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Les « voyants au rouge » pour les droits humains en Guinée (Amnesty)
Publié le mercredi 13 novembre 2019  |  Agence de Presse Africaine
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© Présidence par DR
Premier Conseil présidentiel sénégalo-gambien
Banjul, le 13 mars 2018 - Les présidents de la République Macky Sall et Adama Barrow ont présidé le premier Conseil présidentiel sénégalo-gambien. Il intervient à l`occasion de la visite de 48 heures du président Sall en Gambie.
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Au moins 70 manifestants et passants tués, 109 morts en détention et des journalistes ciblés depuis janvier 2015, selon Amnesty International qui a publié mercredi 13 novembre un nouveau rapport sur la Guinée et dans lequel elle indique que les voyants des droits humains sont « au rouge » pour ce pays ouest-africain à l’approche de son élection présidentielle prévue en 2020.

« Les autorités guinéennes doivent remédier aux violations des droits humains qui se multiplient, notamment les homicides de manifestants, les interdictions de rassemblements pacifiques et la répression des voix dissidentes, qui risquent de s’aggraver à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 », écrit l’ONG des droits humains dans le rapport dont APA a reçue copie.

Intitulé « Guinée. Les voyants au rouge à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 », ce document expose la situation des droits humains dans ce pays qui s’est « dégradée entre janvier 2015 et octobre 2019 », et dénonce « l’homicide de 70 manifestants et passants et d’au moins trois membres des forces de sécurité ».

Il met en garde contre la montée des tensions politiques, « dans un contexte où les craintes sont vives que le président Alpha Condé ne modifie la Constitution pour briguer un troisième mandat ».

« Neuf manifestants ont été tués le mois dernier lors des manifestations contre une éventuelle révision de la Constitution. Les leaders des mouvements pro-démocratie et de nombreux manifestants ont été arrêtés. C’est un affront pour les droits humains et une tentative violente visant à museler la dissidence », a déclaré Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

Elle ajoute : « Les autorités guinéennes doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour apaiser les tensions, protéger les droits humains et sauver des vies avant, pendant et après les prochaines élections ».

« Nous demandons au gouvernement du président Alpha Condé de mettre fin au règne de la peur et de la répression en modifiant la législation relative à l’usage de la force lors de rassemblements publics et en retirant les forces armées militaires des zones de manifestation », a poursuivi Marie-Evelyne Petrus Barry.

Parmi les victimes tuées lors des manifestations : « Un enfant de sept ans qui, selon des sources médicales, a été touché par une balle perdue en octobre 2015 ».

Notant que « de nombreuses manifestations » sont interdites « de manière arbitraire », le rapport dévoile également « que les journalistes sont pris pour cibles ou agressés par des membres des forces de sécurité, et que des médias sont suspendus ».

En outre, Amnesty « a constaté une surpopulation carcérale généralisée dans les établissements pénitentiaires guinéens. À la prison centrale de Conakry, qui a la capacité d’accueillir 500 prisonniers, 1 468 personnes sont détenues ».

« Au moins 109 personnes sont mortes en détention pendant la période que couvre le rapport », qui dénonce également la « règne de l’impunité » en Guinée où « un seul cas a donné lieu à des poursuites judiciaires » sur des « dizaines de plaintes déposées ».

Par ailleurs, Amnesty International annonce la publication de son rapport avant l’Examen périodique universel (EPU) de l’ONU sur la Guinée en janvier 2020. Ce rapport évalue la situation des droits humains depuis l’EPU de janvier 2015.

« Aujourd’hui, la Guinée a aboli la peine de mort, ce qui constitue une avancée notable », a noté l’ONG, déplorant cependant que « dans bien d’autres domaines, les autorités n’ont pas été à la hauteur de leurs engagements ».


ODL/te/APA
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