et de signaux négatifs. Des signaux qui reviennent, qui se répètent».

Citant quelques exemples, comme des gens qui se battent à l’Assemblée nationale, un député impliqué dans une affaire de faux billets, la hausse du prix de l’électricité, etc, Alioune Tine fera savoir que «vous avez des signes de décomposition politique du système et que les gens ne comprennent pas, ne lisent pas comme ça et qu’on lit trop tard. Quand le système se décompose, il se manifeste par beaucoup de signes que les gens ne comprennent pas».

Pour autant de faits, le «Droit de l’hommiste» pense que le régime doit réagir. A son avis, «quand vous avez un ensemble de signaux qui viennent comme ça, il faut apaiser, il faut discuter, il faut parler avec les gens». Par conséquent, il a plaidé pour la libération de l’activiste Guy Marius Sagna et compagnie, arrêtés devant les grilles du palais en train de manifester contre la hausse de l’électricité. Il reste formel qu’on ne peut mettre quelqu’un en prison pour avoir dit au président que le courant est cher. Même cri de cœur pour les travailleurs de la Sde réquisitionnés par le chef de l’Etat, Macky Sall par décret. Il invite ainsi le régime à «bien balancer les deux (force publique et droit de grève) de manière à ne pas faire une force excessive». Pour lui, si on veut être dans un Etat de droit, «la force publique doit s’autolimiter».

ALIOUNE TINE SUR LE REFUS DU NOUVEAU DG DE LA SENELEC D’AUDITER LA BOITE : «Il n’a pas sa place là-bas»

«La gouvernance de la Senelec, on en parle. Quand le Dg de la Sénélec arrive, il dit «je ne vais pas faire d’audit, je n’en ai pas demandé, je n’en ai pas besoin». Mais, pour quelqu’un comme moi qui considère que l’audit est une chose de très bon pour une organisation, dans l’ordre normal des choses. L’audit vous aide sur le plan organisationnel, sur le plan financier, dans votre gestion. Quand quelqu’un prend les rênes d’une entreprise aussi énorme, aussi stratégique pour dire «je ne vais pas voir les faiblesses, les forces», mais il n’a pas sa place là-bas. Il faut faire l’audit de la Sénélec pour qu’on sache qu’est ce qui se passe et pourquoi on augmente le prix du courant. On en a besoin. Qu’ils expliquent les problèmes et les gens comprennent. Peut-être, s’il doit faire des efforts, qu’il le fasse en toute connaissance de cause. Mais, dire que «je ne vais pas auditer», ça c’est un problème».
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