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Faible taux de bancarisation (20 %) au Sénégal : il urge de former les populations
Publié le jeudi 14 novembre 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par SB
Le centre-ville de Dakar bouclé par les forces de l`ordre
Dakar, le 24 mars 2018 - Le centre-ville de la capitale a été bouclé par les forces de l`ordre en prévision du set-in que l`opposition avait annoncé vouloir tenir devant le ministère de l`Intérieur. L`opposition avait finalement sursis à sa manifestation.
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Pour une inclusion financière, il presse de former les populations, selon la directrice générale de Cgf Bourse, Odile Sène Kantoussan. Elle s’exprimait hier, lors du forum de Réussir Business Group.



Malgré la percée du mobile au Afrique et au Sénégal, le taux de bancarisation est jugé encore ‘’très faible’’. Au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), il est de 18 %. Les montants qui transigent en termes de transfert d’argent, sont estimés, d’après la directrice générale de Cgf Bourse, à ‘’plus 1 500 milliards de francs Cfa’’ par an via les systèmes de transfert d’argent. Odile Sène Kantoussan pense que de ces montants, il serait intéressant de voir quelle est la part qui va à l’investissement, à la consommation et à l’épargne.

‘’Même si le taux de bancarisation est faible, le taux de pénétration du mobile dépasse les 100 %. Les Sénégalais détiennent au moins chacun un téléphone. Donc, il faut savoir communiquer avec eux. En regardant le taux d’analphabètes, il faut aussi penser à aller vers la communication orale. Afin que la personne puisse, via son téléphone, avoir du sonore, selon sa langue’’, dit la Dg de Cgf Bourse.

Elle s’exprimait hier, lors d’un panel, à l’occasion du forum de Réussir Business Group.

La patronne de la Société financière d’intermédiation (Sfi) Cgf Bourse reconnait que l’évolution numérique les amène à s’inscrire dans une dynamique de prise en charge des besoins du client, à lui donner des réponses, sans pour autant qu’il ait à se déplacer. Qu’il soit investisseur, épargnant de courte durée, demandeur de ressources. ‘’De plus en plus, la technologie va nous surprendre. Donc, essayons de prendre le train en marche et qu’on puisse s’accrocher à ce levier très important. Et l’inclusion financière nécessite beaucoup de formation. On se doit tous d’être sur le terrain, d’offrir des moyens de pouvoir communiquer. Le point fondamental repose sur l’adhésion de tous ceux qui sont, aujourd’hui, dans un contrat de travail’’, affirme-t-elle.

Pour Mme Kantoussan, il s’agit de voir comment amener toutes les entreprises à mettre au cœur de l’accompagnement de leur capital humain les plans d’épargne bancaires.

Utiliser le téléphone pour passer de 20 à 48 % de taux de bancarisation

Pour sa part, le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Ascif), Famara Ibrahima Cissé, estime que s’ils veulent booster le taux de bancarisation qui est à 20 % actuellement au Sénégal, et atteindre 47 ou 48 %, il faut inviter les Sénégalais à user de leur portable. Ceci, pour accéder aux services financiers de base. ‘’Mais la nouvelle donne pose de réels problèmes. On peut citer l’auto-exclusion. Par rapport à la culture, à la confiance et à la sécurité, une bonne franche de la population s’auto-exclut du système. Les mutuelles et systèmes financiers décentralisés (Sfd) qui sont dans les endroits les plus reculés du pays n’utilisent pas le numérique’’, regrette-t-il. Selon M. Cissé, ils sont pour la dématérialisation des procédures bancaires et des institutions de microfinance. Mais il faut des mesures d’accompagnement. Il faut, dans les stratégies, qu’on y associe les associations de consommateurs.

Dans un contexte de promotion de l’inclusion financière, le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) soutient également que la digitalisation tout comme la problématique du financement innovant constituent autant de défis à prendre en compte. En vue d’accroitre la performance et l’émergence de l’économie nationale. ‘’L’accès aux services financiers est la première étape vers l’inclusion sociale et la croissance économique, et constitue, de ce point de vue, un droit universel. Le digital est le nouveau paradigme capable de promouvoir un secteur financier accessible à tous et adapté aux besoins des populations à bas revenus, des petites et moyennes entreprises (Pme) et des toutes petites entreprises (Tpe)’’, indique Habib Ndao, représentant, par ailleurs, le ministre des Finances et du Budget à cette occasion.

Il convient de noter que, d’après la directrice de Réussir Business Group, Khady Ciss, le forum s’inscrit dans la volonté ‘’d’innover et de relever’’ la qualité du débat économique au Sénégal.

En hommage à Baye Dame Wade

La tenue du forum Réussir Business Group a été l’occasion de rendre hommage au président fondeur du groupe, feu Baye Dame Wade, arraché à l’affection des initiateurs, le 21 février 2019. ‘’BDM, comme il aimait signer ses articles, je suis certaine, serait aujourd’hui très honoré de la tenue de ce forum. Lui qui aimait se retrouver en votre compagnie dans les cercles d’échanges intellectuels. Il offre une belle occasion pour lui rendre hommage à nouveau et réitérer notre engagement à perpétuer son legs, en relevant les nouveaux challenges qui se dressent sur notre chemin’’, a témoigné sa veuve Khady Ciss.

MARIAMA DIEME
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